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teau d'Ambly, commencèrent à faire des la duchesse ait en toute propriété le chà→ courses dans les lieux des environs : l'évê-teau, les fossés et appartenances de Chaque Alberon les y attaqua, les força, mit teau-Salins; que la fontaine d'eau salée le feu au château, et le démolit. Les pillards qui s'y étaient enfermés, furent amenés comme en triomphe dans les prisons de Verdun, et ainsi se termina cette guerre.

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soit par moitié aux dits d'Amelécourt et à ladite dame; que les salines qui sont situées sur le ban d'Amelécourt, sur le ruisseau qui descend des bans de Couture et de Salone, soient encore par moitié à AMELÉCOURT. Amelécourt, vil-frais et profits communs. L'acte est signé lage à une demi-lieue de Château-Salins, de Thomas de Bourlémont évêque de Toul, diocèse de Metz. La cure est du patronage de Henri comte de Vaudémont et de Thiede l'abbaye de Metloc, selon l'ancien baut sire de Blâmont, le samedi devant la poulié de Metz, composé par M. Hugues mi-carême, au mois de mars. Nicolas, chanoine de Metz en 1544, bailliage de Château-Salins, cour souveraine de Lorraine. Le roi en est seigneur

Jean de Grunerot, abbé de Metloc, du consentement de ses religieux (1), vendit au grand duc Charles en 1575, le 1er de juin, la moitié des grosses et menues dimes d'Amelécourt, de Couture et de Lebécourt, avec le droit de patronage audit Amelécourt, pour une somme de cinq mille francs, monnaie de Lorrainc.

Il parait qu'Amelécourt est beaucoup plus ancien que Château-Salins (2), et que les salines de ce lieu étoient autrefois appelées salines d'Amelécourt. En 1277, Ferri duc de Lorraine donna à Thiébaut comte de Bar le tiers dans les salines et la seigneurie d'Amclécourt. Voyez l'article Chateau-Salins.

Conrard abbé de Metloc donna commission en 1316, à Pierre Ciclert, clerc du diocèse de Metz, d'agir en son nom dans l'affaire au sujet de la présentation à la cure d'Amelécourt, qui lui était contestée par Colin et Isambard d'Amelécourt frères, enfans de feu Ferri d'Amelécourt, Reinier et Colin fils de feu Androuin d'Amelécourt.

Le même prince acquit en 1582, de Claude de la Ferté écuyer, capitaine de Bouconville, toute la part qu'il pouvait avoir en la terre et seigneurie d'Amelécourt, pour une somme de 1,400 francs. L'acte est du 23 février. Il avait acquis le 14 du même mois de Guyon de Lucy, sieur de Brocard de Fénétrange, écuyer, déclare Taisey, etc., baron de Conflans, maréchal le 11 juin 1546, qu'il est devenu hommehéréditaire de Champagne, du consente-lige de Raoul duc de Lorraine, pour 50 ment de Catherine de Boulon sa femme, tout ce qu'il avait en ladite seigneurie, pour douze mille francs.

livres de terre à tournois qu'il lui a assignées sur son fief d'Amelécourt, qui lui était nouvellement échu; en outre le duc lui promet de lui donner encore 500 livres tournois, lorsqu'il commencera à bâtir au même lieu une maison forte, laquelle il tiendra lui et ses hoirs, pour toujours en

La seigneurie d'Amelécourt a été possédée autrefois par une maison noble du même nom. On trouve Jean d'Amelécourt chevalier, dans un accord fait entre lui, Jean de Lesse, à cause de Jeanne d'Ame-foi et hommage dudit duc. lécourt sa femme, Androuin et Simonin écuyers, sieurs d'Amelécourt ses frères, et Marie de Blois duchesse, régente de Lorraine, de l'an 1346, par lequel accord lesdits sieurs d'Amelécourt consentent que

(1) Archives de Lorraine, layette, ChâteauSalins.

En 1385, Colin d'Attienville, écuyer, fils de Simon d'Attienville, vendit au duc de Lorraine les deux tiers et au duc de Bar l'autre tiers de ce qu'il avait au quart du château, salines, fossés, fontaines, etc., à Château-Salins et au ban

(2) Ibidem.

d'Amelécourt, pour la somme de quatre-glise de saint Pierre, avec une autre église vingt petits florins de bon or, rachetable construite au même lieu, sous l'invocation de celle de huit cents florins.

de Saint Martin, avec les biens qui en dépendent. La première église était la paroisse à qui les dimes appartenaient, et la seconde était une église de secours, qui avait ses propres biens de dotation et de fondation.

