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Aubiey est un prieuré de la dépendance race de la maison du Chàtelet, qui subsiste encore aujourd'hui avec honneur en France et en Lorraine. Le Châtelet n'est plus possédé aujourd'hui par la maison du Châtelet mais par celle de Bassompierre.

d'Hérival près Remiremont. Aubiey est situé sur la Moselle, à une demi-lieue de Châtel; il dépend de la communauté de Nomexi.

Nous avons parlé ailleurs du prieuré de Belval, qui est aussi au voisinage de Châtel.

Les verreries de Porcieux et de Magnienville, sont de même au voisinage de Châtel sur le ban de Porcieux et dans la forêt de Terne, sur le ruisseau de Viller, de la communauté de Moriville, qui était cidevant la mère église de Châtel; lesdites verreries autorisées par arrêt du 25 janvier 1705.

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CHATELET (LE). Le Chatelet est un château situé à deux lieues de la ville de Neuchâteau en Lorraine, etassez près de l'abbaye de l'Etange, habitée par des filles de l'ordre de Citeaux, et du bourg de Châtenoy, qui ́est au midi du Châtelet. Ce château doit son origine (1) à Thierri d'Enfer ou Thierri du Diable, second fils du duc Ferri de Bitche, et de Ludomille de Pologne. Il est situé sur une éminence, et assez près d'un ruisseau qui se décharge dans la Meuse, à Maxei-sous-Brixei. Ce château passait au trefois pour une forteresse considérable, et il a souffert quelques siéges de la part des comtes de Vaudémont.

Le Châtelet est de la paroisse de Barville, dont l'Eglise est dédiée sous l'invocation de St. Evre (1), à la présentation de l'abbesse de l'Etange, elle y est décimatrice pour les deux tiers de la dîme, contre le curé pour l'autre tiers; les seigneurs du Châtelet avaient fondé dans leur château trois chapelles; premièrement celle de Notre-Dame, deuxièmement de Ste. Anne, et troisièmement de Ste. Catherine, lesquelles sont réunies en une seule, qui est presbytérale, son revenu est de trois cents livres. Charges; cinq messes par semaine ; patron, les seigneurs du lieu.

Les armes de la maison du Châtelet sont d'or à la bande de gueules, chargées de trois fleurs de lys d'argent.

CHATENOY, bourg et prieuré. RE-MONVAUX, prieuré. Lifoú ou Lucofas. Chatenoy est un bourg de Lorraine, avec titre de prevôté royale, qui a juridiction sur trente-cinq villages ou hameaux, à présent du bailliage de Neuf-Château. Châtenoy est situé entre Neuf-Château et Mirecourt, à dix lieues de Nancy. et à treize de Lunéville.

La maison du Châtelet est une des prin- Il y a beaucoup d'epparence que Châtecipales maisons de Lorraine, et y a tou-nois, Castinetum, tire son nom des châjours tenu un rang distingué : nous en avons taigniers qu'on y voyait autrefois. Mais à donné la généalogie à part, dans un vo- présent on ne voit plus de ces sortes d'arbres lume in-folio imprimé à Nancy chez Cusson dans le pays. Ce lieu est du diocèse de Toul en 1740, et nous y avons corrigé quelques l'église est dédiée à saint Pierre, le prieur fautes qui s'étaient glissées dans notre pre-reconnaît le même patron. La paroisse es mière édition de l'histoire de Lorraine, régulière et unie au prieuré. tome 2 page 128. Par exemple nous y avions dit que Thierri d'Enfer était fondateur du prieuré de Relanges, et était père de Simon du Châtelet; il n'est pas fondateur de Relanges, et Simon du Châtelet était chanoine de Saint-Dié. Mais il est trèsvraisemblable que Thierri d'Enfer est père de Ferri du Chatelet, qui a continué la

(1) Johannes de Bayon, c. xcvj.

