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qu'on a long-temps négligés. Les anciennes mines de Diamants nous sont inconnues aujourd'hui. Celle de Visapour n'a guère que 400 ans d'ouverture; celle de Golconde fut découverte en 1622, par l'anglais Masholet, d'autres disent par un berger. La découverte de celle du Brésil ne date que de 1728. En France, on ne commença à porter des Diamants qu'en 1393. Agnès Sorel fut la première qui en para sa chevelure; mais on ignorait encore l'art de les tailler. Cet art, qui, suivant les remonte à 1401, suivant d'autres à 1456, ou enfin à 1476, est dû au hasard. Un jeune homme natif de Bruges, nommé Berquem, s'était aperçu que deux Diamants s'entamaient lorsqu'on les frottait fortement l'un contre l'autre. Cette découverte le conduisit à employer la poudre de Diamant pour le tailler. On n'employait auparavant que les Diamants polis naturellement dans le lit des rivières rapides. On imagina ensuite de les fendre, pour en tirer un plus grand parti, parceque la partie enchâssée dans le métal ne peut donner d'éclat, et qu'on paraît ainsi doubler le nombre de Diamants d'une parure. C'est sous Louis XIV qu'on a trouvé moyen de les brillanter. L'art de graver le Diamant est du au milanais Birague ou Briague, qui vécut longtemps à la cour de Philippe II, roi d'Espagne. Les anciens connaissaient la dureté du Diamant, et se servaient comme nous de ses fragments pour couper le verre et graver les pierres précieuses. C'est en 1777 qu'eut lieu la découverte de la volatilisation du Diamant au feu de réverbère. Lavoisier, d'autres disent Guyton de Morveau, paraît le premier qui ait considéré cette pierre précieuse comme du carbone pur (1781). Avant lui toutefois la combustibilité du Diamant avait été devinée par Newton, qui avait posé en principe que les corps les plus réfringents sont les plus combustibles. Cosme III, grand duc de Toscane, fit les premières expériences à ce sujet en 1694 et 1695; elles furent continuées par l'empereur François 1er, et par Darcet, Macquer, Rouelle, etc. etc., en 1770. V. Carbone,"

DIAMANT FAUX. V. Strass.

DIAPASON. Par ce terme, les Grecs exprimaient l'intervalle ou la consonnance d'une octave. Les modernes donnent ce nom à toute l'échelle musicale d'un instrument ou d'une voix. On appelle encore ainsi l'instrument qui donne le la dans les orchestres, ou certaines tables sur lesquelles sont marquées les mesures des instruments de musique ou de leurs parties.

DIAPHANOMÈTRE. Cet appareil, destiné à mesurer la transparence de l'air, et la quantité des vapeurs qui y sont contenues, est de l'invention de Saussure (1791).

DIÁSCORDIUM. Ce médicament fut inventé par ORDI Jérôme Frascator.

DIASPORE. On nomme ainsi un minéral découvert par M. Lelièvre, qui l'a ainsi nommé, parcequ'exposé à la flamme il se disperse en une infinité de petits frag

ments nacrés.

DIASTOLE. V. Anatomie.

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DIATONIQUE. Dans la musique des Grecs, genre Diatonique était celui qui procédait par tons et semi-tons majeurs, selon la vision naturelle de la gamme. Le genre Diatonique moderne résulte de la marche consonnante de la Basse sur les tons d'un même mode.

DIEMEN (TERRE DE). Cette contrée fut découverte, en 1642, par Abel Tasman, qui reconnut aussi la Nouvelle-Zélande, et quelques îles des Amis. DIETETIQUE. V. Médecine. DIESE. V. Musique.

DIFFÉRENTIEL (CALCUL). On nomme ainsi la méthode de calculer les quantités infiniment petites ou moindres que toute grandeur assignable, ou bien de trouver la différence infiniment petite d'une quantité finie et variable. Leibnitz et Newton s'en disputèrent la décou→ verte, et partagent encore à ce sujet l'opinion des savants. Newton l'appelle Méthode des Fluxions, parcequ'il considère les quantités mathématiques comme engendrées par le mouvement, et qu'il cherche le rapport des vitesses variables avec lesquelles ces quantités sont décrites (1684). V. Intégral (Calcul).

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DIFFRACTION. C'est l'inflexion que subissent les rayons de la lumière, en rasant la surface des corps, en donnant ainsi à leur ombre une étendue différente de celle qu'elle devrait avoir si les rayons continuaient à agir directement. Le père Grimaldi est le premier qui ait découvert la Diffraction en 1660. V. Lumière.

DIGESTEUR. Cet appareil, qu'on nomme aussi la Marmite de Papin, est un vase de métal très fort, et exactement fermé. Il sert à réduire en gélatine les matières animales, et, en général, à porter promptement les matières qu'on y renferme à un haut degré de chaleur. Commiers a beaucoup perfectionné cet appareil que M. Lemare a rendu propre aux usages domestiques. V. Autoclave.

DIGUE. On est porté à croire que les Égyptiens furent les inventeurs des Digues dont ils connurent bientôt la nécessité pour diriger avantageusement les inondations du Nil.

DILATATION. On nomme ainsi l'augmentation de volume qu'éprouvent les corps, soit par l'action de la chaleur, soit par leur élasticité. Hauksbée est le premier qui ait découvert que l'eau vaporisée se dilate soixante-trois fois plus que la poudre à canon (1600). C'est à Lahire qu'on doit la découverte des lois de la Dilatation des métaux par le Calorique. (V. ce mot) (1686).