En 1393, Maheu de Lescey écuyer, céda tout ce qu'il possédait au ban d'Amelécourt aux mêmes ducs de Lorraine et de Bar, moyennant une somme de 700 florins. Maheu déclare dans l'acte de cette vente, qui est du 10 mars, que ces choses Cette première intention de la comtesse lui étaient éehues de dame Jeanne sa Hildegonde ne fut pas exécutée, ou du tante, fille de Nicolas d'Ameléconrt. moins fut bientôt changée, puisqu'en 982

L'église du prieuré d'Amelle, dont saint Pierre était patron, était autrefois la mère église de saint Martin d'Amelle; mais aujourd'hui elle est érigée en église paroissiale, séparée de celle d'Amelle, par bulles apostoliques.

Je trouve une reprise de la terre d'Ame-le prieuré ou la petite abbaye d'Amelle, lécourt, faite en 1405 par Jean de Cham-fut donnée à l'abbaye de Gorze, et on n'a brey, excepté les douaires que Philippe de nul monument, nulle mémoire, qu'il y Norroy, femme de Guillaume de Gueberre ait jamais eu de collégiale en cet endroit. et Isabelle de Bozemont y tiennent à cause On sait au contraire qu'en cette année 982, de Jean Chatron et Reinier Jullenat; les Conrade, fils du comte Rodolphe, appaquelles choses échurent après la mort de remment de Rodolphe, fils de la comtesse de Jean Chatron d'Amelécourt à Hautzelia, Hildegonde, qui est rappelé dans la fondadit Jullenat, de Faulquemont, dont le tion faite par cette comtesse, comme déjà susdit de Chambrey était devenu héritier. décédé en 960, Conrade, dis-je, au jour AMELLE. Amelle, Amella, à une du combat donné en Italie entre l'empelieue d'Etain, diocèse de Verdun; l'eglise reur Othon III et les sarrasins, à Bassenest dédiéc à St. Martin, à la présentation telle en Calabre, le 15 juillet 982, préde l'abbé de Gorze. voyant qu'il serait tué dans ce combat, pria Othon, le cas arrivant, comme il arriva en cffet, de donner tout ce qui lui appartenait dans le royaume de Lorraine, au monastère de saint Gorgon de Gorze. Il fit cette demande sous l'étendard impérial, à la manière des testamens militaires faits sans écrits, dans de pareilles circonstances, et autorisés par les lois. L'empereur Othon étant à Capoue le même année 982, Dans le village d'Amelle, se voit le ratifia la donation faite par Conrade, et prieuré du même nom, dépendant origi-donna à l'abbaye de Gorze, tout ce que nairement de l'abbaye de Gorze. Ce prieuré ce seigneur avait dans le royaume de Lorfut fondé en 960 (1), par Hildegonde, raine, tant à Amelle qu'en d'autres lieux comtesse du pays de Voivre, du consen- dénommés dans la chartre de l'empereur. tement de Vigfride, évêque de Verdun, En 1032, Sigefroy, abbé de Gorze, et de son clergé ; cette comtesse dit qu'elle demanda à Raimbert, évêque de Verdun, fonde à Amelle une collégiale de douze qu'il lui plût ordonner: 1° que désormais chanoines, et leur donne l'église de Saint la conventualité monastique fût continuée Pierre d'Amelle avec toute sa dime, et la dans le prieuré d'Amelle, de même qu'elle petite abbaye dite Amelle, adjacente à l'é- l'était dans l'abbaye de Gorze; 2° Que le (1) Voyez le Factum imprimé en 1743, dans prieuré d'Amelle fût déchargé in capite et le procès entre le recteur de l'université de membris, de toutes les exactions que les Pont-à-Mousson, contre Nicolas de Malherbe, officiers de son évêché y exerçaient auparavicaire perpétuel de la paroisse d'Amelle. vant avec une rigueur excessive; 3° Que

Eston est encore annexe d'Amelle. Son patron est St. Jean, à la nomination du même abbé de Gorze.

pour n'y pas interrompre la conventualité et l'exercice de l'office monastique, le service divin de la paroisse qui s'était fait jnsqu'alors par le prieur au peuple dans l'église de saint Pierre, fut transféré dans l'église de saint Martin, attenante et voisine, avec création d'un vicaire de gremio monachorum, pour la desserte de 'la paroisse, ce qui fut agréé et accordé par l'évêque Vigfride.