Les plus anciens monnmens où il soi parlé de Châtenoy, sout du temps du du Gérard d'Alsace, premier duc héréditaire d la Lorraine mosellane; le prince y avait u château où il faisait sa demeure ordinaire avec Hadwide de Namur, son épouse. Leu fils, le duc Thierri, y a aussi demeuré, dans les anciens monumens du pays et de page 43

(r) Pouillé de Toul, t. i.

pays voisins, le duc Gérard est quelquefois l'abbaye de St.-Evre, et de l'ôter à l'abdénommé Gérard de Chátenoy(1). Cebourg baye de Molesme qui s'en était emparé. est situé au pied de la côte de Châtenoy, sur Le pape fit comparaître les parties en sa laquelle était le château du duc et le prieu- présence, à Benevent. L'abbé de Molesme ré ; l'un et l'autre ayant vue sur une cam-se déporta (1), et l'abbé de Saint-Evre donpagne fort vaste et fort bien cultivée. Le na à celui de Molesme les terres d'Ixey et chateau est entièrement renversé et à peine de Ville, proche Commercy, situées sur la en reste-t-il quelques ruines. Il y avait une Meuse, apparemment pour être unies au chapelle castrale dont on ne voit plus au- prieuré de Breuil, appartenant à la même cun vestige. abbaye de Molesme. Depuis ce temps, le prieuré de Châtenoy a toujours été uni à

M. l'abbé de Longueruë (2) prétend que le duc Gérard d'Alsace portait ce nom par-l'abbaye de Saint-Evre de Toul. cequ'il possédait plusieurs terres en Alsace, La duchesse Hadwide de Namur mourut et entr'autres le comté de Châtenoy, Cas-à Châtenoy et y fut enterrée. On y voyait tinia, ou Castiniense, autrement Castinach, ci-devant son tombeau', sous une arcade dans la haute Alsace; et que c'était la prin- au cloître, et nous l'avons fait représenter cipale place de ce duc. En quoi il a suivi en taille douce dans l'histoire de Lorraine. assez imprudemment quelques-uns de nos Le père Benoît Picard rapporte son épitaphe en ces termes : (2)

anciens historiens.

Rien n'est moins fondé que tout cela. Nous, connaissons Châtenoy en Alsace, proche Schelestatt, mais ce lieu ne s'appelle pas Castinac, mais Kesten, et n'a jamais eu titre de comté. Si Gérard d'Alsace est quelquefois nommé Gérard de Châtenoy, c'est à cause qu'il faisait sa demeure ordinaire au château de Châtenoy en Lorraine, et où il a fondé avec Hadwide, son épouse, le prieuré de ce nom.

Le prieuré de Châtenoy fût commencé en 1069, par Hadwide de Namur, épouse du duc Gérard d'Alsace. Gérard mourut l'année suivante, en 1070. Hadwide donna ce prieuré à St.-Robert, abbé de Molesme, (5) afin qu'il envoyat de ses religieux pour le desservir. C'est ce qui est distinctement marqué dans le titre de fondation, qui reconnaît St. Pierre et la Ste. Vierge pour patron et patrone.

Ce monastère demeura entre les mains de l'abbé de Molesme jusqu'en l'an 1115, que le duc Thierri, fils du duc Gérard et d'Hadwide, écrivit au pape Paschal II, pour le prier de faire restituer ce prieuré à

(1) hist. de lor., t. 1. prelim, généalogie la maison de lorraine.

de

(2) Longuerue description de la Frauce, par tie 2, 1. 2, p. 139, et p. 141. (3) Hist. de Lorr. t. 1, page 470.

Toi, Viateur, sais-tu qui ci-repose?
Pose ton pas et lis cette écriture.
Ha! ce n'est pas de basse créature,
Le corps certes, comme ce lieu suppose.
C'est Hadwide, de Lorraine duchesse,
Laquelle, pleine de sagesse,
Construit ce cloître l'an M,LXIX,
Et elle le fit tout de neuf.

Les princes Thierri, fils de Hadwide, et Simon, son petit-fils (3), firent du bien au prieuré de Châtenoy, aussi bien que la duchesse Berthe, mère de Simon I, et les ducs Mathieu I et Simon II, que le pape Alexandre III, en 1179, qualifie fondateurs de ce prieuré, parcequ'ils en étaient insignes bienfaiteurs, et qu'ils descendaient des fondateurs.

Les ducs Thierri et Mathieu I ont ordinairement résidé à Châtenoy. Le duc Mathieu I appelle le château de Châtenoy son palais. Il donna à l'abbaye de Saint-Evre la chapelle castrale de ce château, qui était dédiée à St. Nicolas (4); le due Thiébeau I ayant été obligé de rendre le château d'Amance où il s'était enfermé, remit, en 1228, sa terre de Châtenoy entre les mains d'Eu(1) Ibid. page 1186.

