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Hiftoire de Verdun,

pag.377.

Mihiel; Décimateurs les Religieux de faint Mihiel pour les deux tiers, & le Curé pour l'autre tiers. Il y a dans la Paroifle trois Chapelles 1o. celle de la fainte Trinité, fondée en 509. qar Nicolas Caloué, Curé du lieu, à la collation de la famille des Pelletiers de Fé

Cocourt.

dée

par

IIo. La Chapelle de Nôtre Dame de Pitié, dite des fept coups; Illo. de Nôtre Dame, fonNicolas Mathieu, Prêtre, en 1547. Blemerey dépend de Courcelles; il y a une Chapelle fondée en 1593. par Jean & François Thomas.

Courcelle-fur-Aire, Village fur la rivière d'Aire, Diocèle de Verdun, Ban de Chaumont, Office, Recette, Prevôté & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris. La Paroifle a pour Patron Ste. Agathe; Collateurs les Religieux de l'Ifle en Barrois, qui font auffi Décimateurs avec l'Abbaye de faint Paul ́de Verdun. Il y a vingt-neuf ou trente Habitans, dans Courcelle-fur-Aire.

Courcelles les-Chauffy Village du haut

chemin.

Courcelles-fur-Niede, Village du Saulnoy. Courcelles-aux-Bois, Village fitué dans les Bois, entre Sampigni au couchant, & Kours à l'Orient, au couchant de faint Mihiel, dont ̈il eft diftant d'environ trois lieuës. Courcelles-aux-Bois eft du Diocèfe de Toul, Office, Recette & Bailliage de faint Mihiel, Cour Souveraine de Nancy. Le Roi en eft feul Seigneur haut Jufticier; la Paroifle a pour Patron fainte Simplice, ou faint Sulpice; le Provincial des Minimes nommeà la Cure. Il y a vingt-quatre ou vingt-cinq Habitans.

La Cure de Courcelles fut unie au Couvent de fainte Lucie, par le Pape Leon X. auparavant fainte Lucie étoit un Oratoire, ou une efpéce de Prieuré, deffervi par quatre Chapelains.

De puis l'introduction des Minimes, ils font chargés de la defferte de cet Oratoire, & les dîmes de la Cure de Courcelles-auxBois, font partagés entre le Curé du lieu, les Bénédictins de faint Mihiel, & les Chapellains des Chappelles de faint Eloy de faint Mihiel. Les Seigneurs de Sampigni & de Kœurs, y ont la moyenne & baffe Juftice.

COURLOUVE COURLOUVE, lieu fameux dans l'Hiftoire de Verdun ; c'étoit une Tour d'une groffeur, d'une hauteur & d'une force extraordinaire, qui fut bâtie dans l'endroit le plus élevé de la Ville de Verdun, par Renaud Comte de Bar, vers l'an 1129.

Urfion élu Evêque de Verdun en cette même année, étant allé à la Cour de Lothaire II. pour obtenir la confirmation de fon élection: Renaud Comte de Bar, profita de fon

abfence, pour conftruire la Tour dont nous parlons, & qui fut nommée Cour louve, comme l'on diroit la Tour-lou-voié, la Tour du Voüé, parce que le Comte de Bar, étoit Voüé ou Défenfeur de la Ville & Comté de Verdun, & qu'il avoit formé le deffein par le moyen de cette Tour, de s'en rendre Maî tre abfolu.

Il fit entrer dans la Ville, grand nombre Alberic ad de Maçons & d'autres Ouvriers, fit abbatre ann.1129. tous les Arbres du Jardin de l'Evêché, & commença à bâtir cette Tour dont nous parlons ici. Elle étoit environnée de Bâtimens pour loger les Soldats qui l'a devoient défendre, & d'une muraille, qui en empêchoit les approches ; on n'y pouvoit entrer que par une feule porte, élevée au-deffus du rès-de-chauffee, où l'on montoit par une échelle, elle étoit fermée d'une Porte de fer qui fe fermoit d'elle-même en dedans. La Tour étant achevée, la Garnison commença à piller les Maifons des Chanoines & des Bourgeois qui ne voulurent pas leur accorder tout ce qu'ils demandoient.

