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ARGANTE, Pere d'Octavc & de Zerbinette. GÉRONTE, Pere de Léandre & de Hyacinte. OCTAVE, Fils d'Argante , & Amant de Hya

cinte. LÉANDRE, Fils de Géronte & Amant de

Zerbinette. ZERBINETTE, crue Egyptienne, & recon

nue Fille d'Argante , Amante de Léandre. HYACINTE , Fille de Géronte , & Amante

d'Octave.
SCAPIN, Valet de Léandre.
SILVESTRE, Valet d’octave.
NÉRIN E, Nourrice d'Hyacinte.
CARLE, Ami de Scapin.
DEUX PORTEURS.

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La Scene est à Naples.

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Ah! fâcheuses nouvelles pour un cæur amou

reux ! Dures extrémités où je me vois réduit ! Tu viens Silvestre , d'apprendre au Port, que mon pere revient ?

SILVESTRE.

Oui,

OCTA V E.
Qu'il arrive ce matin mêine?

SILVESTRE.
Ce matin même.

OCTA V E. Et qu'il revicnt dans la résolution de me inarier ?

SILVESTR B.
Oui.

OCTA V E.
Avec une fille du Seigneur Géronte ?

SILVESTRE.
Du Scigneur Géronte.

OCTA V E. Et que cette fille est mandéc de Tarente ici pour cela ?

SILVESTRE.
Oui,

OCTAV I.
Et tu tiens ces nouvelles de mon oncle?

SILVESTRE.
De votre oncle.

OCTAVE.
A qui mon perc les a mandées par une Lettre :

SILVESTRE.
Par une Lettre.

OCTA V E.
Et cet oncle, dis-tu, sait toutes nos affaires ?

SILVESTRE.
Toutes nos affaires.

OCTAVE. Ah! parle fi tu veux, & ne te fais point, de la forte, arracher les mots de la bouche.

SILVESTRE. Qu'ai-je à parler davantage ? Vous n'oubliez aucune circonstance, & vous dites les choses tout justement comme elles sont,

>

pas moins.

OCTA V E. Conseille-moi, du moins; & me dis ce que je dois faire dans ces cruelles conjonctures.

SILVESTRE. Ma foi ! je m'y trouve autant embarrassé que vous ; & j'aurois bon besoin que l'on me conseillár moi-même.

OCIA V E.
Je suis assassiné par ce maudit retour.

SILVESTRE.
Je ne le suis

OCTAVI. Lorsque mon pere apprendra les choses, je vais voir fondre sur moi un orage soudain d'impétueuses réprimandes.

SILVESTRA. Les réprimandes ne font rien; & plût au Ciel que j'en fusse quitte à ce prix ! Mais j'ai bien la mine , pour moi, de payer plus cher vos folies ; & je vois se former de loin , un nuage de coups de bâton , qui crevera sur mes épaules.

OCTAVE. O Ciel, par où sortir de l'embarras où je me trouve?

SILVESTRE. C'eft à quoi vous deviez longer , avant que de Vous y jcter.

OCTAVE, Ah! tu me fais mourir par tes leçons hors de saison !

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