(2) Benoît. Histoire de Lorraine, page 167.
(3) Histoire de Lorraine, t. 2. page 383.
(4) Histoire de Lorraine, t. 2, p. 216, 217.

que par cette saisie il ne prétend pas acquérir un droit nouveau sur ces lieux là.

des, comte de Bourgogne, à charge que ledit Eudes la remettrait entre les mains de la comtesse de Champagne, si le duc Thiébeau manquait à la parole qu'il avait donnée à cette comtesse (1).

Le duc Ferri III donna ses lettres d'affranchissement, suivant les lois de Beaumont en Argone, à ses sujets de Montfort, Châtenoy, Bruyères et Frouart, en 1263; et donna, pour garant de ses promesses, Thiébeau, roi de Navarre et comte de Champagne.

Ce ne fut qu'après cette année, et seule ment en 1300, que les ducs de Lorraine commencèrent à faire hommage aux rois de France, pour les terres et seigneuries de Neufchâteau, Châtenoy, Montfort et Frouart et une partie de Gran. Le duc Thiébeau II en fit le premier hommage au roi Philippe-le-Bel, en 1500. Nous ne voyons pas distinctement dans l'histoire l'origine de ces hommages; mais les ducs de Lorraine continuèrent à le rendre jusqu'au règne de Louis XI, qui le remit, en 1465, au duc Réné I.

En 1323 (1), le duc Raoul assigna pour douaire à Aliénor de Bar, son épouse, les villes et châtellenies de Châtenoy, Monfort et ce qu'il avait à Gran, sauf l'hommage qu'il en devait au Roi de France, à cause de son comté de Champagne.

En 1348, les officiers du roi ayant entrepris de cottiser les habitans de Neufchâteau, Châtenoy, Frouart et Monfort, pour contribuer aux charges et besoins du royaume, la duchesse régente Marie de Blois en porta ses plaintes au roi Philippe de Vallois, son oncle, qui s'étant fait informer de de l'état des choses, et ayant reconnu que jusqu'alors on n'avait rien entrepris de semblable, fit défense à ses gens de les inquiéter, et déclara ces villes franches et exemptes de toutes impositons de la part du royaume.

Après la fameuse victoire remportée sur le duc de Bourgogne en 1476, près Nancy, par le duc de René II, ce prince pour reconnaître les bons services de Gérard d'ADans la suite, ces trois ou quatre sei-viller, son conseiller et écuyer d'écurie, lui gneuries étaient entrées, je ne sais à propos donna la terre de Chatenoy; mais en 1487, de quoi, en l'hommage du Roi de Navarre, le 15 de juillet, le même Gérard d'Aviller comte de Champagne (2). Le duc Thiébeau fut pourvu de la terre de Commercy, pour II fut condamné, en 1311, à aller à l'hom-la partie dite la Seigneurie de Sarbruch, mage du roi de Navarre; mais Thiébeau et rendit au duc la seigneurie de Chatenoy, étant décédé dans l'entre-temps, Ferri IV, qui depuis ce temps est toujours demeurée son fils, se rendit à Paris au mois de juin unie au domaine du duché de Lorraine. 1312, et fit hommage au comte de Champagne, pour Neufchâteau, Châtenoy, Monfort, (3) Frouart et la partie de Gran qui relève de la Champagne; en même temps il lui remit les places dont on vient de par ler, pour les tenir jusqu'à ce que Ferri eût satisfait pour les torts et dommages que le duc Thiébeau, son père, avait faits à ceux de Neufchâteau. Et le comte de Champagne donna ses lettres à Ferri, où il témoigne

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En 1452. Louis d'Haraucourt évêque de Toul (2), ayant obtenu en cour de Rome l'union du Prieuré de Chatenoy, à sa manse épiscopale, le vieux roi Roi René I, qui était à Angers, écrivit à ses officiers de Lorraine d'empêcher l'exécution de cette union; que ce Prieuré étant de la fondation des dues de Lorraine ses prédécesseurs, ne souffrirait pas qu'il fût uni à l'évêché de Toul; que son intention était qu'on en maintint en possession Frére Thierri de Lignévible qui en était pourvu; en même

1) Ibid. page 532.

Histoire de Lorraine, t. 2, p. 963.

il

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temps il en écrivit au Pape, et la chose de- Citeaux dans l'abbaye de Tart, aujourd'hui meura sans exécution. transférée à Besançon, établie d'abord à

teaux. On croit qu'Adelaïde envoya sa fille la princesse Berthe, pour fonder l'Etanche.

