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plusieurs sur mer et sur terre. Après la victoire qu'il remporta à Lesna en 1708, le czar le laissa maître du choix de la récompense ; il ne demanda que la grace d'un de ses ennemis. Ce fut lui qui termina heureusement cette guerre par la paix de Neustadt, après avoir commandé plus de dix ans en Finlande. Ses services ne demeurèrent pas sans récom pense. Il devint premier welt-maréchal en 1725; et après la mort du czar, il fut déclaré président du collège d'état de guerre. Il mourut à Moscow, le 21 de cembre 1730, à 55 ans S, gardé comme un bon ministre et un grand capitaine. -Son fils le prince Alexandre GALLITZIN, qui a commandé en chef l'armée Russe en 1769, a marché sur

ses traces.

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Catherine II. Mais, un an après, il s'en démit de nouveau. Il mourut en 1764, dans une vieillesse avancée. Le prince Alexandre, son fils, a été ministre plénipotentiaire à Londres, chevalier de l'Aigle blanc et vice-chancelier.

V. GALLITZIN, ( Démétrius prince de ) remplit longtemps avec honneur les fonctions d'ambassadeur de la cour de Russie à Vienne. Il y menagea habilement les intérêts de Catherine avec l'empereur, et y signa les divers traités entre ces deux souverains. En 1792, il demanda son remplacement, après trente ans de service public; mais trop âgé pour retourner dans sa patrie, il mourut à Vienne le 3 septembre 1793, avec la réputation d'un ministre juste et plein de probité.

GALLO, (Alonzo) est un auteur Espagnol, à qui nous devons

un Traité fort recherché et trèsrare, sur-tout en France, écrit dans sa langue sous ce titre : Declaracion della valor del Oro, હૈ Madrid, 1613, in-12. Cet ouvrage a été d'un grand usage pour ceux qui travaillent cette matière, ou qui en font le négoce. L'auteur vivoit dans le siècle passé... Il ne faut pas le confondre avec GALLO (Jean-Baptiste), Voyez GELLI.

GALLO, (Antoine San- ) Voyez SANGALLO.

GALLOCHE, (Louis) natif de Paris, mort en 1761, âgé de 91 ans, fut élève de Boullongne. İl instruisit son disciple ( qui, dans la suite, fut maître du célèbre le Moine) en lui dévoilant les principes de la peinture d'après les tableaux même des grands hommes. Cette façon d'instruire

habitna Galloche à un goût de théorie, qui semble avoir nui en quelque sorte au progrès des connoissances qu'on acquiert par la pratique. On voyoit néanmoins quantité de beaux tableaux de cet artiste; entr'autres la Résurrection du Lazare, dans l'église de la Charité; le Départ de Saint Paul de Milet pour Jérusalem, à Notre-Dame; St. Nicolas Evêque de Myre, à Saint-Louis du Louvre; l'Institution des Enfans trouvés, à Saint-Lazare, la Samaritaine et la Guérison du Possédé, à Saint-Martin-desChamps; St Nicolas-de-Tolențin, dans l'église des Petits-Pères; et dans la sacristie, la Translation des Reliques de St. Augustin; c'est le chef-d'œuvre de l'auteur, ainsi que son tableau de réception à l'académie royale, représentant Hercule qui rend Alceste à son époux Admète.... Galloche fut gratifié par le roi d'un logement et d'une pension. Il mourut recteur et chancelier de l'académie royale.

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GALLOIS, (Jean) abbé de St-Martin-des-Cores, secrétaire de l'académie des Sciences, professeur en grec au collège royal et inspecteur du même collége, naquit à Paris en 1632 9 et y mourut d'hydropisie le 19 avril 17079 à 75 ans. Il travailla après Sallo le père du Journal des Savans, à cet ouvrage périodique, et montra plus de modération et autant de lumières que lui. Les auteurs furent contens, mais le public malin le fut moins; on l'accusa de prodiguer les louanges, non-seulement aux bons écrivains, mais même aux médiocres. Le grand Colbert, touché de l'utilité de ce Journal, prit du goût pour l'ouvrage, et bien

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tôt après pour l'auteur. Après avoir éprouvé long-temps son esprit, sa littérature, ses mœurs, il le prit chez lui en 1674, et lui donna toujours une place à sa table, et dans son carrosse. L'abbé Gallois fit l'usage le plus utile de son crédit auprès de ce ministre. « Un doit à M. Colbert, dit Fontenelle, la naissance de l'académie des Sciences, de celle des Inscriptions des académies de Peinture, de Sculpture, d'Architecture; l'impression d'un grand nombre d'excellens livres, dont l'imprimerie royale fit les frais; l'augmentation presque immense de la bibliothèque du roi, ou plutôt du trésor public des savans; une infinité d'ouvrages que les grands auteurs ou les habiles ouvriers n'accordent qu'aux caresses des ministres et des princes. M. l'abbé Gallois eut le sensible plaisir d'observer, de près, un semblable ministère, d'être à la source des desseins qui s'y prenoient, d'avoir part à leur exécution, quelquefois même d'en inspirer et de les voir suivis. Les gens de lettres avoient en lui, auprès du ministre, un agent toujours chargé de leurs affaires, sans que, le plus souvent, ils eussent seulement la peine de l'en charger. Si quelque livre nouveau ou quelque découverte d'auteur, même qu'il ne connût pas, paroissoit au jour avec répu→ tation, il avoit soin d'en instruire M. Colbert, et ordinairement la récompense n'étoit pas loin. L'abbé Gallois cut une autre fonction auprès de ce ministre; il lui apprit un peu de latin dans ses Voyages de Versailles à Paris. On n'a de lui que les extraits de ses Journaux, et quelques petits écrits qui ne formeroient pas un vol; entr'autres une Traduction

