a nos pipeaux sans en ètre flétrie: garde un hautbois qui semble fait pour vous ; eur de ses sons rend les oiseaux jaloux ; près d'expirer sur ce triste rivage, ingue amitié m'offrit ce dernier gage. rai, pour vous plaire, à ce don de Tyrcis, le houlette et des agneaux choisis : destine encor deux chevreaux qu'avec peine ai l'autre jour du sein d'une fontaine; n sera jalouse, elle aimoit ces chevreaux : our d'autres qu'Iris de tels dons sont trop aux. mhellit pour vous, tout pare nos campagnes; ur votre route assemble ses compagnes ; noisson de fleurs les chemins sont semés ; cens du printemps les airs sont parfumés : mphe des eaux, plus vive que l'abeille, ans les jardins, et remplit sa corbeille ; n sait assortir les dons qu'elle a cueillis, ier la rose au jeune et tendre lis. ?lits de mon verger vous aurez les prémices, eune Amarille ils feroient les délices : its sont colorés d'un éclat vif et doux; ont plus charmants quand ils seront à vous. * myrtes fleuris ; leur verdure éternelle ÉGLOGUE II. IRIS. L'Astre brûlant du jour sur nos paisibles rives Répandoit du midi les ardeurs les plus vives, Quand Corydon, errant dans l'horreur des forêts, Aux déserts attendris confia ses regrets. Il adoroit Iris ; d'une plaine étrangère Il vouloit dans son champ attirer la bergère : Iris étoit promise aux feux d'un autre amant, Et plaignoit Corydon sans calmer son tourment. Cet amoureux berger fuyoit les jeux champêtres ; Solitaire, il venoit se cacher sous des hêtres ; C'est là qu'ayant conduit ses troupeaux languissants, Il soupiroit un jour ces douloureux accents : Håtez-vous, sombres jours d'une odieuse vie; Puisque toute espérance à mes veux est ravie, Puisqu'un autre berger emporte vos amours, Pourquoi, cruelle Iris, voudrois-je encor des jours? Du moins plaignez les maux que ma langueur me cause : Il est l'heure du jour où tout ici repose ; Que n'ai-je pour Phyllis brûlé des mêmes feux ! larmes. Ah! ne comptez point tant sur vos belles couleurs ! Un jour les peut flétrir, un jour flétrit les fleurs : La beauté n'est qu'un lis; l'aurore l'a vu naître, L'aurore à son retour ne le peut reconnoître. Pourquoi me fuyez-vous ? j'ai de nombreux troupeaux Dans les champs qu'Aréthuse enrichit de ses eaux ; En lait délicieux mes brebis sont fécondes, Ne craignez point, Iris, d'habiter nos forêts; Touchera nos pipeaux sans en être flétrie: agneaux choisis : Je vous destine encor deux chevreaux qu'avec peine Je sauvai l'autre jour du sein d'une fontaine ; Laure en sera jalouse, elle aimoit ces chevreaux : Mais pour d'autres qu'Iris de tels dons sont trop beaux. Tout s'embellit pour vous, tout pare nos campagnes; Flore sur votre route assemble ses compagnes ; D'une moisson de fleurs les chemins sont semés; De l'encens du printemps les airs sont parfumés : Une nymphe des eaux , plus vive que l'abeille, Vole dans les jardins, et remplit sa corbeille ; Sa main sait assortir les dons qu'elle a cueillis, Et marier la rose au jeune et tendre lis. Des fruits de mon verger vous aurez les prémices, De la jeune Amarille ils feroient les délices : Ces fruits sont colorés d'un éclat vif et doux; Ils seront plus charmants quand ils seront à vous. J'ai des myrtes fleuris ; leur verdure éternelle |