Le Prieuré dé Chatenoy dépend de l'ab-cinq lieues de Dijon, près l'abbaye de Cibaye de Saint-Evre, et l'abbé de cette abbaye en est collateur ordinaire. Le titre prieural est aujourd'hui possédé en commande, la communauté des Bénédictins réformés y a sa manse séparée de celle du prieur; la cure est administrée par un religieux du même monastère. L'église prieurale sert de paroisse; la maison des religieux a été bâtie fort proprement tout à neuf, il y a quelques années; mais ayant été incendiée en 1741, on la rétablit, et on commence à y entretenir une communauté comme auparavant.

A quelque distance de Chatenoy, et dans la dépendance de ce Prieuré, on connaît Lifou, ou Liffol, dont il est parlé dans Frédegaire (1) qui le nomme Lutofao, ou Lucofao (2), où se donna une grande bataille entre les troupes de Theodoric roi de France et dé Bourgogne, et celles de Dagobert II, roi d'Austrasie. Il en est aussi parlé dans Errixe, en son histoire des évêques d'Auxères. Le même Frédegaire (3) parle encore d'une autre bataille donnée au même lieu en 596, entre les troupes de Clotaire II, et celles de la reine Brunehaut, ou de Théodebert roi d'Austrasie. Il y a à Lifou-le-grand, des récolets établis en 1708, et à Lifou-le-petit, le Prieuré de Remonvaux de l'Ordre du Val des Choux, sous le titre de saint George, fondé dans les bois par les seigneurs de la Fauchc; j'ai parlé ailleurs en particulier des deux Lifoux. Le château du Chatelet, fondé par Thierri du Diable, chef de la maison du Chatelet, est fort près de Chatenoy sur le chemin de Neuf-Château; on voit aussi près de là, l'abbaye de l'Etanche ordre de Citeaux fondée par le duc Mathieu I, (4) pour sa mère la duchesse Adelaïde vers l'an 1148. Cette princesse avait pris l'habit de (1) Fredegar, continuat. apud Duchêne. t. 1. page 768

(2) Lucofao, vient du bois de Hêtre ou de Foug, qui s'y usait.

(3) Fredegar. Chron, 117.

(4) Voyez Histoire de Lorraine, tom. 2, P. 374.

La maison de Chatenoy était de l'ancienne chevalerie de Lorraine (1), et portait de gueules à trois têtes de loup attachées d'or, et mises en front. George Chrétien de Chatenoy, fut déclaré et reconnu gentilhomme par le grand duc Charles III, le six sepseptembre 1595. Il descendait d'un Chatenoy annobli par le duc René II, qui portait pour armes une tige de grosses fèves. Nous avons plusieurs lettres manuscrites d'Alexandre de Chatenoy, envoyé du duc Charlui rendre les III, pour de compte ce qui se passait aux Pays-Bas. Il y en a depuis 1581, 82, 83, 84, 85.... 1590, 1591, 1592; il portait pour armes une tige de grosses fèves.

CHATILLON-sous-les-Costes.

Chatillon-sous-les-Costes, village du diocèse de Verdun, bailliage d'Etain, à deux lieues de cette ville, cour souveraine de Nancy. Le roi et les bénédictins de S. Vanne de Verdun en sont seigneurs. M. Urbain jouit du domaine pour la part du roi. La paroisse a pour patron S. Martin. Le chapitre de la Magdeleine de Verdun nomme à la cure.

Dépend Vatronville, qui était une des quatre pairies de l'évêché de Verdun. Il y a une église succursale sous l'invocation de Notre-Dame.

Blanzey, hameau, que Machon regarde comme une annexe, sous le titre de S. Vanne.

Moranville, autre hameau, dont une partie dépend de la paroisse de Chatillon, l'autre celle de Moulainville, de même que le château de Mandres. Machon parle de Moranville, comme d'une annexe sous le titre de S. Jean..