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Alberon de Chiny, qui lui fuccéda dans l'Evêche, réfolut de s'affranchir de la tyrannie du Comte de Bar. Il employa d'abord les Prieres, les follicitations & ce que la Religion a de plus facré pour le fléchir il fit agir Mathieu, Légat du faint Siege, pour forcer le Comte à rendre la liberté à fon Eglife; tout cela fut inutile, Renaud demeura inflexible. Il ne reftoit à Alberon que la voye de fe rendre Maître de la Tour par force, ou par artifice; il concerta la chofe avec Albert de Mercy, Princier de fon Eglife; ils firent venir secrêtement à l'Evêché, un Soldat de la Garnison de la Tour, à qui ils promirent une fomme d'argent, s'il vouloit faire ce qu'ils lui diroient.

Il le promit, & le jour de la Pentecôte, ce Soldat engagea tous fes Camarades à descendre dans la balle cour, pour s'y divertir & y joüer. Lorsqu'il les vit échauffés au jeu, tout d'un coup il feignit d'être faché d'un mauvais coup de dez qu'il avoit fait, & remontant précipitamment à la porte de fer, qui étoit la feule par où l'on pouvoit entrer & fortir, il l'a ferma de manière qu'il étoit impoffible de l'ouvrir par dehors. Îl monta auffitôt au haut de la Tour, & montra un linge blanc, qui étoit le fignal dont il étoit convenu avec l'Evêque Alberon.

Celui-ci auffitôt fait fonner le Tocfin, & affemble fon Clergé & fon Peuple en armes,

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les ayant prevenu auparavant, ils attaquent la Garnifon défarmée, & la forcent de fe rendre Prifonnière à la difcrétion de l'Evêque, qui fe vit par ce moyen Maître de la redoutable Tour. Le Comte de Bar en fut bientôt informé ; il raffembla promptement fes Troupes, & marcha contre la Ville de Verdun. Mais l'Evêque ne jugea pas à propos de fe commettre à un combat avec fes Troupes. Il ferenferma dans la Ville; & le Comte cantonna fes Trou pes dans trois Châteaux du voisinage ; il fe pofta à Ambly; Hugues fon Fils, à Vatronville, & Hely fon principal Capitaine, à Rofat, d'où ils commencèrent à faire des courfes dans tout le pays Verdundis.

L'Evêque Alberon attaqua d'abord Rofat, s'en rendit Maître, le brûla, prit les Soldats Prifonniers,& les fit conduire àVerdun dans la Tour de Courlouve, dont Hely avoit été le principal Auteur. Le Comte de Bar raffembla les Troupes & celles de fes Alliés, & marcha contre la Ville de Verdun. Mais ils furent faifis d'uneterreur divine en approchant de la Ville, voyant, ou croyant voir une lumière extraordinaire fur la toiture de la Cathédrale, & déclarèrent au Comte, qu'ils ne vouloient pas combattre contre la Mere de Dieu, qui protégeoit fi visiblement cette Eglife.

la

En même tems l'Evêque fit abbatre la Tour de Courlouve, qui étoit la première caufe de guerre. La chofe fut exécutée avec une diligence & une ardeur extraordinaire; après quoi le Comte de Bar ne fongea plus qu'à faire la paix avec l'Evêque de Verdun. Elle fe fit par la médiation d'Etienne de Bar, Evêque de Metz, Frére du Comte de Bar, qui renonça à fes prétentions fur la Seigneurie de la Ville & du Comté de Verdun, fe contentant de la feule qualité de Voüé, ou de Défenfeur. COUSANCE ET COUSANCELLES. COUSANCE & COUSANCELLES, Villages de Bar, peut-être Curtis Cuftiliaca fita in Pago Barrenje, dénommée dans la Chartre du Hiftoire de Comte Vulfoade pour la fondation de faint Lorraine Mihiel en 709. Le Pape Pascal II. en 1106. la nomme Cultiviacum ou Cuftiniacum. Il y a Dag. 266. deux Villages de Confances dans le Barrois, le premier nommé Coufances au Diocèle de Châlons, avec titre de Comté & de Prevôté. Office, Recette & Bailliage de Bar. L'Eglife eft dédiée fous l'invocation de faint Mémie; Pa tron l'Abbé de faint Urbain. Il y a un Fief, nommé l'ifle fous Coufances.

Tom. 11.

