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Le corps de la dent, plus long que large, a duex faces et deux bords; la face qui regarde l'intérieur de la bouche est médiocrement convexe; elle l'est cependant plus que la face qui touche aux lèvres. Les bords latéraux sont légèrement tranchans, mais, à mesure qu'ils approchent de la racine, ils acquièrent de la rondeur et de l'épaisseur, et le corps de la dent perd de sa largeur, sur-tout lorsqu'il commence à se changer en racine.

La racine est la portion de la dent plongée dans le tronc musculeux; les fibres musculaires de ce tronc sont fortement implantées dans la racine, particulièrement à son extrémité postérieure, et elles y adhèrent tellement, qu'on ne sauroit arracher la dent sans emporter des faisceaux musculeux en partie blanchâtres, en partie d'un gris brun.

Le tronc musculeux, où la racine de la dent se trouve reçue, est composé de plusieurs petites masses charnues blanchâtres ou d'un brun rougeâtre, ou d'un gris brun, pénètrant la tunique musculeuse des lèvres et la tunique musculeuse de l'œsophage, où elles se perdent; la direction des fibres composant les faisceaux musculeux ne peut être déterminée d'une ma

nière précise; cependant avec la loupe on distingue des faisceaux musculeux longitudinaux, obliques et transversaux; les fibres blanchâtres du tronc musculeux de la dent n'approchent point ici de la nature du tendon, elles sont entièrement musculaires; car le caractère de la fibre 'musculaire de la sangsue n'est pas. d'être rouge; elle peut avoir une couleur brune, ou rougeâtre brune, ou grise, ou blanchâtre, et se contracter avec une égale force. De l'œsophage.

L'œsophage, canal continu antérieurement avec la bouche depuis les troncs charnus des dents, et postérieurement avec le canal alimentaire, forme la partie interne du cou: vers la partie postérieure de l'œsophage, les organes de la génération et le cerveau se trouvent renfermés; ils sont enveloppés d'une membrane fine, transparente, adhérant extérieurement à la moitié et plus de la face inférieure de la portion postérieure de l'œsophage, par un tissu cellulaire délié et assez fort: d'un autre côté, la face interne de cette même membrane est attachée par un tissu cellulaire aux membranes. propres des parties de la génération et du

cerveau. Entre la portion supérieure de cette membrane extérieurement dépourvue de tissu cellulaire, et la face interne de l'œsophage qui regarde le dos de la sangsue, l'ouverture de l'œsophage se continue jusqu'au commencement du canal alimentaire.

Après avoir enlevé l'épiderme et les deux tuniques membraneuses qui revêtent l'œsophage, on remarque vers sa partie antérieure des faisceaux musculeux éloignés les uns des autres, longitudinaux, et de la grandeur d'une ligne et demie environ; ils appartiennent plus à la paroi supérieure et antérieure de l'œesophage qu'à sa paroi inférieure ; ces faisceaux d'un gris brun rougeâtre sont plus éloignés les uns des autres vers leur milieu que vers leurs extrémités; lorsqu'ils sont contractés ils représentent une espèce de mamelon charnu qui rétrécit l'œsophage et s'oppose au libre passage d'un stylet introduit la bouche : le stylet, avant de pouvoir pénétrer après le mamelon musculeux jusqu'au canal àlimentaire, rencontre encore de nouveaux obstacles formés par des replis de la tunique membraneuse interne de l'œsophage.

par

Le diamètre de l'œsophage s'accroît à me

sure qu'il approche du canal alimentaire. Partout l'œsophage admet dans sa composition l'épiderme, deux tuniques membraneuses et une tunique musculeuse.

L'épiderme est très fin; il adhère fortement à la première tunique membraneuse interne ; c'est dans le tissu de cette tunique que les nerfs et les vaisseaux qui rampent dans le tissu de la seconde tunique membraneuse se terminent ; les vaisseaux exhalans versent sur l'épiderme une humeur séreuse transparente et plus ou moins visqueuse qui le lubrifie.

La première tunique membraneuse, douée d'une grande sensibilité, forme avec l'épiderme des rides plus ou moins saillantes et nombreuses sur la face interne de l'œsophage ; ces rides n'apportent aucun obstacle à la déglutition du sang que la sangsue tire d'un vaisseau sanguin, et au vomissement du sang renfermé dans les estomacs.

La seconde tunique membraneuse externe, aussi blanchâtre et presqu'aussi transparente que la première tunique membraneuse, est unie par un tissu cellulaire très délié d'une part avec la première tunique membraneuse, et de l'autre avec la tunique musculeuse ; cette

seconde tunique reçoit dans son tissu, comme nous l'avons dit ci-dessus, un grand nombre de vaisseaux et de nerfs qui vont se perdre dans la première tunique membraneuse interne.

La tunique musculeuse est composée de deux plans de fibres: les fibres du plan externe sont circulaires et approchent de la spirale; les fibres du plan interne sont longitudinales. La tunique musculeuse de l'œsophage adhère par le moyen d'un tissu cellulaire d'un côté à la seconde tunique membraneuse externe, et de l'autre à la tunique musculaire cutanée.

Des canaux séreux de l'œsophage.

Les canaux séreux sont au nombre de trois un mitoyen et deux latéraux : ils s'ouvrent proche des dents, et ils s'étendent le long d'une partie de l'œsophage sur la face interne attenant à celle du ventre; ils logent dans le tissu cellulaire qui unit la tunique musculeuse des tégumens avec la tunique membraneuse, externe de l'œsophage; ils sont d'un tissu lâche; leur ouverture qui regarde la bouche est petite, principalement celle des deux canaux séreux latéraux: jusqu'à présent on n'a pu découvrir

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