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Hasda disait: l'aiguille des sillons (l'art de faire des contures aussi droites que les sillons).

Baraïtha. Rabbi disait: l'homme ne devrait jamais augmenter les amis (en avoir beaucoup) dans sa maison; car il est dit (Prov. XVIII, 24.): que l'homme qui a des amis, se tienne à leur amitié, ( Talm.: est exposé à unė ruine).

Baraitha. Rabbi disait: l'homme ne devrait jamais préposer un intendant (15 gr.) à sa maison, car si Potiphar n'avait pas fait Joseph intendant de sa maison, il ne lui serait pas arrivé de mauvaises aventures.

Baraïtha. Rabbi disait: pourquoi la Parcha Nazir (Nomb. VI.) suit-elle immédiatement après la Parcha Sota (ib. V.)? Pour te dire que quiconque voit une Sota (une femme adultère) dans sa honte doit s'abstenir de vin (comme un Naziréen, car le vin cause souvent l'adultère). Hizkia, fils de R. Parnac, disait avoir entendu dire à R. Johanan: pourquoi la Parcha Sota suit immédiatement après la Parcha Trumoth (des offrandes) et Maaseroth (des dîmes) (ib. V.)? Pour te dire que quiconque a des offrandes et des dîmes et ne les donne pas au prêtre, finira par avoir besoin du prêtre à cause que sa femme (deviendra Sota); car il est dit (ib. vs. 10.): Les choses que quelqu'un aura sanctifiées appartiendront à lui (au sacrificateur. Talm.: et si tout ce que l'homme (wx) a sanctifié il le retient pour lui-même ), et il suit immédiatement (ib. vs. 12): Quand la femme de quelqu'un (WN) se sera débauchée (wn); et il est écrit (ib. vs. 15.): Cet homme (UN) fera venir sa femme devant le sacrificateur. Et non seulement cela, mais à la fin il aura besoin (des dîmes comme un pauvre); car il est dit: tout ce que l'homme aura sanctifié sera pour lui (1777 Talm.: s'il ne l'offre pas à Dieu, il en aura besoin lui-même). Rav Nahman, fils d'lsaac, disait: mais s'il les donne, il finira par être riche; car il est dit (ib. vs. 10.): Tout ce que l'homme aura donné au prêtre sera pour lui (15), c'est-à-dire, il se convertira pour lui-même en beaucoup d'argent.

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Rav Hunna, fils de Barakie, disait au nom de R. Eléazar Haccappar: Si quelqu'un associe le nom du ciel (de

Dieu) à son affliction (17) sa nourriture sera doublée; car il est dit (Job XXII, 25.): Et le Tout-puissant sera ton or (7) et l'argent de tes forces (myn Talm.: redouble). R. Samuel, fils de Nahmani, disait: sa nourriture volera (DN) envers lui comme un oiseau; car il est dit et l'argent de tes forces (n).

R. Zavi disait avoir entendu dire a R. Jochie: quiconque se relâche (sur la pratique) des paroles de la loi, n'a pas de force pour résister le jour de détresse; car il est dit (Prov. XXIV, 10.): T'es-tu relâché (nn) au jour de la détresse? Ta force en est restreinte. (Talm.: Testu relâché? etc.) R. Ame, fils de Mattana, disait avoir entendu dire à Samuel (cela arrive) même (lorsqu'on néglige) un seul commandement; car il est dit en général: t'es-tu relâché?

