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Le 25 avril, au coucher du soleil, nous trouvant par 23° de latitude S. et 155° 45' de longitude à l'E. de-Greenwich (153° 25' à l'E. de Paris), avec une grosse houle de S., la barque faisait route au S. sous petite voile, pour passer au vent du banc et du récif du Cato; à minuit je découvris avec la longue-vue de nuit le banc du Cato, restant au O. S. O. à environ 10 milles. A minuit et demi, reconnu le banc Ferriers, sur lequel nous sondâmes par 70 brasses (128 mètres) fond de corail et de gros sable. L'homme placé en vigie sur la vergue du petit hunier ayant signalé des bas-fonds. et des brisants de l'avant, cargué l'artimon et serré les basses voiles, viré vent arrière et porté au N. et à l'E.; à 3 heures du matin, viré vent arrière et fait route vers le banc du Cato; au jour le banc du Cato restait à l'O. S. O. O. à 12 milles, et, au moyen de plusieurs séries d'observations et de deux bonnes montres, j'ai trouvé qu'il était par 23° 6′ 35" de latitude S., et 155° 25′ 15′′ de longitude à l'E. de Greenwich (153° 4′ 51′′ à l'E. de Paris), ce qui place le banc Ferriers à 18 milles au S. S. E. E. de l'extrémité orientale du récif du Cato; ce banc, qui s'étend au N. E. avec de petits fonds, brise dans les mauvais temps, et son existence m'est démontrée par les circonstances qui précèdent: je ne l'avais cependant jamais vu, quoique j'aie plusieurs fois croisé devant le récif, et je suis certain d'avoir passé dessus en 1840, en me rendant vers le détroit de Torrès, à bord du Westbrook, ainsi que me le font supposer les relèvements pris le matin sur le banc du Cato.

Le 26 avril, reconnu le récif Wreck, dont, par de bonnes observations, je place la partie la plus E. par 22° 12′ 30′′ de latitude S., et 155° 31' de longitude à l'E. de Greenwich (153° 21' à l'E. de Paris), ce qui est 3 milles à l'E. de la position donnée par Horsburgh.

Le 6 mai, six jours avant de quitter les bancs Bromton, je reconnus Espiritu Santo des Nouvelles-Hébrides, et, par plusieurs bonnes observations, faites, les 7, 8 et 9, tout près

de terre, je plaçai le cap Cumberland par 14° 43' de latitude S. et 166° 31' de longitude à l'E. de Greenwich (164° 11′ à l'E. de Paris), ce qui le met à 22 milles plus au N. et à l'E., que la position qui lui est assignée sur les cartes que j'avais à bord; la même différence est donnée par le banc de Chesterfield; elle est de 25 milles relativement à la position de l'île de Rotumah sur la carte de Norie, position que les deux montres s'accordèrent à donner exactement le 3 juin suivant.

Le 13 mai, reconnu une île non marquée sur les cartes, et que de bonnes observations placèrent par 14° 26′ de latitude S. et 167° 59′ de longitude à l'E. de Greenwich (165° 39' à l'E. de Paris): je supposai d'abord que c'était le pic de l'Etoile, mais je reconnus ensuite celui-ci dans l'E. de la première par 14° 20' de latitude S. et 168° 15' de longitude à l'E. de Greenwich (165° 55′ à l'E. de Paris)1; c'est une île presque ronde, ayant trois milles de circonférence, couverte de bois, et inhabitée; la première, que je nommai l'île Friendly, a une étendue de 10 milles du N. au S., et sur sa côte O. est une bonne baie, que j'ai appelée baie Cross

'Il y a évidemment ici erreur, soit de transcription soit d'observation, car nous avons un point de comparaison dont personne ne contestera l'autorité dans la carte des îles Banks, levée par M. Vincendon-Dumoulin, pendant l'expédition de l'Astrolable et de la Zélée, sous le commandement de Dumont-d'Urville. D'après ce travail, le pic de l'Étoile (le sammet) serait par 14° 29′ 40′′ de latitude S. et 165° 46′ 30′′ de longitude à l'O. de Paris, ce qui se rapproche assez de la position donnée par le capitaine du Waterwitch, pour l'île Friendly; mais, dans ce cas, la position donnée pour le pic de l'Étoile, par le commandant anglais, se trouve à deux milles seulement de la route des corvettes françaises. Nous ne voyons rien sur la carte qui justifie l'existence d'une île de dix milles de longueur du N. au S., à moins que nous ne supposions dans les positions données par M. F. J. King, une erreur grossière, et que les îles qu'il a prises pour le pic de l'Étoile et l'île Friendly ne soient les îles N. E., et la grande ile du groupe de Banks, mais, dans ce cas, l'île du Pain-de-Sucre et l'île du Nord, n'auraient pas dû lui échapper, puisqu'il a fait un séjour de quelque durée dans ces parages, la description qu'il donne ne peut guère non plus s'appliquer à l'ile Claire de la carte de d'Urville, car, suivant la relation de celui-ci, ce n'est qu'un petit îlot isolé. Un extrait plus circonstancié du journal du capitaine anglais mettrait peut-être à même de rectifier ces erreurs, mais dans l'état actuel des choses nous ne pouvons que les signaler, en appelant sur elles l'attention des navigateurs. (Note du traducteur.)

