Directoire aura toutes les attributions qui reviennent, d'après le Code militaire fédéral, à la Diète actuelle. » En particulier, le Directoire aura à décréter la mise sur pied de guerre et la mobilisation de l'armée fdérale ou des différents contingents; il s'occupera de l'armement, eu temps opportun, des forteresses fédérales; il nommera le commandant en chef des forces fédérales; il s'occupera de la formation du quartier général et de l'organisation des corps d'armée; Il établira enfin une caisse de guerre spéciale de la Confédération. >> Une déclaration de guerre formelle de la part de la Confédération ne pourra avoir lieu que sur une résolution prise à cet égard par deux tiers des voix du conseil fédéral. » S'il y a danger de guerre entre un Etat de la Confédération qui a en même temps des possessions en dehors du territoire fédéral et une puissance étrangère, le Directoire aura à provoquer une décision du conseil fédéral sur la question de la participation de la Confédération à cette guerre. Cette décision sera également rendue à la majorité des deux tiers des voix. >> Lorsque le territoire fédéral est attaqué par des forces ennemies, l'état de guerre pour la Confédération existe par ce fait même. Le Directoire a le droit d'entamer des négociations de paix, de nommer des plénipotentiaires dans ce but et de les pourvoir des instructions nécessaires. Il aura cependant à prendre l'avis du conseil fédéral sur les conditions de la paix. » L'acceptation et la sanction du traité de paix ne pourront avoir lieu qu'en vertu d'une décision du conseil fédéral prise à la majorité des deux tiers des voix. » Dans le cas prévu par l'art. 45 de l'acte final de Vienne, le Directoire prendra les mesures de nature à assurer le maintien de la neutralité de la Confédération. Quant aux litiges entre un Etat confédéré et un Etat étranger, le Directoire aura à exercer les fonctions qui sont attribuées à la Diète par les art. 36 et 37 de l'acte final de Vienne. >> Le conseil d'Etat fédéral n'est autre que la Diète germanique actuelle; seulement, au lieu d'être composée de dix sept voix, elle le sera de vingt voix; les trois voix ajoutées sont données à la Prusse et à l'Autriche. Le conseil fédéral continuera à s'occuper des affaires courantes: Lorsqu'il s'agira d'apporter des changements à la Constitution Fédérale, ou d'introduire des institutions organiques, jusqu'à présent réservées à la législation particulière des differents Etats, il faudra l'unanimité des voix au sein du Conseil fédéral. La présidence du directoire et du conseil fédéral appartient à l'Autriche. L'Assemblée des princes se compose des princes souverains et des premiers magistrats des villes libres de l'Allemagne. Les princes pourront se faire représenter par un prince de leur maison comme alter ego. Le vote aura lieu suivant l'ordre des voix établi dans le conseil fédéral. On n'a pas admis la proposition d'y admettre deux chargés de pou voir des anciens princes médiatisés en 1806. La Chambre des Députés renfermera 302 membres élus par les Chambres des divers Etats, dont un tiers par les Chambres hautes, deux tiers par les Chambres des Représentants. Le nombre des députés à nommer par chaque Etat sera en rapport avec sa population et sa puissance. L'Autriche et la Prusse auront le même nombre de és, savoir 75; la Bavière 27; les autres royaumes 15 chacun ; 12; les deux Hesses 9 chacune; le Luxembourg 4; Brunswick deux Mecklembourgs 6 ensemble; Nassau 4; Weimar 3; Mein, Cobourg Gotha, Altenbourg et Hambourg 2 chacun ; Olden3; les autres 1. des principaux objets de la délibération de cette Chambre sera tion du budget fedéral. 'assemblée des princes prendra d'abord des décisions sur les tions de l'assemblée des députés qui lui seront soumises par le oire, en tant qu'elles ne dépendent pas de l'acceptation des particuliers; celles de ces résolutions qui auront été sanctionpar les princes seront promulguées comme lois fédérales. Le Congrès des députés allemands se réunit à Francfort à l'ocdu Congrès des princes; il est présidé par M. Bennigsen de re, président du nationalverein; plus de 300 personnes comI cette assemblée; l'assemblée se félicite de l'initiative prise par iche, elle émet l'idée que l'unité politique ne peut être atteinte ar la Constitution du 28 mars 1849, elle critique le projet de iche de composer l'assemblée des députés de délegués des bres des divers pays, enfin elle déclare que l'égalité absolue tre établie au sein de la confédération entre les deux grandes nces allemandes, M. Bennigsen termine son discours par ces «Le parti national de la réforme ne veut point la