DIOPTRIQUE. La Dioptrique est la science qui a pour objet les effets de la lumière réfractée. Les auteurs des principales découvertes dans cette science sont Descartes, Huyghens, Barrow, Newton, Guisnée, Mallebranche et Smith. La Dioptrique est opposée à la Catoptrique ou science de la réflexion de la lumière.

DIORAMA. On nomme ainsi un genre de tableaux inventés par MM. Bouton et Daguerre. Ils produisent l'illusion la plus complète par les divers accidents de la lumière du jour, modifiée de manière à éclairer successivement le tableau suivant les divers aspects sous lesquels on veut le présenter.

DIPLANTIDIENNE. Tel est le nom d'une Lunette à deux objectifs, de l'invention de M. Jaurat, et dans la

quelle on voit deux images du même objet, l'une droite, l'autre renversée.

DISCIPLINE MILITAIRE. On attribue aux Mèdes l'introduction de la Discipline Militaire dans les armées, vers l'an 630 av. J. C., sous le règne de Cyaxare. Ce sont eux qui enseignèrent aux Perses à faire la guerre, et particulièrement à manier l'arc et le javelot. Les Lacédémoniens furent ceux qui portèrent cette Discipline au plus haut degré de perfection, et lui durent leurs succès et leur supériorité; les Athéniens, égaux en courage, leur cédaient sur ce point.

DISSECTION. Âlméon, disciple de Pythagore, passe pour le premier qui ait eu recours à la Dissection, dans le but de connaître la structure des animaux. Aucun de ses ouvrages n'est parvenu jusqu'à nous. V. Anatomie.

DISSONANCE. On donne ce nom, en musique, a plusieurs sons qui forment un accord désagréable à l'oreille. Tartini est le premier qui ait établi la vraie théorie des Dissonances (18° siècle).

DISTILLATION. V. Alambic.

DITHYRAMBE. L'invention du Dithyrambe appartient au poëte Arion, de l'île de Lesbos (630 av. J.-C.). Clément d'Alexandrie en fait honneur à Lasus ou Lassus, d'Hermione; Hérodote l'attribue à Arion, de Méthymne. C'était une espèce de chanson grecque en l'honneur de Bacchus. Les Dithyrambes modernes sont des pièces de Vers dont la mesure n'est pas régulière, mais qui, à cela près, ressemblent à l'Ođe.

DIVINATION. La Divination diffère de l'Astrologie (V. ce mot) en ce que celle-ci ne cherche à lire l'a-' venir que dans le cours des Astres, tandis que l'autre fait servir de moyens tout ce qui existe dans la nature, en sorte qu'il y a autant d'espèces de Divination qu'il y a d'êtres distincts dans le monde. On croit que le premier exemple de cette superstition fut donné par les Phrygiens qui pratiquèrent la Divination par le vol et le chant des oiseaux, vers l'an 1500 av. J.-C.

DOCIMASIE ou DOCIMASTIQUE. C'est l'art de faire en petit les expériences métallurgiques. La Docima-'

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sic doit être aussi ancienne que la Métallurgie. V.ce mot. DOLOMIE. On donne ce nom à une espèce de marbre qui devient phosphorique par le frottement. Son nom lui vient de Dolomieu qui, le premier, en a décou→ vert les propriétés.

DOMINGUE (SAINT-). La découverte de cette île nommée Haïti par les naturels, Hispaniola par les Espagnols, et plus tard Saint-Domingue, est due à l'immortel Christophe Colomb, dont le génie donna un nouveau monde à l'Espagne, et fut payé de la plus noire ingratitude (1492). Saint-Domingue a repris son ancien nom d'Haïti depuis que les Nègres, ses seuls habitants, ont secoué le joug de l'esclavage.

DOMINICALES (LETTRES). Ces Lettres, qui sont les sept premières de l'Alphabet, furent introduites dans le Calendrier par les premiers chrétiens à la place des Lettres nundinales du Calendrier romain. Elles se succèdent dans un ordre rétrograde. Toutefois l'Année bissextile, en change le rang tous les quatre ans, de manière que le même ordre de leitres ne revient que tous les 28 ans, durée du Cycle solaire (V. ce mot). Elles servent à indiquer le dimanche.

DOMINIQUE. Cette île, l'une des Antilles, fut découverte un dimanche par les Espagnols; c'est ce qui lui fit donner le nom de Dominique (1493).

DONNAVI (MACHINE DE). M. Donnavi, de Provins, est l'inventeur d'une machine hydraulique qui d'elle même, et sans moteur apparent, élève l'eau du fond d'un puits à une grande hauteur. Son secret paraît lui appartenir encore (1808).

DORIEN (MODE). Ce mode est un des plus anciens de la Musique des Grecs; c'était le plus grave et le plus lent de ceux qu'on a depuis appelés Authentiques. Ils en attribuaient l'invention à Thamiris, de Thrace, qui, ayant eu la témérité de défier les Muses, et d'être vaincu, fut privé par elles de sa lyre et des yeux.

DORIQUE (ORDRE). V. Architecture.

DORURE. La rareté de l'Or, et la valeur de convention que lui donnèrent les hommes dès les premiers siè→

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