Rav Saphra dit: R. Avhu racontait que lorsque Hanina, fils du frère de R. Jehochua, descendit dans (le pays) de la captivité (de Babel) il intercalait les années et fixait le mois hors de la terre de Palestine (ce qui est défendu). On envoya donc après lui les deux savans R. Jose, fils de Kipper, et le petit fils de Zacarie, fils de Cavutal. Aussitôt que Hanina les vit, il leur dit: pourquoi êtes-vous venus? Ils lui répondirent: nous sommes venus pour apprendre la loi. Il fit donc publier: ces hommes appartiennent aux sujets plus distingués de cet âge, et leurs ancêtres ont servi dans le sanctuaire, selon ce que nous avons appris dans la Mischna. Zacarie, fils de Cavutal, dit: plusieurs fois j'ai lu devant lui (le grand-prêtre) dans le livre de Daniel. Hanina commença donc (à enseigner); mais ce qu'il déclarait impur, ils disaient que c'était pur, et ce qu'il défendait ils le permettaient. Il fit donc publier sur leur compte: ce sont des hommes faux, des vauriens. Ils lui dirent: ce que tu as déjà bâti, tu ne peux pas le démolir et ce que tu as entouré d'une haie, tu ne peux pas l'enfoncer (tu ne peux pas détruire ce que tu as dit à notre avantage). Il leur dit: pourquoi ce que je déclare impur, le dites vous pur, et ce que je défends, le permettez vous? Ils lui dirent: c'est parce que tu intercales les années, et fixes les mois hors de la terre de Palestine. Il leur dit:

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est-ce qu'Akiva, fils de Joseph, n'intercalait pas les années et ne fixait pas les mois hors de la terre de Palestine? (Voy. Jevammoth I, 22.) Ils lui dirent: laisse en repos R. Akiva qui ne laissa en Palestine personne qui lui fût semblable (lorsqu'il en sortit). Il leur dit: moi aussi je n'ai laissé personne qui me fût égal en Palestine. Ils lui dirent: les cabris que tu as laissés sont devenus des boucs avec des cornes, et ce sont eux qui nous ont envoyés auprès de toi, et qui nous ont dit: allez et parlez lui en notre nom s'il écoute, bien; si non, il sera dans l'excommunication Niddai; et dites de même à nos frères de la cap-F. 63. b. tivité (qu'ils ne doivent pas le suivre). S'ils vous écoutent, bien, si non, montez sur une montagne (à l'instar des payens). Ahia (chef de la captivité) y bâtira un autel, Hananie (le Lévite) jouera de la harpe et ils se trouveront tous d'accord et diront: qu'ils n'appartiennent plus au Dieu d'Israël 97). De suite tout le peuple se mit à crier et à pleurer en disant: que le ciel nous préserve, nous voulons toujours appartenir au Dieu d'Israël. Mais tout cela pourquoi? Parce qu'il est dit (Esa. II, 3.): Car la loi sortira de Sion et la parole de l'Eternel de Jérusalem98). D'accord qu'ils aient déclaré impur ce qu'il disait être pur; car cela augmente la rigueur de la loi; mais comment se peut-il qu'ils aient déclaré pur, ce qui selon l'autre était impur, vu qu'une Baraïtha porte: si un savant soutient que quelque chose est impur il n'est permis à son camarade de la déclarer pure, et s'il la défend il n'est pas permis à son camarade de la permettre. Rép.: Ils ont été d'opinion qu'il fallait faire ainsi, afin qu'on cessât de marcher sur ses

traces.

Les rabbins ont appris: lorsque nos rabbins entrèrent dans la vigne 99) à Javne il s'y trouvait R. Jéhuda et R.

97) Cette cérémonie d'excommunication d'un peuple entier est digne d'être remarquée.

98) Jérusalem était jadis pour les Juifs ce que Rome est aujourd' hui pour les Catholiques.

99) Raschi: on appelait vigne une Académie où l'on était assis sur plusieurs rangs comme les plantes d'une vigne.

Jose et R. Nehémie et R. Eleazar, fils de R. Jose le Galiléen. Ils commencèrent tous à louer l'hospitalité (N gr.) en faisant des expositions. R. Jéhuda, chef des orateurs en tout lieu commença à l'honneur de la loi et fit cette exposition. (Ce qui est dit Exod. XXXIII, 7.): Et Moïse prit un pavillon et le tendit pour soi hors du camp. Est-ce que ces paroles ne contiennent pas cet a minori ad majus: si, relativement à l'arche de Dieu, qui n'était éloignée que de 12 milles, la loi a dit (ib.): et tous ceux qui cherchaient Eternel sortaient vers le pavillon d'assignation, d'autant plus (cela doit valoir) pour les disciples des savans qui vont de ville en ville, et de région en région, pour apprendre la loi. (Ib. vs. 11.) Et l'Eternel parla à Moïse face à face ( b ). Selon R. Isaac le Saint, béni soit-il, dit à Moïse: Moïse, moi l'acceptation de personnes (

