Images de page
PDF
ePub

strument fondu a un sens favorable en songe excepté une
pioche (Buxt.), une doloire, et une hache (7777 Buxt.);
mais cela à condition qu'elles aient une anse dans leurs
manches (ce qui signifie qu'elles servent pour abattre).
Toute espèce de fruits est un bon pronostic en songe ex-
cepté les dattes qui ne sont pas mûres.
Toute espèce
d'herbes est de bon augure en songe, excepté les têtes de
raves. Mais cependant Rav a dit: je ne suis pas enrichi
jusqu'à ce que je n'aie vu des têtes de raves. Rép.: C'est
que lorsqu'il les a vues elles étaient sur leur tronc. Toute
sorte de couleurs est un bon pronostic en songe, excepté
le bleu de Jacinthe (qui est la couleur des malades). Toute
sorte d'oiseaux sert de bon augure en songe, excepté le
corbeau ( lat., fr., it.) le hibou (N7p it. Gufo), et la
chauve-souris.

[blocks in formation]

marques (de souvenir pour les écoliers avant que la tradition fût couchée par écrit).

הגרף corps

Trois choses entrent dans le corps sans que le en ressente un avantage : les cerises (ou les coriandres) les branches tendres du palmier, et les dattes qui ne sont pas mûres.

Trois choses n'entrent pas dans le corps et cependant le corps en ressent un avantage, ce sont: le bain, l'onction et le service du lit (l'accouplement des sexes).

Trois choses (donnent) un avant-goût du siècle à venir, ce sont: le Sabbath, le soleil et le service. Quel service? Dirons-nous le service du lit? Mais il rend maigre. Il faut donc entendre le service des trous (ventris exoneratio).

Trois choses rappellent à lui même l'esprit de l'homme, 75¶ ce sont: la voix (d'un instrument ou d'une femme), la vue et l'odorat.

Trois choses dilatent l'esprit de l'homme, et ce sont une jolie demeure, une jolie femme et des meubles jolis.

[blocks in formation]

Marques de souvenir.

Cinq choses ont la soixantième partie d'une autre, ce sont le feu, le miel, le Sabbath, le sommeil et le songe. Le feu a une soixantième de la Géhenne (enfer); le miel une soixantième de la manne; le Sabbath une soixantième du siècle à venir; le sommeil une soixantième de la mort; le songe la soixantième partie d'une prophétie.

Six choses sont un bon signe pour un malade, savoir: l'éternument, la transpiration, l'évacuation, la pollution, le sommeil et le songe. L'eternument; car il est écrit (Job. XLI, 9.): Ses éternumens feront luire la lumière. La transpiration; car il est écrit (Gén. III, 19.): Tu mangeras le pain à la sueur de ton visage. L'évacuation; car il est écrit (Esa. LI, 14.): Festinavit demigrans ( Talm.: excrément) solvi et non morietur in fovea. La pollution; car il est écrit (ib. LIII, 10.): Il verra la postérité ( Talm. la semence, la pollution) il prolongera ses jours. Le sommeil; car il est écrit (Job. III, 13.): Je dormirai et il y aura dès lors du repos pour moi. Le songe; car il est écrit (Esa. XXXVIII, 16.): Ainsi tu me rétabliras ( Talm.: tu me feras rêver) et me feras revivre.

:

Six choses guérissent le malade de sa maladie, et la guérison est durable: ce sont: le chou (75 crambe gr.) les bettes, le sison sec (700 gr.) 36), la panse (des animaux) la matrice, et le rets du foie. Il y en a qui disent que même les petits poissons, mais outre cela les petits poissons rendent fécond et sain tout le corps de l'homme.

Dix choses font retomber le malade dans sa maladie, qui devient plus dangereuse, ce sont: manger de la viande de boeuf, la viande grasse, la viande rôtie, la viande d'oiseaux, des oeufs rôtis; se faire raser; le cresson, le lait, le fromage et le bain, et il y en a qui disent, les noix aussi, et d'autres disent qu'aussi les concombres (p). Un Tanne de la maison de R. Ismaël a enseigné: pourquoi

36) Sison exiguum semen est in Syria natum apio simile, nigrum, ferreum, oblongum. Contra lienis vitia bibitur, urinae difficultates potu emendat, remoratos menses ciet, etc. Dioscor L. III, C, 63.