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latine du Traité des Pyrénées. « L'abbé Gallois, dit Fontenelle, étoit d'un tempérament vif, agissant et fort gai; il avoit l'esprit courageux, prompt à imaginer ce qui lui étoit nécessaire, fertile en expédiens, capable d'aller loin par des engagemens d'honneur. Il n'avoit d'autre occupation que les livres, ni d'autre plaisir que celui d'en acheter sur toutes les sciences. Il les connoissoit presque toutes, et en avoit approfondi quelques-unes. »

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GALLONIUS (Antoine) prêtre Oratorien de Rome, mort en 1605, publia en italien : Í. Une Histoire des Vierges, 1591, in4. II. Les Vies de quelques Martyrs, 1597, in-4.° III. La Vie de St. Philippe de Néri, in-8.° IV. De Monachatu S. Gregorii; Rome, 1604, in-4.° V. Il mit au jour, en 1591, in-4°, avec les figures de Tempesta, Traité en italien, curieux et fait avec beaucoup de soin, sur les différens Supplices dont les Païens se servoient pour faire souffrir les Martyrs de la primitive Eglise. Cet ouvrage, traduit en latin par l'auteur, fut imprimé en 1594, et réimprimé, en 1659, à Paris, par les soins de Trichet du Fresne qui dédia cette édition au célèbre surintendant Foucquet. Gallonius non-seulement recueillit ce qui se trouve des tourmens des Martyrs dans leurs actes, dont plusieurs pourroient être suspects aux esprits forts; mais aussi ce qu'on lit dans les auteurs anciens, tant profanes qu'ecclésiastiques. Ce livre est une réponse victorieuse à cette phrase d'un incrédule moderne : «Il est difficile de concilier avec les lois Romaines, tous ces tourmens recherchés, toutes ces mu

tilations, ces langues arrachées ces membres coupés et grillés etc. » Il se peut qu'aucune loi Romaine n'ordonna jamais de tels supplices; mais la fureur des Romains idolâtres les inventoit, et les juges les laissoient faire. Le traité de Gallonius en est la preuve.

GALLOTIUS, (Ange) célèbre imprimeur de Rome, publia plusieurs belles éditions, revues par le savant Constantin Lascaris, et parmi lesquelles on distingue les Questions Homéri ques de Porphyre, une traduction d'Homère imprimée en 1517, et le Scoliaste de Sophocle. C'est pour favoriser les travaux de Gallotius, que le pape Léon X établit la belle imprimerie du collége Quirinal à Rome.

GALLOWAI, Voyez Ru

VIGNI.

1621

GALLUCCI, ou plutôt GALLUZZI, (Tarquin) Gallucius Jésuite Italien, mort à Rome, le 28 juillet 1649, à 75 ans, est auteur de plusieurs ouvrages. Les principaux sont: I. Vindicationes Virgilianæ, à Rome, in-4.° Gallucci, passionné pour Virgile autant que Mad. Dacier l'étoit pour Homère, tâche de le justifier sur tous les points. Il rapporte toutes les censures qu'il a cru qu'on pouvoit faire de divers endroits de ce poëte; mais il y en a plusieurs qu'il n'a pas proposées dans toute leur force, de peur de s'ôter la facilité d'y répondre. Cependant, parmi quelques raisonnemens foibles, il s'en trouve d'assez bons, soute nus de beaucoup d'érudition, et de plusieurs belles maximes sur l'art poétique. C'est le jugement que Baillet porte de cet ouvrage.

II. Commentarii tres de Tragadia, de Comadid et de Elegid, Paris 1631 et 1645, 2 vol. in-fol. -Il y a eu encore de ce nom, Jean-Paul GALLUCCI, savant astronome Italien du 16° siècle, dont les principaux ouvrages sont : 1. Un traité degli Stromenti di astronomia, Venise 1597, in-4.0 II. Speculum Uranicum, in-fol. III. Cœlestium corporum Expli

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catio in-folio. IV. Theatrum mundi et temporis, in-fol. etc. Et Ange GALLUCCI, Jésuite Italien, natif de Macerata, mort à Rome en 1674 : celui- ci est auteur d'une Histoire de la Guerre de Flandres, Rome 1673, 2 vol.in-4°, qui peut servir de suite à celle de Strada, mais qui est écrite avec moins d'élégance.