La terre d'Amelle passa ensuite à la maison de Blàmont (2). En 1381, Robert duc de Bar, donne le 12 juin mainlevée à Henri sire de Blâmont, des seigneuries de Bouligny, Amermont, Amelle et Senon, acquises et confisquées au profit dudit duc, pour cause de défiance à lui faite par Henri de Blȧmont, en la guerre que le duc de Bar avait eue contre Pierre de Bar. Thiebaut de Blamont seigneur de L'abbaye de Gorze ayant été sécularisée Villesson, chevalier, fils de feu Thiebaut en 1572, pour servir à la fondation de sire de Blàmont, reconnaît en 1589, del'université de Pont-à-Mousson, par le voir à Henri de Blâmont son frère, la cardinal de Lorraine, et les biens en ayant somme de 1,200 petits florins vieux, de été démembrés, le prieuré d'Amelle et bon or, pour laquelle il lui engage entre celui d'Apremont échurent aux PP. Jésui- autres terres, celles d'Amelle et de Senon. tes, qui les ont possédés jusqu'aujour-En 1416, Henri de Blamont avait engagé d'hui, avec tous les biens, droits et reveà Jean de Fléville écuyer, tout ce qu'il nus en dépendant. avait à Amelle et Bouligny, etc., pour

Amelle avec le hameau de Longeau, ne une somme de 390 francs. forme qu'une seule communauté. Office AMENONCOURT. Amenoncourt, et recette d'Etain, juridiction de la pré-village à une lieu et demie de Blâmont et vôté d'Etain, bailliage d'Etain, cour de l'étang de la Garde, diocèse de Metz, souveraine de Nancy. Amelle et Longeau bailliage de Blamont, parlement de Nancy. sont composés d'environ soixante-dix La cure appartient à l'ordre des chevaliers habitans. de Malte.

On peut voir dans la nouvelle histoire de Verdun, page 100 et 101, quelques autres particularités du prieuré d'Ameile. On dit qu'il est ordinairement administré par deux Jésuites qui y résident.

Amelle. Il y a eu anciennement une maison d'Amelle, noble d'armes et du nom (1). Je trouve Thiéri d'Amelle, chevalier, sire d'Avillers, dénommé dans une quittance qu'il donne à Ascelin de Bouconville, baillif de Saint-Mihiel, en 1282. Hue d'Amelle, chevalier, sire d'Avillers, qui donne pour caution en 1294 à Jean Ancel, citain de Metz, Henri comte de Bar, pour une somme de 500 livres petits tournois. Thiéri d'Amelle est encore rappelé dans un acte de foi et hommage, que rend en 1288, Henri sire de Blamont à Thiébaut comte de Bar, son oncle, pour la maison dite la Folie, qu'il avait acheté de M. Thiéri d'Amelle, chevalier.

(1) Archives de Lorr. Layette Briey.

Hue comte de Ribaupierre (3), da consentement de sa femme et de ses enfans, vendit en 1245, à Henri de Blamont tout ce qu'il avait à Amenoncourt pour 60 livres de messins. Cet acte est scellé des sceaux des abbés de Haute-Seille et de Saint-Saveur, et de celui de la ville de Sarrebourg. En 1274, Ferri duc de Lorraine acquit de Vatrin écuyer, fils de Raoul Hostat de Liverdun, chevalier, et d'Isabeau femme dudit Vatrin, ce qu'ils avaient, tant en fief qu'autrement, à Amenoncourt.

Je trouve encore qu'en 1283, Hue comte de la Petite-Pierre fut obligé de céder pour la seconde fois à Henri sire de Blàmont, tout ce qu'il possédait à Amenoncourt et Igney, pour une somme de 200 livres, qu'il devait lui payer pour les choses qu'il avait prises sur lui et sur les

(2) Ibidem. Layette, Mandres-aux-quatreTours. (3) Archiv. de Lorr. Layette Blâmont.

hommes d'Amenoncourt et d'Igney. Le même Hue était encore obligé de payer les dommages pour les hommes morts et blessés de ces deux lieux, selon l'usage et la coutume du pays.

de Verdun, y cnvoya un zélé et savant missionnaire nommé Firmin Capicier, récollet, qui ramena ces peuples égarés au giron de l'église en 1569.

