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LA

CRITIQVE

DE

L'ESCOLE

DES FEMMES,

COMEDIE.

Par I. B. P. MOLIERE.

A PARIS,

Chez GABRIEL QVINET, au Palais, dans la Gallerie des Prifonniers, à l'Ange Gabriel.

M. DC. LXIII.

AVEC PRIVILEGE DV ROY.

A LA

REYNE

MERE.

MADAME,

E fçay bien que VOSTRE MAIESTÉ n'a que faire de toutes nos Dedicaces, & que ces prétendus deuoirs, dont on luy dit élegamment qu'on s'acquitte enuers elle, font des hommages, à dire vray, dont elle nous difpenferoit tres-volontiers. Mais ie ne laisse pas d'auoir l'audace de luy dédier La Critique de l'Efcole des Femmes, & ie n'ay pû refuser cette petite occafion de pouuoir témoigner ma joye à VOSTRE MAIESTÉ fur cette heureuse conualefcence, qui redonne à nos vœux la plus grande, & la meilleure Princesse du monde, & nous promet en elle de longues années d'vne fanté vigoureufe. Comme chacun regarde les chofes du cofté de ce qui le touche, ie me réjouis dans cette allegresse generale, de pouuoir encore obtenir l'honneur de diuertir VOSTRE MAIESTÉ; Elle, MADAME, qui prouue fi

bien que la veritable deuotion n'eft point contraire aux honneftes diuertissemens; qui de fes hautes pensées, & de fes importantes occupations, defcend fi humainement dans le plaifir de nos Spectacles, & ne dédaigne pas de rire de cette mefme bouche, dont elle prie fi bien Dieu Ie flatte, dis-ie, mon efprit de l'efperance de cette gloire; i'en attens le moment auec toutes les impatiences du monde, & quand ie ioüyray de ce bon-heur, ce fera la plus grande ioye que puisse receuoir,

MADAME,

De Vostre Majesté,

Le tres-humble, tres-obeïssant,

& tres-fidelle feruiteur,

& fubjet,

I. B. P. MOLIERE.

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