Le fecond Village du nom de Confances eft nommé Coufances-aux-Bois, Annêxe de Triconville, Diocèse de Toul. Office, Recette, & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris. L'Eglife a pour Patrone, la Sainte Vierge, les Dames de faint Maur de Verdun partagent les Dîmes avec le Curé.

Coufancelles eft Annêxe de Coufances-auxBois, Diocèfe de Châlons, Recette & Bailliage de Bar.

COUSSE Y.

COUSSEY, Village ou Bourg avec titre de Baronie, fitué fur la Meufe, à une lieuë de la Ville de Neuf-Château, & à distance à peuprès égale de Brixei-aux-Chanoines; du Diocèle de Toul, Doyenné de Neuf- Château, en latin Coxeium ou Coffeium. L'Eglife Paroiffiale eft dédiée à Notre-Dame en fon Aflomption; l'Abbé de faint Manfuy eft Patron de la Cure, qui eft fujerte au Concours; Bailliage de Neuf-Château, Cour Souveraine de Nancy. Le plus ancien monument de ce Pays qui foit venu à ma connoissance, où il foit parlé Hiftoire de Couffey, eft une Bulle du Pape Pascal II. de Lorr. de l'an 1106. où il confirme les biens de l'Ab- 70m. 1. baye de faint Mihiel: il y nomme, in Cussiaco pag. 522 alodium cum fervis & ancillis.

Mais depuis le 1 3. fiècle, Couffey eftdevenu plus célébre par la demeure de quelques Princes de la Mailon de Lorraine, ou du moins par leur poffeffion de Couffey; car le Prince Mathieu de Lorraine, Fils du Duc Mathieu I. mort en 1176.fut Pere de Renaud ouRenard de Coufley. Celui-ci en 1238. reconnoit avoir vendu à Mathieu II. Duc de Lorraine, tout ce qu'il avoit au ban & finage de Couffey, du confentement de fa Femme & de fes Heritiers; il reconnoit aufli avoir reçu dudit Duc en foi & hommage, la moitie du Péage & la moitie de la Pêche dudit Couffey, & le droit d'y bâtir Fours & Moulins, & s'en reconnoit fon homme-lige. Le même Mathieu de Lorraine, Seigneur de Coufley en 1276. reconnoit qu'il ne peut reprendre la Maifon de faint Remi, que du Duc de Lorraine.

En 1266. Maheu de Couffey, Chevalier, reconnoit que ni lui ni fes Hoirs ne peuvent reprendre la maison qu'on dit de faint Remi, d'aucun autre, que du Duc de Lorraine; & que s'il la reprenoit d'autre Seigneur, il l'aban donneroit pour toujours audit Duc de Lorraine.

Quelques années après, & en 1277. Ferri, Clerc de Couffey, c'eft-à-dire, destiné à l'Etat Eccléfiaftique, de la Famille des Seigneurs de Coufley, & Fils de Renard ou Renaud de Couffey qui fut, reconnoit avoir vendu au Prieur de faint Jacques-au-Mont, Prieuré près de Chatenoy, pour telle rente de bled & de gerbes qu'il avoit fur les prés dudit Prieuré, qui tient au finage de Coufley en l'ére, qu'on dit à la Voivre, moyennant la fomme de foixante fols de fort, fous la garantie de Ferri, Sire du Châtelet, au mois de Décem bre 1277.

Il paroit que tous ces Seigneurs étoient Princes de la Maifon de Lorraine, de même que

1276.

Archives

Layette

Vautier de Couffey, qui accompagne Ferri de
Lorraine & fes Hoirs, en ce qu'il peut avoir à
Coufley, & reconnoit qu'il ne peut rien ac-
quérir, que
le Duc & fes Hoirs n'y ayent la
moitié defdits acquets. Fait en 1278.

En 1282. Mahieu de Couffey, Chevalier, reconniot qu'il eft Homme-lige du Duc de Lorreine, & a repris de lui tout ce qu'il pofséde au Ban d'Epinal.

En 1333. au mois d'Octobre, Philippe de de Lorr. Vallois, Roi de France, fur les remontrances du Duc Raoul, & fur le rapport du Bailli de Neuf-cha- Chaumont, revoque le droit de protection & de fauve-garde qu'il avoit établi à Foriville, Mont, Rave, Brancourt, Coufley, Sauxures, Outrécourt, Dombrot, Senonges, Martinville, &c.

