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que vous en faites. Il entendoit parler
d'Alexandre. Le confeil
que Charide-
me avoit donné à Darius étoit de
vendre les richeffes dont fes trou-
pes étoient ornées, & d'acheter des
foldats courageux & bien difcipli-

nez.

Le pire de tous les menfonges

de fe mentir à foi-même.

eft.Quel eft le

pire des menfonges.

C'eft ainfi qu'on a fait le parallele Ce qui difdes Prophetes facrez avec les Poëtes de phere facré

l'antiquité.

Dire vrai du futur, c'est le foin du Pro

phete,

Dire faux du paffé, c'eft le foin du Poëte.

tingué le Pro

des Poëtes de P'antiquité.

Tertullien a dit que la verité ne Sur la verité

rougit jamais que quand elle ne paroît pas dans tout fon jour.

un Pape,

Alexandre VI. étoit un méchant Bon mot fut homme au fuprême degré. Un Peintre de fon tems, en représentant S. Pierre, lui avoit mis beaucoup de rougeur au vifage: on difoit que S. Pierre rougiffoit d'avoir un fucceffeur tel qu'Alexandre VI.

ponse de Mi

Leon X. voulut obliger Michel- Plaifanteré Ange d'ôter de l'Enfer un Pape qu'il chel Ange y avoit peint, ce Peintre répondit fort plaifamment, in inferno nulla

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Sur la vertu & fur l'hon

Dear.

redemptio. On ne revient point de l'enfer.

La beauté de la vertu eft toûjours jeune dans une vieille perfonne.

Les Romains avoient bâti le Temple de la Vertu avant celui de l'honneur, pour apprendre qu'il falloit être vertueux avant que d'être honoré. Saint Augustin dit que ces Temples étoient contigus, mais qu'on ne pouvoit entrer en celui de l'honneur qu'on ne paflât auparavant par celui de la vertu.

¶ Defpreaux dit,

L'honneur eft comme une ifle efcarpée, & fans bords,

On n'y peut plus rentrer dès qu'on en eft dehors.

Le Proverbe Italien dit, que les fruits de la vertu font auffi doux que la racine en eft amere.

Le bonheur d'être vertueux peut quelquefois venir de la nature, mais le merite de l'être ne peut jamais venir que de la raifon, ou plutôt de la

grace.

¶ Un ancien dit qu'à l'inftant que for entra dans le monde, la vertu en fortit.

Seneque dit, que lorsqu'on s'attache à la fuite de la vertu, il ne lui faut pas fauffer compagnie, fi on veut mériter fes couronnes, parcequ'elle ne les donne jamais qu'au bout de la

carriere.

¶ La vraie politeffe eft le précis de toutes les vertus morales.

Il y a dans chaque fiecle des vertus qui font à la mode, & qui deviennent des vices dans les autres.

Definition de la police ft.

Trait plak
Ta

Le jour que Tamerlan défit Baja fant de La zet, il le fit amener dans fa tente, & merian fi-tôt qu'il le vit, il fe mit à rire. Ne m'infulte pas, lui dit fiérement Baja

, l'exemple de ma mauvaise fortu ne te doit rendre fage. Je ris, répondit. Tamerlan, de voir qu'un borgne & un boiteux ayent été choifis par la deftinée pour gouverner tant de peuples. Tamerlan étoit boiteux, & Bajazer borgne.

Rien ne confole tant' un vaincu que quand il tombe entre les mains: d'un illuftre vainqueur.

Tout le monde veut devenir vieux, Sur la vickdit Seneque, & tout le monde abhor- laffe. re la vieilleffe...

Le bel endroit de la mort eft de mettre fin à la vieilleffe; & la mors

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qui prévient la caducité arrive plus à propos que celle qui la termine.

C'est une grande injure de dire d'un vieillard, se nefcit & fenefcit. ¶ Il y a des vieillards qui meurent: bien jeunes.

Autant vieillard à la barbe fleurie,
Pour fes voisins que pour lui fe marie.

Ciceron difoit, que, quoique les
-vieillards manquaffent de memoire,
il n'en avoit pas encore trouvé un qui
cât oublié l'endroit de fon tréfor.
Le mariage eft pour les vieillards.
une mort anticipée.

Un Poëte parlant à un vieillard, lui dit :

On ne fe fervira que d'un même flam

beau,

Pour te conduire au lit, & du lit au tombeau.

Mr. de Thou a obfervé après Seneque, que la memoire eft le premier mourant dans un homme docte, Memoria in longavis ex omnibus animi facultatibus prima debilitatur & va

cillat.

La memoire eft le tréfor de la fcience.

Il ne reste plus rien à la trifte vieilleffe,
Qu'un regret épineux d'avoir jadis été.

Regnier

Sur la So

Alexandre le Grand difoit , que briété. pour faire un fouper délicieux, il falloit faire un diner fobre.

curgue.

Licurgue par fes loix avoit défen- Loix de Li du qu'on éclairât ceux qui fortoient le foir d'un feftin, afin qu'ils fuffent retenus par la crainte de s'enyvrer qui leur procureroit la honte de ne pouvoir fe rendre dans leurs maifons. Il vouloit que le mari enlevât la femme qui lui étoit destinée., qu'il l'allât trouver en fecret pour lui donner des marques de fon amour,

&

pour recevoir des preuves de fa tendreffe; & puis, qu'il s'en retournât coucher dans les dortoirs de Sparte qu'il tînt fouvent la même conduite que leur ardeur mutuelle confpirât à leur faire trouver l'occafion de fe voir fans être furpris; que tous les plaifirs qu'ils goûteroient fuffent dérobés. Autrement ils étoient couverts de honte s'ils étoient découverts plufieurs années de mariage & plufieurs enfans pouvoient feulement leur donner une pleine liberté. Il trouvoit par là le fecret de donner toûjours un nouveau goût aux plaifirs du mariage

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