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pas le suc de la terre (mais celui des arbres). Cependant
il est dit dans la Mischna: sur une chose qui ne prend
pas son accroissement de la terre. Rép.: La Mischna
veut dire par là:
: sur une chose qui ne suce pas le suc de
la terre.

Mischna. Et sur ce qui tombe de soi-même.

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Ghémara. Qu'est-ce que les nba (ce qui tombe de soi-même)? R.Zira et R. Iloa sont partagés d'avis là-dessus; car l'un dit que ce sont des fruits brûlés par la chaleur, et l'autre dit que ce sont des dattes que le vent a jetées par terre. La Mischna nous apprend que R. Jéhuda disait: pour tout ce qui dérive d'une espèce de malédiction, on ne doit pas faire de bénédiction, cela s'accorde fort bien avec celui qui dit que ce sont des fruits brûlés par la chaleur qui méritent d'être nommés une espèce de malédiction; mais selon celui qui dit que ce sont des dattes jetées par terre par le vent, quelle espèce de malédiction y a-t-il en cela? Rép.: (Dans ce cas les paroles de R. Jéhuda ne sont relatives) qu'au reste (c'est-à-dire, au vinaigre et aux sauterelles). D'autres disent: d'accord pour celui qui dit que ce sont des fruits brûlés par la chaleur, vu que pour eux il faudrait faire la bénédiction: car tout, etc. Mais pour celui qui dit que ce sont des dattes que le vent a jetées par terre, est-ce qu'il faudrait dire: car tout, etc.? Il lui faudrait faire plutôt la bénédiction: celui qui crée les fruits de l'arbre 51). Donc relativement aux n ordinaires, tout le monde est d'accord que ce sont des fruits mûris par la chaleur, mais on est partagé d'avis quant aux

des dattes, car la Mischna nous apprend (Demaï C. I. M. 1.) les choses de peu de conséquence, par rapport au

בנות שוח les עוזרדין les רימין lesשיתין Demai sont les נובלות תמרה et les נצפה la גופנין les בנות שקמה les

,

Quant aux 7, Rabba, fils du fils de Hunna, dit avoir entendu dire à R. Johanan que ce sont une espèce de figues; les

-espece durore frui) כנרי ou כנדי sont des רימין בנות שוח sorbes), pour les) טוכשר sont des עיזרדין tier), les

51) Raschi: vu qu'ils n'ont pas changé de forme,

p

בנות שקמה

Rabba, fils du fils de Hunna, dit avoir entendu dire à R. Johanan que ce sont des figues blanches, pour les dit le même Rabba, fils du fils de Hunna, avoir entendu dire à R. Johanan, que ce sont des 2 (figues sauvages ou masse de figues); les 77 sont des raisins tardifs, la est la fleur du câprier; mais quant aux na R. Iloa et R. Zira sont partagés d'avis, car l'un dit que ce sont des dattes brûlées par la chaleur, et l'autre dit que ce sont des dattes jetées par terre par le vent. Cela est d'accord avec celui qui dit que ce sont des dattes brûlées par la chaleur, car la Mischna enseigne: quant aux choses de peu de conséquence relativement au Demaï, que celui qui doute (d'avoir séparé la dime) est dispensé de la donner; mais celui qui est certain (de ne l'avoir pas séparée) est tenu de la payer; mais selon celui qui dit que ce sont des dattes que le vent a jetées par terre, est-ce que celui qui est sûr (de n'en avoir pas séparé la dime) est tenu de la donner, vu que ce sont des choses laissées à la merci de tout le monde? Rép.: Il s'agit ici du cas où quelqu'un les aurait ramassées dans une grange; car R. Isaac dit avoir entendu dire à R. Johanan au nom de R. Eliéser, fils de Jacob: le glanage, la gerbe oubliée et la pea dont on a fait une grange sont par cet acte assujettis à la dîme. D'autres disent, d'accord selon celui qui dit que ce sont des dattes. 41. a. que le vent a jetées par terre, car ici (dans notre Mischna) on les appelle tout simplement, et là (Demaï C. I. M. 1.) on les nomme dattes; mais d'après celui qui dit que ce sont des dattes brûlées par la chaleur, il aurait fallu enseigner ici et là (dire dans l'un et dans l'autre endroit) ou des de dattes, ou des tout simplement. Cette difficulté reste sans solution.