חמשה

ששה

ששה

עשרה

on leur a donné le nom de p? Parce qu'ils sont aussi nuisibles au corps que les glaives. Mais ce n'est pas ainsi vu qu'il est écrit (Gen. XXV, 23.): Et l'Eternel lui dit: deux nations (□) sont dans ton ventre. Ne lis pas

(nations) mais (grands hommes Buxt.). Sur quoi Rav Jéhuda disait avoir entendu dire à Rav que (ces deux grands hommes) étaient Antonin et Rabbi dont la table ne manquait jamais de raifort, ni de laitue, ni de concombres dans les jours de chaleur, aussi bien que dans les jours de pluie. Cela ne constitue pas une difficulté, car là il s'agit de concombres gros (et durs), et ici de concombres petits (et tendres).

Les rabbins ont appris: (si l'on rêve) un mort dans la maison (cela pronostique), la paix dans la maison. (Si l'on rêve) de manger et de boire dans la maison, c'est un augure favorable pour la maison; si l'on transporte les ustensiles hors de la maison; c'est un signe défavorable pour la maison. Rav Papa fit cette interprétation relativement aux souliers, et aux sandales (50 gr.): tout ce qui ôte le repos (en songe) est de bon augure excepté les souliers et les sandales (qui signifient qu'on doit sortir de la maison), et tout ce qui donne du repos (en songe) est également de bon augure excepté la terre (qui signifie un enterrement),

.(חרדלא) et la moutarde

Mischna: Un lieu d'où l'idolâtrie a été extirpée.

Ghémara. Les rabbins ont appris: quiconque voit un marcolis (un tas de pierres consacrées à Mercure) doit dire: béni soit celui qui exerce sa longanimité envers les transgresseurs de sa volonté (et s'il voit) un lieu d'où l'idolâtrie a été extirpée, il doit dire: béni soit celui qui a extirpé l'idolatrie de notre terre, et comme elle a été extirpée de ce lieu-ci de même qu'elle soit détruite de tous les lieux d'Israël daigne ramener le coeur de ceux qui servent (les idoles) à ton service. Mais hors de la terre (d'Israël) on n'a pas besoin de dire: daigne ramener le coeur de ceux qui servent (les idoles) à ton service, vu que la plupart (de ces idolatres) sont Goim (ou Couthéens). R. Siméon, fils d'Eleazar dit: même hors de la terre d'Israël, il faut dire ainsi; car il sera un temps

qu'ils deviendront prosélytes, vu qu'il est dit (Sopho. III, 9): même alors je changerai aux peuples (leurs lèvres) en des lèvres pures, afin qu'eux tous invoquent le nom de Eternel.

Rav Hamnuna (disait) en faisant une exposition: celui qui voit Babel l'impie doit faire cinq bénédictions. S'il voit (la ville même) de Babel, il doit dire: béni soit celui qui a dévasté Babel l'impie; s'il voit la maison de Nebucadnetsar il doit dire: béni soit celui qui a dévasté la maison de Nebucadnetsar l'impie. S'il voit la fosse des lions (de Daniel), et la fournaise de feu (des trois jeunes Israélites); il doit dire: béni soit celui qui a fait des prodiges en faveur de nos pères dans ce lieu. S'il voit un Marcolis, il doit dire: béni soit celui qui exerce sa longanimité envers les transgresseurs de sa volonté. S'il voit le lieu d'où l'on tire de la terre 37) il doit dire: béni soit celui qui dit et exécute; qui arrête et accomplit son arrêt. Lorsque Rava voyait des ânes qui portaient de cette terre il les frappait de la main sur le dos et disait: courez, ô justes, accomplir la volonté de votre Seigneur. Lorsque Mar, fils de Ravina arriva à Babel il prit de cette terre dans son suaire, et la jeta dehors pour remplir ce qui a été dit (Esa. XIV, 23.): et je la balaierai d'un balai de destruction. Rav Ache disait: quant à moi, je n'ai pas entendu ce qu'a dit Rav Hamnuna, et c'est de F. 58. a. mon propre mouvement que j'ai fait toutes ces bénédic