La part de seigneurie que le roi, comme duc de Bar, possède à Châtillon, vient principalement d'un nommé Simon de Moranville, (2) qui, en 1325, en reconnais

(1) Archives de Lorr. Layette Etain.

sance d'autres biens qu'il avait reçus d'E-sançon situé sur la rivière de Saône au-desdouard I, comte de Bar, lui céda ce qu'il sus de la jonction de cette rivière avec avait à Moranville, à Châtillon et à Har-l'Espense, chef-lieu de la Prevôté et office doncourt; savoir: un sixième esdites choses, de Châtillon, recette de Bourmont, bailque la châtelaine de Bar tient en douaire; un autre sixième, que la veuve de Geofroi de Longueville tient de la femme de Jean de Villers-sous-Preny, qui le tenait dudit Simon; un autre sixième, que Geofroi de Jamets y possédait de la part de sa femme; le tiers du ban de Chatillon, que dame Odierne sa tante y tient; le tiers du ban de Moranville, qu'Ancel, Orry et Liebaut ses frères y possèdent, à la réserve de seize livrées ds terre, que Jeanne et Agnès ses sœurs y tiennent de lui; encore tout ce que Gouvyon de Grimaucourt écuyer tient de lui esdits lieux. Cet acte est scellé des sceaux dudit Moranville, trois chevrons à une bor-traité de Bruges de l'an 1501, céda au roi dure engrêlée, et de Jacques abbé de S. Airy de Verdun.

liage de la Marche, présidial de Langres, parlement de Paris; le roi en est seul seigneur ; le chapitre de Besançon nomme à la cure, et le curé est seul décimateur; il y a dans ce lieu 64 ou 65 habitans; il est à deux lieues de Bourbonne, à trois de la Marche, sept de Bourmont. Au mois de mai 1263, le comte Thiebaut de Bar, affranchit la ville de Châtillon, à condition que chaque hab tant lui payera par an huit sols d'Estevenis, moitié à Pâques, moitié à la saint Remy; et autres conditions énoncées dans ses lettres d'affranchissement.

Le comte de Bar Henri III, dans le

du

Philippe Le Bel, dont il était prisonnier à Bruges, les Chatellenies, Châteaux et PreEn 1332, Marguerite de Mandres veuve vôtés de Châtillon, Conflans et la Marche. de Jean de Villers reprit du comte Edouard On dit que ces prévôtés furent données par I, tout ce qu'Isabelle sa cousine, veuve de Henri comte de Bar, à son frère archevêque Jean d'Einville, et fille de feu M. Geofroi de Trêves, qui les rendit dans la suite à Haut-de-Coeur chevalier tient à Moran- Edouard comte de Bar, fils de Henri, (dit ville, à Châtillon et à Hermeville. La même M. Rosselange, prieur de Neuviller, dans année Jean de Fresne fils de feu Gaville une note sur l'Histoire de Lorraine, chevalier reprend du même comte de Bar Père Donat, tiercelin); mais je ne conle tiers de la Seigneurie de Châtillon. An-nais pas cet archevêque de Trêves frère de cel, Orry et Liebaut frères, enfans de Beudes de Moranville, en font de même pour le tiers de Moranville, Hardoncourt et Châtillon, et en doivent six semaines de garde à Clermont. En 1536, Orry de Dampierre vendit au comte de Bar tout ce qu'il avait à Châtillon et à Gouraincourt.

Henri III, comte de Bar. M. Chifflet soutient que le comte de Bar étant feudataire de l'empire, n'a pû donner de son autorité ces trois prevôtés au roi de France.

Quoiqu'il en soit du droit, il est certain qu'elles furent cédées au roi Philippe le Bel, et on assure que ce prince les rendit au comte Edouard, fils du comte Henri III, en considération du mariage du comte Edouard, avec Marie, sœur de Jeanne, épouse du roi Philippe le Bel.

En 1480, Gilles du Hautoy et Jacquemette Chamé sa femme acquettent de Jean de Germiny chevalier et de Jean de Houffe, la part qu'ils avaient en la seigneurie de Châtillon et Moranville, et en font les re- CHATILLON, Abbaye de Citeaux.— prises du duc de Lorraine et de Bar. En Chatillon, abbaye de l'ordre de Citeaux, 1608, le duc de Lorraine donna à Peter-fut commencé en 1142, par Alberon de Ernest de Mercy sieur de Mandres et de Chini, évêque de Verdun (1). Les abbés Harange, sa vie durante, tous les profits de Trois-Fontaines et de la Chalade, à qui et l'exercice de la haute justice de Chatillon. il demanda des religieux pour ce nouvel CHATILLON-SUR-SAONE. Cha(2) Histoire de Verdun, pag. 249, 310, tillon-sur-Saône, village du diocèse de Be-311, 312, 319, 329, etc.

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