Mischna. S'il y avait devant lui plusieurs espèces, etc.

Ghémara. Ulla dit: la dispute a ici lieu quand les bénédictions (de ces espèces) sont égales (ou les mêmes), alors R. Jéhuda pense qu'une des sept espèces est préférable, et les rabbins sont d'avis que l'espèce que l'on aime le plus doit avoir la préférence. Mais si leurs bénédictions ne sont pas égales, alors tout le monde est d'accord

qu'il doit faire la bénédiction sur l'une, et puis la faire aussi sur l'autre espèce. Question: s'il avait devant lui du raifort et des olives est-ce qu'en faisant la bénédiction sur le raifort il délivrerait par là les olives? Rép. Dans le cas dont il s'agit ici, le raifort est le mets principal. Mais si c'est ainsi, comment alors comprendre la Sepha (qui porte): R. Jéhuda dit: il fait la bénédiction sur les olives, car les olives sont une des sept espèces. Est-ce que R. Jéhuda n'est pas d'accord avec ce qu'on nous apprend (ci-dessous Misch. 7.) que dans toute occasion où il y a un mets principal et un mets accessoire, celui qui bénit le principal délivre l'accessoire? Est-ce qu'on doit dire qu'ici aussi il ne suit pas cette règle? Cependant la Baraïtha porte: R. Jéhuda dit: si on sert des olives pour adoucir le goût du raifort, celui qui fait la bénédiction sur le raifort délivre par là l'olive? Rép.. Il est vrai que nous parlons toujours du cas où le raifort est le mets principal, mais la dispute de R. Jéhuda et des rabbins regarde une autre chose, et il y a une lacune dans cette tradition qu'il faut remplir ainsi: s'il a devant lui du raifort et des olives en bénissant le raifort, il délivre les olives. Quand cela a-t-il lieu? Lorsque le raifort est le mets principal, mais si le raifort n'est pas le mets principal tout le monde est d'accord qu'il doit faire la bénédiction sur l'un et puis la faire aussi sur l'autre. Cependant lorsqu'il s'agit de deux espèces dont la bénédiction est égale, il peut faire la bénédiction sur celle qu'il voudra. R. Jéhuda dit qu'il doit faire la bénédiction sur l'olive, vu que l'olive appartient aux sept espèces. Mais là-dessus sont partagés d'avis R. Ami et R. Isaac Naphaha (le forgeron); car l'un dit que cette dispute concerne le cas où les bénédictions sont égales, et qu'alors R. Jéhuda opine que ce qui est des sept espèces doit avoir la préférence, tandis que les rabbins sont d'avis que l'espèce qui nous est la plus chère doit avoir la préférence; mais en cas que les bénédictions ne soient pas égales, l'un et l'autre parti avoue que celui qui bénit une chose doit faire de nouveau la bénédiction sur l'autre. Et l'autre dit: que même dans le cas que les bénédictions ne soient pas égales, la dispute a lieu. D'ac