Nous avons dit dans la bibliothèque Enfin en 1294, Hugues et Simon de Lorraine, que le célèbre dom Robert Desla Petite-Pierre, Susanne dame de Pierre, gabets était natif de Dugny. Nous étions femme de Raoul comte sauvage, et Jean-mal informés. Il était d'Ancemont, ou nette dame d'Etendorff, leurs sœurs Ancimont, où l'on a montré long-temps vendirent à Henri de Blàmont, tout ce la chambre où il était né. Jean Robert de qu'ils possédaient à Amenoncourt, Bardelet son parent, religieux d'une sainte moyennant une somme de 170 livres vie, et très-attaché aux devoirs de son tournois. état, de qui j'ai reçu les premiers élémens de la langue latine, était natif du même lieu.

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AMERMONT.- Amermont, AmarusMons, c'est apparemment ce lieu qui fut cédé par Olry de Blȧmont, évêque de ANCERVILLE OU ANSELVILLE. Toul, avec Blȧmont, Deneuvre et Man- Ancerville, Anselmi-Villa, bourg, chefdre-aux-quatre-Tours, au duc Réné II, lieu de la baronnie, office et prévoté de ce en 1499 et encore en 1503, comme rele- nom, diocèse de Châlons, parlement de vant de l'évêque de Metz. Voyez l'arrêt de Paris. La baronnie d'Ancerville est comréunion du 14 juin 1680, p. 94, 95, etc. posée des villages d'Aunoy, Bazencourt, Amermont et Bouligny, deux villages Brillon, Cousancelle, Haironville et Sanqui ne font qu'une seule communauté, dru. Elle appartenait originairement à la diocèse de Metz, recette de Briey, office maison de Lorraine ; Isabeau de Lorraine, de Norroy-le-Sec, juridiction du juge du fille de Thiebaut II, duc de Lorraine, et seigneur; bailliage d'Etain, cour souve-d'Isabeau de Ruvigni, ayant apporté cette raine de Nancy; les dames de Sainte-Ca- terre en mariage à Erard de Bar, l'un des therine de Verdun perçoivent partie de la fils de Thiebaut II, comte de Bar, et de dime. M. le comte de Rosières d'Euvezin, Jeanne de Tocy, sa seconde femme. acquéreur de M. le marquis de Lambertie, Ancerville est situé sur la Marne, à en est seigneur, il y a cinquante-cinq ou une lieue de Saint-Dizier, à trois lieues soixante habitans. C'est une dépendance de Bar; la maison de Guise posséda cette de Richecourt. terre assez long-temps. Mademoiselle de ANCEMONT OU ANCIMONT. — An-Guise en avait disposé en faveur du duc cemont, village du Verdunois, situé sur Charles V, par un Fidei-commis à M. le la Meuse, entre Verdun au nord, et Tilly comte de Couvonge. Mais cette disposition au midi, vis-à-vis Dievé, près Dugny et n'ayant pas eu son effet, la maison d'OrLandrecourt. En 1356, le duc de Luxem-léans plus proche héritière de celle de bourg étant en guerre contre celui de Bar, Jcan de Vullemont, gouverneur de Verdun pour le duc de Luxembourg, donna des lettres de neutralité à Landrecourt et à Ancimont, à condition que le duc de Bar donnerait de pareilles lettres à Haudeiville dépendante de Verdun.

L'hérésie calvinienne s'étant introduite dans les lieux d'Ornes, Ancemont, Villers, Arecourt (1), etc., l'évêque Psaume

(1) Histoire de Verdun, page 457.

Guise, lui succéda dans cette baronnie. Le duc Léopold l'a acheté de M. le duc d'Orléans, pour le prix de sept cent cin> quante mille livres, par contrat passé à Paris, le onzième septembre mil sept cent vingt-un.

