LICARSIS. ÉROXÈNE. DAPUNÉ. ÉROXÈNE. S LICARSIS. Il est vrai qu'à son âge il surprend quelquefois; DAPHNÉ. ÉROXÈNE. LICARSIS. Franc abus. Pour elle passe encore, elle a deux ans de plus; Et deux ans, dans son sexe, est une grande avance. Mais pour lui, le jeu seul l'occupe tout, je pense , Et les petits désirs de se voir ajusté Ainsi que les bergers de haute qualité. DAPHNÉ. ÉROXÈNE. LICARSIS. Je m'en tiens honoré plus qu'on ne sauroit croire. SCÈNE V. ÉROXÈNE, DAPIINÉ ET LICARSIS, dans le fond du théâtre ; MYRTIL. NYRTIL, se croyant scul, el tenant un moincau dans une cage. Vous débattez tanià mes yeux , Votre destin est glorieux, Je vous ai pris pour Nélicerte; Et de vous mettre en son sein Elle vous fera la giâce. Est-il un sort au monde et plus doux et plus beau ? Et qui des rois, hélas ! heureux petit moineau , Ne voudroit être en votre place? LICARSIS. Myrtil! Myrtil! un mot. Laissons là ces joyaux, MYRTIL. LICARSIS. MYRTIL. LICARSIS. à Ces nymphes ? Oui. Des deux tu peux en choisir une. Vois quel est ton bonheur, et bénis la fortune. Ce choix qui m'est offert peut-il m'être un bonheur, S'il n'est aucunement souhaité de mon cæur? Enfin qu'on le reçcive; et que, sans se confondre, A l'honneur qu'elles font on songe à bien répondre. ÉROXENE. Malgré cette fierté qui règne parmi nous, Deux nymphes, o Myrtil, viennent s'offrir à vous; Et de vos qualités les merveilles écluses Font que nous renversons ici l'ordre des choses, DAPHNÉ. Nous vous laissons, Myatil, pour l'avis le meilleur, Consulter sur ce choix vos yeux et votre cour; Et nous n'en voulons point prévenir les suffrages Par un récit paré de tous nos avantages. MYRTIL. C'est me faire un honneur dont l'éclat me surprend; Mais cel honneur pour moi, je l'avoue, est trop grand. A vos rares bontés il faut que je m'oppose : Pour mériter ce sort, je suis trop peu de chose ; Et je serois fàché, quels qu'en soient les appas, Qu'on vous blâmât pour moi de faire un choix trop bas. ÉROXÈRE. Contentcz nos désirs, quoi qu'on en puisse croire ; Et ne vous chargez point du soin de notregloire. DAPHNÉ. MYRTIL. Non, ne descendez point dans ces humilités, ÉROXÈNE. DAPHNÉ, MYRTIL. Hé bien! si ces raisons ne vous satisfont pas, LICARSIS. Comment done! Qu'est-ce ci? Qui l'eût pu présumer? Et savez-vous, morveux, ce que c'est que d'aimer? Sans savoir ce que c'est, inon cœur a su le faire. MYRTIL. LICARSIS Mais cet amour me choque, et n'est pas nécessaire. MYRTIL. Vous ne deviez donc pas, si cela vous déplait, LICARSIS. MYRTIL. Oui, lorsque d'obéir il est en sa puissance. LICARSIS. Mais enfin, sans mon ordre il ne doit point aimer. Que n'empêchiez-vous donc que l'on pût le charmer ? MYRTIL. LICARSIS. Hé bien ! je vous défends que cela continue. MYRTIL. La défense , j'ai peur, sera trop tard venue. LICARSJS. Quci! les pères n'ont pas des droits supérieurs ? MYRTIL. cours. LICARSIS, Les dieux... Paix, petit sot. Cette philosophie DAPHNÉ. LICARSIS MYRTIL. Non, je veux qu'il se denne à l’une pour époux, DAPANÉ. ÉROXÈNE. ÉROXÈNE. DAPHNÉ. MYRTIL. |