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et toi nous ferons nous nous céderons

mutuellement) dans l'Halaca. Selon d'autres (il faut expliquer) ainsi: le Saint, béni soit-il, dit à Moïse: de même que j'ai fait acceptation de personnes (5) à ton égard, de même tu la feras à l'égard des Israélites, et remets le pavillon à sa place. (Ib.) Puis Moïse retournait au camp, etc. Sur quoi R. Avhu disait que le Saint, béni soit-il, a parlé ainsi à Moïse: maintenant on dira que le précep teur (Dieu) est en colère, et que le disciple aussi (Moïse) est en colère. Que deviendront donc les Israélites? Si tu remets le pavillon en son lieu bien; si non, Josué, fils de Nun, ton écolier deviendra mon ministre à ta place, ce qui combine avec le verset puis il retourna au camp, dit: quoique (Moïse y soit retourné) la parole de Dieu n'est pas sortie en vain; car il est dit (ib.): et son serviteur Josué, fils de Nun, jeune homme, ne bougeait point du pavillon.

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En suite R. Jéhuda commença à l'honneur de la loi et fit une exposition (sur ce qu'il est écrit Deut. XXVII, 9.): Fais attention (non) et écoute, ô Israël, tu es aujourd'hui devenu le peuple de l'Eternel ton Dieu. Est-ce que ce jour la loi a été donnée, ô Israël? N'est-il pas plutôt vrai que ce jour a été la fin des 40 ans (du désert)? Mais cela veut nous enseigner que la loi est chère à ceux qui

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l'étudient chaque jour, comme au jour qu'elle fût donnée sur le mont Sinaï. R. Tanhuma, fils de R. Hija, homme de Ophar Acco disait: tu peux conjecturer cela de ce que si quelqu'un fait la lecture du Chema matin et soir, et ne la fait pas un seul soir, c'est comme s'il ne l'avait jamais faite. Le mot no (signifie): faites des sectes et des sectes ni nin, et occupez-vous (p) dans la loi, vu que la loi ne peut être acquise qu'en société, selon R. Jose, fils de R. Hanina qui dit: que signifie ce qui est écrit (Jér. L, 36.): L'épée est sur les imposteurs (an), et ils en deviendront insensés? Qu'elle sera sur les ennemis des disciples des savans (c'est-à-dire sur les disciples mêmes) qui sont assis un à un (733 73), et qui s'occupent dans la loi; et non seulement cela, mais ils deviendront fous; car ici il est écrit - (et ils en deviendront insensés), et il est écrit autre part (Nomb. XII, 11.) (ce que nous avons fait follement). Et non seulement cela, mais ils sont des pécheurs (ib.) N (et ce en quoi nous avons péché). Et si tu veux je le déduirai d'ici (Esa. XIX, 13.): Les principaux de Tsohan sont devenus insensés (1). Autre explication: (les mots) fais attention (1507) et écoute Israël (signifient) froissez-vous (in) sur les mots de la loi selon l'opinion de Risch Lakisch qui dit: d'où savons-nous que les paroles de la loi ne restent qu'en celui qui se tue sur son étude? De ce qu'il est dit (Nomb. XIX, 14.): C'est ici la loi quand un homme sera mort en quelque tente (Talm.: la loi est dans l'homme qui se tue dans la tente où on l'étudie). Autre explication: (les mots) fais attention (non) et écoute Israël (signifient) tais toi (n) (écoute), et puis casse-la (nnɔ médite ou fais des questions) selon l'opinion de Rava qui disat: l'homme devrait toujours (commencer) par apprendre la loi et puis y méditer 100). Ceux de l'école de R. Jannaï disaient: que veut dire ce qui est écrit (Prov. XXX, 33.): Comme celui qui bat le lait fait sortir le beurre, et celui qui presse le

.(נואלו)

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100) Ce long passage sur l'étude de la loi est commenté par la conduite et l'état de santé des rabbins d'aujourd'hui.

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