La paroissse d'Ancerville a pour patron saint Martin. Le commandeur de SaintAmand nomme à la cure, qni est attachée à l'ordre de Malthe. Il y a dans cette paroisse cinq chapelles, dont deux ont cha

enne un chapelain. Le roi est décimateur. voirait devant le roi de France (1), la Le curé seulement pour un cinquième cour du parlement, les gens du conseil du dans la dime en grain. Il y avait ci-devant duché de Luxembourg, les évêques de un château, que la chambre des comptes Toul, Metz et Verdun, et le baillif de du duché de Bar a laissé à cens perpétuel, Chaumont et de Vitri, d'autant qu'il consavec ses appartenances et dépendances, tait que les Messeins avaient commencé la que les censitaires ont réduit en une simple guerre. Nous ignorons quel fut le jugcmaison, et en terres labourables. ment de ces commissaires.

A un quart de lieue du bourg, est la commanderie de Braux, de l'ordre de da Malthe, son église est sous l'invocation de la Madeleine. Il y a aussi sur le finage environ à une demi licue du bourg d'Ancerville, un hermitage de saint Antoine, vulgairement dit de Vieille-Savatte. Avant l'édit du mois de décembre 1747, il y avait une Gruerie, qui est à présent du ressort de la maîtrise de Bar. Il y a à Ancerville en tout environ cinq cents habitans. La prévôté royale est supprimée.

La campagne d'Ancerville est d'une

beauté et d'une fertilité extraordinaire : elle est plantée de cerisiers et d'autres arbres fruitiers, dont on fait un trafic considérable dans les villes et les lieux voisins.

Le 25 août 1484, Simon Desarmoises, chevalier, donna son dénombrement au duc de Lorraine à cause de son château d'Ancerville, pour vingt livres tournois, qu'il prend chaque année sur la recette dudit Ancerville. Nicolas Desarmoises de Fléville, fit de pareilles reprises en 1511.

L'an 1454, le 23 décembre (2), Pothon de Saintrailles, capitaine aventurier de France, accompagné de quatorze ou quinze cents hommes d'armes, (l'homme d'armes était un cavalier armé de toutes pièces, ayant à sa suite quatre chevaux, deux de service, et les deux autres, l'un sommier et l'autre pour le valet,) vint au val de Metz, et àprès avoir couru les principaux villages de ce canton-là, vinrent loger à Ancy-sur-Moselle, où ils trouvèrent beaucoup d'or, d'argent, de joyaux, de bons. vins et d'autres choses; et la nuit de Noël ils attaquèrent l'église de d'Ancy, mais ils ne la purent prendre ; ils rançonnèrent ce lieu, et lui demandêrent trois mille écus ? pour lesquels il fallut donner ôtage. Ceux de Metz étant sortis sur les gens de Pothon, leur tuèrent cinq hommes, et leur en prirent deux à Moulins: après quoi Pothon se retira vers St.-Mihiel et Bar-le-Duc.

La cure d'Ancy est à la nomination de l'abbé de St. Vincent de Metz.

Vers l'an 1456, un capitaine nommé Joachim, était en garnison à Gorze, sous le commandement du roi Charles VII. Ce Joachim fit de grands maux dans les terres ANCY-SUR-MOSELLE.-ANCY-SUR-de Metz (5); il prit l'église d'Ancy, qui MOSELLE, village situé sur la rive gauche était une espèce de fort, croyant surde ce fleuve, vis-à-vis Joüi-aux-Arches, prendre Conrade Bayer, évêque de Metz. du diocèse de Metz, souveraineté de France. Il fallut racheter l'église d'Ancy, en donOn y tint le 10 septembre 1469, une as-nant quinze cents franes à Joachim. semblée pour y terminer un grand différend qui était entre les Messeins et les Barisiens. Les premiers s'étaient jetés dans les terres du Barois appartenantes au due René HI, y avaient brûlé Gondrecourt et plusieurs autres bourgs et villages, et y avaient causé des dommages estimés à la somme de cent mille écus. On nomma de part et d'autre des commissaires pour accommoder cette affaire: mais n'ayant pu rien conclure, il fut résolu qu'on se pour

ANDELOT.-ANDELOT, Ou Andlau petite ville en Alsace, au pied des montagnes de Vosges, où l'on voit une abbaye de dames chanoinesses, et dont l'abbesse a titre de princesse, et a séance aux diètes, d'empire.

(1) Hist. de Lorr., t. 2, p. 948.
(2) Ibidem, p. ccxix.
(3) Chronique manus. de Metz.

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