cord que d'après celui qui dit, lors même que les bénédictions sont égales la dispute a lieu, il soit clair (en quoi consiste cette dispute); mais d'après celui qui dit seulement quand les bénédictions ne sont pas égales, ils diffèrent d'avis, en quoi (doit-on dire) qu'ils diffèrent d'avis (vu qu'une seule bénédiction ne suffit pas)? R. Jérémie dit (que la dispute tourne sur la bénédiction) qu'il faut faire précéder; car Rav Joseph et selon d'autres R. Isaac' disait: tout ce qui précède dans ce verset, précède aussi pour la bénédiction; car il est dit (Deut. VIII, 8.): une terre de blé, d'orge, de vignes, de figuiers et de grenadiers, une terre d'oliviers, qui portent de l'huile, (une terre) de miel 52). Cependant cette opinion diffère de celle de R. Hanan, qui dit que tout ce verset n'a été dit que pour faire allusion aux mesures 53). En effet, il est dit blé, car nous avons appris: celui qui entre dans la maison d'un lépreux ayant ses habits sur les épaules, ses souliers (30) dans ses mains, et ses bagues à son poing, lui et ses effets deviendront impurs à l'instant; mais s'il était habillé de ses habits (comme à l'ordinaire), et s'il avait ses souliers à ses pieds et ses bagues à ses doigts, lui il deviendra impur tout de suite, mais ses effets seront purs jusqu'à ce qu'il se soit arrêté là aussi long-temps qu'il en faut pour manger un demi 54) pain de froment et non un pain d'orge, en se mettant à table et en le mangeant avec la pitance 55). Il est dit orge; car nous avons appris: un os (d'un mort) comme un grain d'orge rend impur lorsqu'on le touche et lorsqu'on le porte, mais il ne rend pas impur dans une tente. Il est dit la vigne; car un quart d'un log de vin suffit (pour enfreindre le woeu) d'un Nazir. Il est dit le figuier; car une figue

52) Raschi: ce verset selon R. Isaac range les sept espèces selon leur valeur intrinsèque.

53) Raschi: c'est-à-dire il ne parle pas de la préférence que les sept espèces méritent l'une sur l'autre, mais de la mesure que la loi exige qu'elles aient dans certains cas particuliers.

54) selon Raschi indique la quantité de 4 oeufs.

55) Raschi: ear la pitance fait qu'on le mange plus vite.

sèche (suffit pour rendre coupable) celui qui le transporte au Sabbath. Il est dit grenadier; car nous avons appris: tous les ustensiles des possesseurs de maisons (qui ont un F. 41. b. trou) de la grandeur d'une grenade (sont regardés comme inutiles et incapables de contracter l'impureté). Sur les paroles terre d'oliviers pour l'huile R. Jose, fils de Hanina, dit (que cela signifie) un pays dont chaque mesure est comme l'olive. Chaque mesure comme l'olive pensestu? Mais comment peut-on dire une chose pareille? Rép.: Cela veut dire un pays dont les mesures légales sont pour la plupart comme l'olive 56). Il est dit miel (pour faire entendre) que celui qui mange dans la quantité d'une grosse datte au 57) jour de purification (se rend coupable). Mais que dit l'autre Rabbi là-dessus? (Il dit) ces mesures sontelles expressément écrites dans la loi? Elles ne sont qu'une ordonnance des rabbins, et ce verset ne leur a servi que comme un appui ordinaire (qui n'a pas de force).

Rav Hasda et Rav Hamenuna étant assis à un repas, on leur servit des dattes et des grenades. Rav Hamenuna en prit et fit au commencement la bénédiction sur les dattes. Rav Hasda lui dit: est-ce que Mar ne se conforme pas dans son avis, à ce que dit R. Joseph et selon d'autres R. Isaac que tout ce qui précède dans le verset, doit aussi précéder dans la bénédiction? Il lui répondit: les dattes (ou le miel) sont les seconds après le mot terre, et les grenades sont les cinquièmes après le même mot terre 58). L'autre reprit: Ah! si quelqu'un nous donnait des pieds de fer (pour pouvoir te suivre par tout) et t'écouter!

Il a été dit par rapport à des figues et à des raisins que l'on sert au milieu du repas que Rav Hunna dit qu'ils sont chargés d'une bénédiction avant (de les manger),

56) Raschi: p. ex. Celui qui mange du sacrifice devenu (puant) dans la quantité d'une olive se rend criminel.

57) Raschi: le miel dont il est question dans la loi est tiré des dattes. 58) Car les mot terre se trouve répété deux fois dans le même verset (Deut. VIII, 8.) et les grenades ont la 5e espèce relativement au premier mot terre, et la seconde par rapport au second.

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