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1771, 2 vol. in-8° ou in-12, avec une traduction françoise par le marquis de Pezay.

II. GALLUS, (Vibius) natif des Gaules, orateur célèbre sous le regne d'Auguste, parut au barreau avec tant d'éclat, qu'on lui donna un des premiers rangs parmi les orateurs Romains après Cicéron. Sénèque, son ami et son admirateur, a conservé quelques fragmens de ses plaidoyers. Gallus mourut frénétique.

III. GALLUS, capitaine Romain, après l'assaut que les Romains, commandés par Vespasien, avoient donné à Gamala, où ils furent repoussés avec perte, se cacha avec 17 soldats dans une maison, où il entendit plusieurs Juifs s'entretenant, pendant leur souper, de ce qu'on devoit faire le lendemain contre les ennemis. Il sortit aussitôt de sa retraite, égorgea ceux qui étoient dans la maison et se sauva avec les siens dans le camp des Romains.

IV. GALLUS, (Vibius Trebonianus) proclamé empereur Romain en 251, à la place de Dèce, qu'il fit mourir, étoit d'une bonne famille Romaine

dont il sonilla la gloire par des actions lâches et honteuses. Outre le meurtre de son prince, il conclut avec les Goths une paix si ignominieuse, que les Romains n'en avoient point fait de semblable jusqu'alors le traité portoit qu'ils payeroient aux Goths un tribut annuel. Domitien avoit cependant introduit autrefois la coutume de donner de l'argent aux Barbares, pour les empêcher de ravager les terres de l'empire. Il ne tarda pas long-temps à

porter la peine de ses infames actions; mais l'empire la partagea avec lui. Les Goths et les autres

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massacrèrent à Terni l'an 253. C'étoit un de ces princes indolens, qui, sans avoir ni vices ni vertus, ont toutes sortes de défauts. Son fils Volusien, avoit décoré de la , tué avec lui.

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peuples ennemis des Romains, ne se contentant pas du traité avantageux qu'ils avoient fait, le rompirent presque aussitôt qu'ils l'eurent conclu. Ils vinrent fondre sur la Thrace, la Mosie, la Thessalie et la Macédoine qu'ils ravagèrent, et où ils commirent, sans que Galius témoignat s'en soucier, tous les désordres ordinaires aux nations Septentrionales. Les Perses, d'un autre côté, qui n'ignoroient pas les progrès des Goths, entrè-rent, sous les ordres du fameux Sapor, dans les provinces de Mésopotamie et de Syrie; et poussant plus avant, ils subjuguèrent l'Arménie d'où ils chassèrent le roi Tiridate. Gallus aussi tranquille que s'il n'eût point eu d'ennemis, demeuroit à Rome, plongé dans les plaisirs. Après avoir associé à l'empire Volasien, son fils, qui n'étoit encore qu'un enfant, comme s'il eût dù le trône des Césars à sa valeur et au mérite de son nouveau collégue, il fit battre des pièces de monnoie avec cette inscription: Virtus Augustorum. Cependant le peuple paroissoit si irrité de l'indolence de Gallus, que ce prince chercha à l'appaiser, en adoptant un jeune fils de Dèce; mais, craignant qu'il ne vengeât la mort de son père, il l'empoisonna depuis secrétedepuis secréte ment. Gallus ajouta à tous ses crimes, la persécution des Chrétiens; mais le courroux du ciel se manifesta en même temps contre l'empire, par une peste épouvantable. Ce fléau commença en Ethiopie, sur les confins de l'Egypte, se répandit de là dans toutes les provinces, et fut aussi

pourpre,

qu'il

fut

V. GALLUS, ( FlaviusClaudius Constantinus) fils de Jules Constance et frere de l'empereur Julien fut créé César en 331, par l'empereur Constance, son cousin, qui lui fit épouser sa sœur Constantine. Il avoit passé sa jeunesse avec Julien dans une espèce d'exil, où ils furent élevés dans la pićtė. Gallus parut très - attaché au Christianisme; il abolit l'oracle d'Apollon dans un faubourg d'Antioche où il faisoit sa demeure, brûla les villes des Juifs qui s'étoient révoltés, défit les Perses, et s'acquit la réputation d'un prince courageux. Mais les perfides conseils de Constantine le perdirent; et pour satisfaire leur avarice, ils s'abandonnèrent à toutes sortes de vexations et de cruautés. Gallus fit massacrer Domitien préfet d'Orient, Theophile gouverneur de Syrie, et Montius ministre des finances. On prétend même qu'il forma le projet de détrôner Constance. Ce prince le fit arrêter: on proceda

contre lui comme contre un simple particulier, et il eut la tête tranchée en 354. Il n'avoit que 29 ans. Constance fit pé rir les principaux complices de Gallus. Voyez CONSTANTINE.

VI. GALLUS, (Mythol.) jeune homme fort aimé du Dieu Mars, qui lui avoit confié k

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