tions. R. Jerémie, fils d'Eleazar disait: lorsque Babel a été maudite son voisinage aussi a été maudit, car il est écrit (ib.): Et je la réduirai en possession des butors et en marais d'eaux; mais lorsque Samarie a été maudite, son voisinage a été béni, car il est écrit (Mich. I, 6.): 'C'est pourquoi je réduirai Samarie en un tas de pierres dans un champ pour y planter la vigne, etc.

Rav Hamnuna disait encore: celui qui voit les troupes (0 gr.) d'Israël doit dire: béni soit celui qui connaît

37) Raschi: il y a un endroit à Babel d'où l'on tire continuellement de la terre grasse pour bâtir, de sorte qu'à la longue on ne pourra plus y semer, ou y planter.

les secrets (de leurs coeurs; mais s'il voit) les troupes des peuples du monde, il doit dire: (Jer. L, 12.): votre mère est devenue fort honteuse, etc. Les rabbins ont appris celui qui voit les troupes d'Israël doit dire: béni soit celui qui pénètre les secrets, quoique les pensées de ceuxci ne se ressemblent pas entr'elles et que leurs physionomies (gr.) diffèrent les unes des autres. Lorsque Ben Zoma voyait une multitude (d'Israélites) sur la pente de la montagne du temple il disait: béni soit celui qui pénètre les secrets et qui a créé tous ces gens pour me servir 38). Il était aussi accoutumé de dire: que de peines

38) Raschi et Maimonides: afin qu'ils labourent, sèment la terre, pour les Théologiens ou pour ceux qui s'adonnent à l'étude de la loi. Le Talmud de Jérusalem (Berac. 36. a.) nous présente un autre exemple d'un semblable orgueil pharisien dans la personne de R. Siméon, fils de Johaï qui disait: j'ai vu les enfans du monde à venir, et il y en a fort peu, mais s'ils ne sont que trois moi et mon fils nous serons du nombre et s'ils sont seulement deux, ce seront mon fils et moi. Il soutenait en outre que comme Abraham avait réconcilié le monde avec Dieu jusqu'à son temps de même il l'aurait réconcilié jusqu'à la fin de toutes les générations. Pour se faire une juste idée de cette vanité (qui a caractérisé en tout temps les rabbins) j'indiquerai ici les différentes espèces de Pharisiens qui étaient à Jérusalem du temps de J. Ch. Il y avait nous dit plus has (37. b.) le même Talmud.

1o. Les Checamites de ( épaules) qui portaient les commandemens sur les épaules ou qui montraient à tout le monde le bien qu'ils' fai-, saient.

2o. Les Niephes ou les Emprunteurs qui disaient; prêtez-moi de l'argent afin que je sois en état d'accomplir tel ou tel autre commandement. Leur but était de passer aux yeux de la multitude, pour des Zélateurs qui pratiquoient les préceptes les plus difficiles de la loi de Moïse.

3o. Les Kizéen ou les Compteurs qui faisaient un commandement pour chaque transgression en disant: autant de commandemens que de transgressions.

4o. Ceux qui faisaient semblant de renoncer à leur fortune pour la consacrer à faire des aumônes et d'autres oeuvres pieuses.

5o. Ceux qui demandaient qu'on leur dît: de quelle transgression ils s'étaient rendus coupables pour faire une oeuvre expiatoire ou de compensation.

6o. Ceux qui faisaient le bien par crainte comme Job.

7o. Ceux enfin qui le faisaient par amour comme Abraham. Voy. Theor. du Judaïs:

« PrécédentContinuer »