CAK.

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Depuis plufieurs fiécles la Seigneurie de Coufley eft paffée à des Seigneurs particuliers; elle appartient aujourd'hui à la Maifon de Meffieurs l'Abbé, & fut érigée en Comté le 17. Août 1725. en faveur de Mr. Simon Melchior l'Abbé, Maître aux Requêtes, dont les enfans la possédent aujourd'hui.

COUVONGE.

COUVONGE, Cupedonia, cette Terre fut acquife à l'Eglife de Toul par l'Evêque Garibalde, qu'on croit être Fils de Vulfoade, Fondateur de l'Abbaye de faint Mihiel, lequel vivoit en 706. & eft mort vers l'an 735.

Couvonge eft fitué fur la rivière de Saulx, Diocèse de Toul. Seigneur, Mr. le Marquis de Casteja, Marêchal des Camps & Armees du Roi, Gouverneur de Toul & deSt. Dizier. La Justice, eft exercée par fon Juge-Garde. Office, Recette & Bailliage de Bar, Préfidial de Châlons, Parlement de Paris. La Paroiffe a pour Patron faint Brice.

Le Chapitre de Ligni nomme à la Cure. Decimateut, le Seigneur du lieu pour les deux tiers, le Curé pour l'autre, & feul pour la Dîme de vin & les novales. Il y a cinquante-neuf ou foixante Habitans.

Il y a auffi un Château magnifique appartenant aux Seigneurs, & dans le Château, une Chapelle dédiée à la Ste. Vierge en faNativité. Le Seigneur en eft Collateur. Revenu, deux muids de bled, un muid d'avoine & vingt frans Barrois, elle eft chargée par la fondation de trois Meffes par femaine.

La Terre de Couvonge fut érigée enComté en faveur d'Eugene de Roüerke & de Catherine de Beauvau, veuve de Charles de Stainville, Comte de Couvonge, par Patentes du 15. Avril 1727.elle porte tiercé en face, au premier de gueules au Sanglier paffant d'or, armé d'azur, les deffenses d'argent. Au fecond de même, au Lion de gueules, armé, lampafle & couronné d'or. Au troisième à la Croix ansrée d'or.

CRAIN COURT. CRAINCOURT, Village fur la rivière de Seille, Fief dépendant autrefois du Marquifat de Nomeny,dont il n'eft diftant que d'un quart de lieuës. Diocèle de Metz; Cour Souveraine de Nancy; Office,Recette,Prevôté & Bailliage duPont-à-Mouffon. Le Roien eft feul Seigneur, haut, moyen & bas Jufticier. Les Chanoines de faint Dicy font Collateurs de la Cure, & Décimateurs. Il y a une Maison-forte, qui eft du Barrois non-mouvant.

La Maison de Craincourt ancienne Chevalerie de nom & d'armes, eft à préfent éteinte; elle portoit d'argent à deux lions de gueule, armés, lampaffes & couronnés d'or.

George de Craincourt, Ecuyer, fit la guer- Hiftoire de re aux Mcffins en 1436. ce Seigneur avoit fa Lorraine retraite au Châtelet, près le Neuf-château en 2.P.939. &CCXXII. Lorraine. Ceux de Metz envoyèrent du monde jufqu'à la Mothe, pour tacher d'enlever Craincourt; mais leur tentative fut inutile. Ils conclurent la paix au mois d'Octobre fuivant 1-437. & Craincourt promit de remettre en liberté tous les Prifonniers qui étoient entre fes mains.

Robert de Craincourt qui fut le dernier mâle de cette Maifon, époufa en 1546. Marguerite de Juffy en Bourgogne, dont il n'eut que deux Filles; la première fut Dame à Craincourt, & époufa Claude de Rofiere, la feconde époufa N. de Montreuil, & en fecondes Noces, Jean Perul Bafque, Capitaine de la Garde. Craincourt eft aujourd'hui possédé par N. Defarmoifes.

CRAON.