révolution, ssi ses efforts échouent, en suite l'opposition des gouvernets, il viendra peut être après lui un parti moins modéré dans prétentions, et des aspirations lugubres pourront se faire jour.» de jours après le comité permanent du nationalverein convone assemblée pour les 16 et 17 octobre à Leipsig. A moins que lices ne soient trompeur, dit la convocation signée Bennigsen, wénements d'une haute importance, sinon décisifs approchent. loi sur le brigandage, votée par le parlement de Turin, est ulguée. Le duc d'Anhalt-Dessau-Koeten prend possession des pays de e éteinte d'Anhalt-Bernbourg. La Diète germanique reçoit la réponse du Danemark à sa réon du 9 juillet. Le Danemark refuse de retirer la patente du 30 relative au Holstein, et déclare qu'en cas d'exécution fidérale, estion du Holstein sera considérée non comme une question ande, mais comme une affaire internationale. Le journal la France centrale, est suspendu pour trois mois ; onde, le Sémaphore de Marseille et le Mémorial de l'Allier vent des avertissements; ces mesures sont provoquées par des es relatifs à la politique de l'empereur des Français vis-à-vis de ssie. roi de Prusse rend visite à la reine d'Angleterre au château de hau; peu de jours après la reine reçoit également l'empereur riche. cardinal-vicaire de Rome publie l'Invito sagro. L'image du tissimo Salvatore conservée dans le sanctuaire sancta sanctorum tionnelles; le Saint-Père prescrit à cette occasion des pri Pologne. DES NÈGRES. Une intéressante discussion a eu lieu au Congrès pou des sciences sociales, qui vient d'être tenu en Angleterre, tion de l'unité de la race humaine; on ne peut méconnoi tère vraiment chrétien de la croyance que tous les homm d'un même père ; cependant depuis Voltaire jusqu'à nos crédulité a toujours cherché à ébranler cette généreuse o l'on voit des écrivains, qui se croient partisans des prind ternité et d'égalité, s'ingénier à chercher des argumen scientifiques pour établir la multiplicité des races humai catholique n'a cessé, pendant dix huit siècles, de repouss distinctions de races et de castes, et de combattre les ma ments qu'engendrent ces distinctions: l'éminent histo Macaulay rend ce témoignage au catholicisme : De n core, dans quelques-unes des contrées où existe l'esclava le papisme contraste å son avantage avec toutes les autre christianisme. Il est notoire que l'antipathie entre les péennes et africaines est moins forte à Rio-Janeiro qu'à V Dans notre propre pays cette doctrine particulière du sy: lique romain produisit au moyen-âge de nombreux effets. » Le Times rapporte un résumé de la discussion du con que l'Indépendance traduit en ces termes : « M. J. Crawfort ayant lu un travail sur l'antiquité d une courte discussion s'est engagée sur ce travail, mais ques courtes observations elle a été ajournée. Vers la fin une assistance nombreuse s'est réunie dans cette sectio tendre la lecture d'un travail du docteur Hunt « sur la r tale et physique du nègre. » Quoique la discussion, du qui concerne les orateurs, soit restée aussi strictement dans les limites scientifiques, il est devenu bientôt éviden toire exprimoit à haute voix son assentiment ou son diss se préoccupant uniquement de la guerre d'Amérique. En discussion est devenue presque politique, et dans l'agitat ment l'ethnologie a été perdue de vue. » Les idées qui dominoient dans le travail de M. Hunt formes à celles de M. Bruner Bey, ethnologue que le sav considère comme une autorité suprème en ce qui concerr et dont les opinions ressortent suffisamment de la citatio La capacité du nègre se borne à l'imitation. Ses impulsions dominantes sont le sensualisme et le repos. Aussitôt que ses besoins physiques sont satisfaits, tous les efforts cessent. Les liens de famille sont foibles. La jalousie est purement charnelle. L'ivrognerie, le jeu et l'ornementation du corps sont les plus puissants leviers de la vie du nègre. Toute son industrie se borne à la fabrication d'ornements. Au lieu de se vêtir, il se couvre de colifichets. Comme certains animaux, le nègre paroît insensible à la douleur. L'explosion des passions se produit quand on s'y attend le moins, mais elle n'est pas durable. Le temperament du nègre a été appelé cholérique, mais ce n'est vrai que partiellement. C'est une ébullition momentanée suivie d'une entière apathie. La vie du nègre est sans valeur pour lui quand il ne peut plus satisfaire ses besoins physiques. Il ne réagit pas par une augmentation d'activité; il se laisse au contraire mourir par apathie ou bien il se suicide. Le nègre n'aime pas la guerre ; il n'y est poussé que par la faim. Il ne fait pas la guerre