hand, et dans laquelle il y a bon mouillage pour tout navire d'un port inférieur à celui de 200 tonneaux: nous y avons trafiqué avec les naturels, qui ont été très-doux et nous ont apporté une grande quantité de cocos et d'ignames, en échange de cercles de fer. Nous avons ensuite fait route vers l'île Lepors, viré de bord et gouverné vers l'île de l'Aurore que, par que, par de bonnes observations faites, le 19 mai, j'ai trouvée par 15° 2' de latitude S. et 168° 25' de longitude à l'E. de Greenwich (166° 5' à l'E. de Paris), ce qui la met à 36 milles à l'E. de la position qui lui est assignée sur les cartes. Les naturels en sont d'un caractère farouche et perfide; ils essayèrent de couper nos embarcations, pendant que nous étions à terre, à faire des échanges. Nous avons croisé près d'un mois au milieu de ces îles, et nous y avons vu une grande quantité de baleines, mais elles étaient très-sauvages. J'y ai trouvé le temps trèsmauvais, et fréquemment accompagné de violentes tempêtes de N. O. qui duraient quelquefois de six à dix heures. Dans une de ces tempêtes, à minuit, j'ai été forcé de coiffer et faire servir alternativement les voiles, entre l'Aurore et Lepors, et de laisser dériver le navire au S. Au jour, l'île de la Pentecôte restait à l'E. S. E. à la distance de deux milles, et de bonnes observations l'ont placée par 15° 27′ de latitude S. et 168° 19' de longitude à l'E. de Greenwich (165° 59' à l'E. de Paris). A l'extrémité N. de cette île est un récif qui s'avance au large vers l'île de l'Aurore, ce qui rend le passage dangereux. Entre Lepors et l'Aurore il y a un passage bon et sûr pour des bâtiments de toute grandeur, pourvu qu'on ne se rapproche pas trop de Lepors, parce qu'on y a remarqué un récif qui s'avance au N. E. à peu distance de la côte. On ne trouve fond dans le voisinage d'aucune de ces îles, à moins qu'on ne soit très-près de terre. Pendant le mois de mai, je n'y ai pas ressenti de courant; mais, en décembre et en janvier, j'en ai trouvé un très-fort portant à l'O.

de

No 28.

Cartes et plans publiés par l'amirauté d'Angleterre dans les six derniers mois de 1843.

Iles britanniques.

L'île Grassholms, y compris les Barrels, les Hats et les Smalls, par le commander Sheringham, 1838.

Rade d'Yarmouth, par le capitaine Washington et les officiers du Blazer.

Rade de Tarbert, rivière Shannon, par le commander J. Wolfe, 1841.

Port de Foynes, rivière Shannon, par le commander J. Wolf, 1841.

Lough Derg, rivière Shannon, par le commander J. Wolf, 1839.

Méditerranée et Archipel.

Port-Vendre (côtes de France), d'après un plan français. Port d'Otrante (Adriatique), par le capitaine W. H. Smyth. Port Pirano, port de Brindes, comprenant depuis le cap Gallo jusqu'à la pointe Cavallo.

Plan d'Egine et de Methana, levé, en 1839, par le commander Graves, commandant du Beacon.

Ile Poros, par le même.

Golfe de Nauplie, par le capitaine Copeland, commandant le Beacon, en 1832.

Port Kheli (Morée), par le commander Graves, 1839. Baie Icyli (Morée), par le commander Brock, commandant le Magpie, en 1839.

Baie Vatika et ile Cervi, par le même, 1839.

Menemvasia, par le commander Graves, 1838.
Port Iieraka, par le même, 1839.

Salamine ou ile Kolouri, par le même, 1838 à 1840.

Le Pirée ou port Drako, par le même, 1838 à 1840.

Port Saint-Nicolas (île Zéa), par le même, 1838 à 1840. Ile Psara, 1834.

Golfe de Scala Nuova, par le commander Copeland, 1836.

Les ports de Marmorisse et de Karaghatch, par le commander Graves, 1841.

Baie d'Hydra, comprenant Spezzia, Dhoko, etc., par le même, 1838.

Iles Fourni, avec les parties adjacentes de Samos et de Nikaria, par le lieutenant S. Brock, 1835.

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Détroit de Samos ou Samos Boghas, par le même, 1835. Port Deremen, golfe de Cos, par le même, 1838.

Ville et rade de Cos, par le commander Graves, 1838. Yedi Atala, golfe de Cos, par le commander S. Brock, 1838.

Port de Gallipoli, golfe de Cos, par le même, 1838.
Iles Skehir Oghlam, par le même, 1838.

Cap Krio, avec les ruines de Cnidus, par le commander Graves, 1838.

Port de Gamishlu et crique Bargyliu (Asie Mineure), par le commander Graves, 1837.

Port Mandri, côte de l'Attique, par M. T. Elson, 1829. Ile de Syra, par le commander O. Stanley, 1835.

Antilles et côtes voisines.

Port Chagres et baie du Limon ou Puerto de Naos, avec un plan à grande échelle du château Lorenzo, par le commander Barnett.

Lagune de Pearl Cay, avec les plans de la grande et de la petite île Corn, par le commander R. Owen.

The Nurse-Channel, par le commander Barnett.
Wax-Cay-cut, Exhuma-Sound, îles de Bahama.

Les ports du Grand-Exhuma, îles de Bahama, par le lieutenant E. Barnett, 1837.

Baie de Panama, par le capitaine sir E. Belcher, 1837.

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