CRAON, Village à une lieuë de Lunéville vers l'Orient, fur la petite rivière de Vezouze, nommé cy-devant Hadonviller, érigé en Marquifat en 1712.en faveur de Mr. le Prince de Craon, autrement Marc de Beauvau, en mémoire de la Ville de Craon ou Cran en Anjou, en latin Credo ou Credonium, fituée vers les Limites de la Bretagne & du Maine, fur la petite rivière de London. Cette Seigneurie fut autrefois poffedée par les Ancêtres de Mr. de Beauvau; elle eft remarquable par une bataille qui s'y donna du tems des guerres avec les Anglois, & par un Prieuré conventuel de faint Benoit. Elle eft à dix lieuës d'Angers; son Territoire s'appelle le Craonnois.

Quant à Craon en Lorraine, anciennement Hadonviller, c'eft un Village affez connu dans l'Histoire de ce Pays, il eft fitué fur la Vezouze, à une lieuë de Lunéville, avec une fortbelle maifon ou Château, bâti par Mr. le Prince de Craon, & cédé à Madame fa Fille, en confidération de fon mariage en 1721. avec Mr. le Prince de Lixin. L'Eglife de ce lieu eft dédiée à faint Leger. Collateur, le Seigneur

du

Longueraë

du lieu, Décimateur le Curé pour le tout. Cour Souveraine de Lorraine, Bailliage de Lunéville. Seigneur, Mr. le Prince de Craon. Le Duc René II. arrivant d'Allemagne avec les Suiffes qui venoient à son fecours, arriva à Hadonviller le Jeudy 3. de Janvier 1475. & le lendemain il fe faifit de faint Nicolas, & en chafla les Bourguignons de l'Armée du Duc Charles le Hardi

Il y a à Craon la Chapelle de faint Claude, fondée vers 1543. le 9. Avril, par le Sieur Claude Thiriet, Curé du lieu. Collateurs fes héritiers, charge, une Mefle par femaine, & une Meffe-haute le jour du Patron.

CREHANGES.

CREHANGES, en Allemand Chrichengen, defcription eft une petite Ville avec un Château, qui a été de la Fran- long tems une Seigneurie ou Baronie libre, dont les Seigneurs avoient pour armes d'argent à la fafce, écartelé de gueule à la croix

ce,

Partie

2. 166.

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ancrée d'or.

L'origine de ces Seigneurs eft peu connuë, & la Maison de Créhanges, ou du moins la ligne directe, eft éteinte: Voici ce que je trouve de la Généalogie de cette Maifon.

1. Jean I. Seigneur de Créhanges, époufa la Fille de Jean, Seigneur de Forbach.

2. Jean II. époufa Hermengarde, Fille d'Arnoû Seigneur de Putelange, & c'eft par ce mariage que la Seigneurie de Putelange vint à la Maison de Créhanges.

3. Jean III. mort à la guerre en 1432. époufa Elifabeth Fille de Philippe de Daun de Falkeftein, mort en 1484.

4. Jean IV. du nom, né pofthume, Baron de Chréhanges & de Putelange, époufa Marguerite Fille de Fridéric, Baron de Beaucourt. 5. Jean V. époufa Hermengarde, Fille de Jean, Baron de Raville.

6. Varic époufa Antoinette, Fille de Thomas Rhingrave.

7. Chriftophe qui a fervi le Duc de Lorraine, époufa Antoinette de la Maison de Bayer-de-Poppart.

8. Lothaire époufa Anne-Madeleine, Fille de Jean Renard, Comte de Hanau, en 1625.

9. François Erneft,épousa Marie-Elisabeth Fille de Hugues, Comte de Mont-fort.

10. Maximilien-Philippe Erneft, dit Villaume, qui eft le dernier de fa Maison, mort au mois de Septembre 1697.

On voit par-là les alliances de la Maison deCréhanges, avec les Maifons de Putelange, de Daun, des Rhingraves & de Hanau.

comptoit jufqu'à quarante Seigneuries. Mais cette Maifon s'étant partagée, & la branche aînée, qui étoit celle de Créhanges, ayant embrafle le Calvinifme, & la branche cadette, qui eft celle de Château Brehain, étant demeurée Catholique, cette défunion a caufé la diftraction des grands biens de cette Maifon, & par conféquent, fon affoiblissement.