par passion ou par instinct de destruction. » Se fondant sur cette autorité, le docteur Hunt a soutenu avec force que nulle part le nègre ne montre quelque indice de progrès, si ce n'est lorsqu'il s'amalgame avec une race supérieure. Ses con. clusions étoient les suivantes : 1o Il y a de bonnes raisons pour classer le nègre comme une espèce distincte des Européens, de même l'on distingue l'âne du zèbre; 2o le nègre est inférieur intellectuellement à l'Européen; 3° l'analogie est plus grande entre le nègre et le singe qu'entre le singe et l'Européen. que "Ce travail a été applaudi par une partie de l'assistance; mais, ce qui est nouveau dans une discussion scientifique, il y a eu aussi de nombreuses marques de dissentiment, pour ne pas dire de bruyants sifflets. » Dans la discussion qui a suivi, M. Galton a soutenu que chez les nègres d'Afrique il y avoit plus de superstitions abjectes qu'on n'en trouveroit dans tout le reste du monde. Il est étonnant que des hommes comme ceux du royaume de Dahomey puissent arriver à une forme quelconque de société; aussi, quand le chef d'une de ces tribus meurt, elle se désagrège et disparoît rapidement. En un mot, les tribus africaines sont remarquables par leur prompte formation et leur courte durée. Plusieurs de leurs chefs sont de race étrangère, et il est à remarquer que leurs plus grands royaumes ont été gouvernés par des Tawareks, des hommes de sang arabe, ou, selon le capitaine Speke, par des Wahumas à cheveux plats. » Comment se fait-il donc qu'une race aussi dégradée fournisse des hommes capables de former des nations avec de parcils matériaux? La réponse est simple. Le nègre, quoique tombé fort bas, n'appartient pas à une race d'un niveau parfaitement égal. Au contraire, elle a la faculté de produire souvent des hommes pouvant s'élever à la hauteur des Européens. Le fait qu'une race peut se distinguer par la diversité de ses membres est bien connu des ethnologues. Il y a des subdivisions noires et rouges dans beaucoup de races de l'Afrique du Nord, et le contraste entre les individus de la même A ce moment, M. Craft, un homme de couleur, réfug que en Angleterre, a pris la parole. Voici, d'après le Mor le discours qu'il a prononcé : » M. Craft, qui a été reçu avec des applaudissement, a que je ne sois pas un Africain pur sang, je suis cependan pour avoir le droit de faire quelques observations. Pend Hunt lisoit, j'ai songé à la fable de l'homme qui avoit pe terrassé par un homme et qui signaloit ce fait comme un la supériorité des hommes sur les lions. En ce qui concer du nègre, pour ma part, je crois que les blancs et les n origine commune. Beaucoup de savants n'admettent san cette hypothèse. Mais si on fait remonter à Adam l'origin humaine, les blancs n'ont pas plus le droit de le conside leur ancêtre que les noirs; car, en tenant compte du cli quel il vivoit, il ne devoit être ni noir ni blanc, mais de c vrée. (Rires). Comme les Africains sont noirs et les habita de l'Europe blancs et blonds, tandis que les nations mér l'Europe sont brunes, on peut admettre que le climat p et noircir les hommes. (Cris de bien! et rires). » On allègue aussi l'épaisseur du crâne du nègre. Cette été sagement ordonnée par la Providence pour protéger du nègre contre les ardeurs du climat tropical sous lequ Dieu n'avoit pas donné aux nègres un crâne épais, leu auroient probablement été mis dans l'état où l'on voit de beaucoup de savants de nos jours. (Rires.) Les cheveu sont pas non plus une marque d'infériorité, et c'est aussi tion contre le soleil. Quant à moi, si je ne suis pas un Africain pur sang, que ma grand'mère et mon grand père étoient entièren Mon grand-père étoit un chef sur la côte occidentale mais, par la perfidie de quelques hommes blancs, qui s évidemment de beaucoup ses supérieurs, il a été enlevé e de vive force en Amérique : c'est là que je suis né. J'ai ment visiter l'Afrique, et j'ai vu le roi de Dahomey. J'ai y avoit en Afrique de très grandes diversités de races. P les gens de Sierra-Leone ont des traits fort marqués, pre leurs talons sont courts; et leurs formes sont bien const conque a vu les Africains de près sait que lorsqu'ils ont é ment instruits, ils tirent très bien parti de leur instr exemple, on se rappelle la petite négresse amenée par Forbes et que la reine Victoria a fait soigneusement élev grande, elle a pu vivre dans la bonne société; elle intére monde par son talent de musicienne, et elle vient de Lagos. J'ajouterai encore un mot. Quand Jules César est ven terre, il a dit que les indigènes étoient tellement stupides toient même pas propres à faire des esclaves. (Rires.) 1 |