Le Comte Urit Ronkel, Calvinifte, réfi dant aujourd'hui à Direndorf, environ à fix licues de Coblens, ayant épousé la Fille héritière de la Cointeffe Dorothée de Créhanges, iffue de la Maifon d'offrife, jouit actuellement du Comté de Créhanges. On connoit trois lieux du nom deCréhanges. 1°. Le Comté de Créhanges, dont le Chef-lieu eft fitué près de Fauquemont, à peu près à diftance égale de Putelange, de Morhange & de faint Avold.

IIo. Dans le Pays de Luxembourg, un Putelange-Créhanges, qui appartenoit autrefois aux Comtes de Créhanges.

III°. Un Créhanges - Putelange, vers SareLouis & Sarbruck.

Mais la Maifon de Créhanges n'a rien du tout à Putelange fur la route de Sarguemines. Les Seigneurs de la Maison de Créhanges en 1680. reconnurent devant la Chambre Royale de Metz, qu'eux & leurs Ancêtres, avoient tenu les Seigneuries de Beaucourt, Putelange, Raville, Helfedange, Tettingen & Tallingen. en Fief de l'Eglife de Metz mais que pour leur Baronie, aujourd'hui Comté de Créhanges, elle ne relevoit que de l'Empire.

En effet les Seigneurs de Créhanges furent mis fous le Cercle du haut Rhin, dès la première inftitution de ce Cercle, & ils furent reconnus comme Immédiats par le Duc de Lorraine, & même par le Roi Henri IV.com me Protecteur de l'Evêché de Metz.

Louis XIV. ne voulut point au commencement approuver les entreprifes du Parlement de Metz, & même les Officiers de la Cour de l'Evêché à Vic, où préfidoit le Chancelier de l'Evêque, y donnèrent un certificat le vingtfept Octobre 1651. portant que Créhanges étoitTerre d'Empire, du Cercle du haut Rhin, & qu'il n'étoit ni Fief, ni franc-aleu de l'Evêché, mais qu'il en étoit indépendant.

Ce qui n'empêcha pas qu'en 1680. la Chambre de Metz, ne jugeât que Créhanges feroit réuni comme franc-aleu de l'Evêéhé de Metz; que Louis de Créhanges (a) reconnoî troit l'Evêque pour Seigneur de Fief, & le Roi pour Souverain; mais cet Arrêt de Metz, a été caffè, comme tous les autres, par le quatriéme Article du traité de Rifvic, confirmé par ceux de Raftat & de Bade.

La Maison de Créhanges étoit autrefois fort puiffante; elle avoit, dit-on, jusqu'à dixfept Châteaux forts, avec Ponts levis; on lui Les Seigneurs de Créhanges ont été mis (4) Apparemment Jean Louis mort en 1681. le dernier de fa race; il étoit Fils de Louis-Philippe Rhingrave.

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Estoire de

Lorraine, 2

4. page

XCVIII.

au nombre des Comtes d'Empire du bas Rhin, 'an 1617. par l'Empereur Mathias, n'étant auparavant que Barons, & ils ont été établis dans leurs anciens états par les traités de paix. En 1677. le Maréchal de Crequi, en feretirant vers Metz, avoit laiffe dans le Château de Créhanges, foixante hommes en garnifon; le Duc de Lorraine, Charles V. les fit attaquer, & ils fe rendirent Prisonniers de guerre.

CREPEI ET GERMINI

CREPEI, Crepiacum, eft la Mere Eglife de › Germini § Germiniacus, ou Grimaldi Vicus,ou "Grimaldi Vicinum.

CREPEI, Village de Lorraine, Diocèfe de Toul, fitué à quatre lieues de Nancy; l'Eglife eft dédiée à la Nativité de Notre-Dame. Collateur, l'Abbé de faint Evre; Décimateur, le *Curé pour un tiers dans les groffes & menuës Dîmes, & l'Abbé de faint Evre pour les deux autres tiers. Seigneur, l'Abbé de St. Evre; Bailliage & Cour Souveraine de Nancy.

Quelques-uns avoient foupçonné que Crepei pouvoit être Stirpiacum, Eftrepi, Maison Royale connue dans les anciens monuments du Pays, aujourd'hui entierement inconnuë; mais le nom de Crepei, Crepiacum, fe trouve dans de très-anciennes Chartres, & jamais n'eft défigné fous le nom de Stirpiacum. Voyez *ce que je dis fur Eftrepi, Stirpiaeus.

Les Chapelles de faint Jean-Baptifte & de faint Jean l'Evangelifte, fondées dans l'Eglife de Crepei, font unies; le revenu eft de douze

écus.

On voit fur le Ban de Crepei l'Hermitage de fainte Lucie.

CREPEI, au Pays Mefin. Hiftoire de ILy a un autre Crepei ou Crepi près la Ville Lorraine, de Metz, dont il eft parlé dans la Cronique s. 1. page du Doyen de faint Thiebaut, fous l'an 1428. où il dit que le Duc Charles II. de Lorraine, le Duc de Bar, le Marquis de Bade & le Duc de Baviere, à la tête de dix mille chevaux, vinrent dans le Pays Meffin, dans l'efpérance de fe rendre Maîtres de la Ville de Merz. Ils prirent Goin & Pargni, mais ne purent prendre Vignei. Le onze Juillet ils vinrent coucher à Crepei, & le douze du même mois ils attaquérent la Fortereffe de Crepei, & la prirent.

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Le treize ils faucherent les bleds qui étoient en plus de mille journaux, à Pertes, à Crepei & à Magney.

En 1444. les Meffeins attaquerent Crepei avec douze cens hommes, & après avoir été cinq jours devant la Place,ils leverent le Siége.

GERMINI

GERMINI eft Annexe de Crepei: l'Eglife du lieu est dédiée à faint Evre, Evêque de

Toul; Décimateur, l'Abbé de faint Evre pour les deux tiers des dîmes, & le Curé pour l'autre tiers; Seigneurs, les Héritiers de Mr. le Begue; Prevôté de Foug; Bailliage de faint Mihiel.

Il y a dans l'Eglife deux Chapelles, l'une dédiée à faint Chriftophe; Patron, le Seigneur du lieu; revenus, trois paires fur le Moulin trois jours de terre & une Fauchée de Pré.

La feconde Chapelle eft dédiée à faint Jacques; Patron, le Seigneur revenus fept paires, charges, deux Melles par femaine.

Il y a à Germini cinquante ou cinquantedeux habitans. Office de Toul, Recette d'Etain, Bailliage de faint Mihiel, Cour Souveraine de Nancy.

En 1349. Henri de Germini fut élu Evêque de Verdun.

En 1522. Philippe d'Haraucourt donne fon dénombrement pour ce qu'il tient à Germini. En 1543. Nicolas de Lucebourg, Seigneur de Gerinini, fut fait Capitaine de Nancy.

En 15.51. Perrin d'Haraucourt fait la même reprise que Philippe.

En 1555. Catherine d'Haraucourt, Dame de Germini, Femme d'Africain d'Hauffonville.

En 1574. Louis de Scharkenberg, fait les reprifes pour Germini.

En 1583. Jean de Varsperg, Ecuyer, à cau◄ fe d'Urfule de Scharkenberg fa Femme, fait fes reprises.

En 1626. Gabrielle d'Ardre, Baronne, née de Fricamp, Veuve de Charles d'Haraucourt, Baron de Chambley, tant en fon nom, qu'en celui de fes Enfans, de même.

En 1624. dénombrement de Viant-Pistor le Begue, Confeiller d'Etat du Duc de Lorraine, de ce qu'il a en la Seigneurie de Germini, joint les Copies des titres d'Acquifition defdites portions, & les Lettres Patentes du Duc Henri II. qui confirme lefdites acquifitions, & les reprises faites en confequence.

Les anciens titres de l'Abbaye de faint Evre de Toul, nomment toujours Germini Grimaldi vicus, ou Grimaldi vicinum.

La Maison de Germini, de nom & d'armes, a produit plufieurs branches. Elle portoit d'Azure à l'Écu d'argent mis en cœur.

CREU E.

CREUE, Village à une lieuë d'Hatton-chatel, & deux & demie de faint Mihiel, Diocèle de Verdun, Office & Marquifat d'Hatton-chatel, Recette & Bailliage de faint Mihiel; Cour Souveraine de Nancy. La Paroifa pour Patrons St. Pierre & St. Paul; le Seigneur du lieu, qui eft Mr. Dupleffis, y eft haut, moyen & bas Jufticier, & nomme à la Cure; la Justice y eft exercée par fon Juge-garde ;

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