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de Paris, y demeurant rue des Graviliers, paroisse Saint-Nicolas-des-Champs, exécuteur du testament dudit sieur de Montalant; d'Étienne Duny, ancien marguillier de cette église. » Ainsi signé au registre : Chapuis, Duny Maubert,

Pour extrait conforme au registre, à Argenteuil, le 13 septembre 1825. Pour M. le maire, le premier adjoint, Mesnil,

(9) Quelques personnes seront peut-être curieuses de jeter les yeux sur la liste des hommes de lettres et autres, qui composaient l'Académie au 1er janvier 1673, six semaines ayant la mort de Molière. Voici le tableau de ces quarante immortels :

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I. Il mourut en 1672; mais son successeur, Fléchier, ne fut nommé

que dans le courant de 1673.

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Puissent nos descendans, en lisant, dans un siècle et demi, la liste de nos académiciens, n'avoir pas la même peine à dégager l'inconnu.

(10) On lit dans les Mémoires secrets de Bachaumont, à la date du 25 août 1769:

« L'Académie Française a tenu, suivant l'usage, sa » séance publique pour la distribution du prix. L'af>>fluence augmente de jour en jour à ces assemblées, >> et dès deux heures la salle était garnie. Les dames pa>> raissent s'y plaire; elles y étaient venues en grande » quantité. Quand Messieurs sont entrés pour se mettre » en place, on a été surpris de voir siéger parmi eux » un abbé qu'on ne connaissait pas; M. Duclos, secré>> taire de la compagnie, a éclairci l'embarras général >>> en annonçant que M. l'abbé était un Poquelin, petit » neveu de Molière. Tout le monde a applaudi à cette >> distinction par des battemens de mains multipliés. >> Ensuite M. l'abbé de Boismont, directeur, après avoir » fait une espèce d'amende honorable à Molière au » nom de l'Académie, qui, le comptant parmi ses mai>>> tres, le voyait toujours avec une douleur amère omis >>> entre ses membres, a déclaré que pour réparer cet >>> outrage autant qu'il était en elle, elle avait proposé >>> son éloge au concours des jeunes candidats; que M. » de Chamfort avait mérité le prix; que trois autres » pièces avaient fait regretter aux juges de n'avoir

» qu'un prix à donner, et qu'une quatrième avait ap>> proché de très-près celle-ci. M. Duclos a cru devoir >> ajouter son mot, en disant qu'on ignorait les auteurs » des accessit, mais qu'on les invitait à faire imprimer » leurs pièces, pour que les connaisseurs pussent ju» ger, approuver l'arrêt de l'Académie ou le casser. Il » a ajouté modestement: Nous nous croyons plus fort » qu'un particulier; mais le public est plus fort que

»> nous. »

Bret et les Mémoires de Bachaumont donnent à cet abbé La Fosse (et non Poquelin) la qualité ɖe petit-neveu de Molière; d'après des notes généalogiques de M. Beffara sur lui et le conseiller Poquelin, ils ne pouvaient être l'un et l'autre que ses arrière-cousins.

Pour prouver qu'il n'existe plus, de Poquelin depuis longues années, nous ne suivrons point pas à pas les différentes descendances des frères et sœurs de Molière. Comme quelques-uns d'entre eux eurent un grand nombre d'enfans, notamment son second frère, Jean, qui vit sa femme le rendre père de seize, cette espèce d'inventaire des collatéraux de notre auteur serait aussi fastidieuse pour le lecteur que pour nous. Nous nous bornerons à faire observer que le conseiller référendaire, Poquelin, dont nous venons de parler dans notre texte, mort à Ivry, près Paris, le 11 mai 1772, âgé d'environ 84 ans, ne laissant pas de postérité, ses collatéraux étaient appelés à recueillir sa succession. On n'en voit que deux du nom de Poquelin dans l'inventaire fait après son décès par M° Gobert, notaire à Paris, le 18 mai 1772. L'une y figure comme

seule héritière: Marie Pocquelin, épouse de M. PaulAndré Verany de Varenne, avocat (née en 1699, elle mourut quelques années après son cousin); et l'autre y est portée comme créancière: c'était sans doute Anne-Elisabeth Poquelin, veuve de René Lenoir, chevalier, sieur de Verneuil, ancien capitaine de cavalerie. Ellemourut le 24 août 1773, rue de l'Eperon Saint-André-des-Arcs, âgée d'environ 68 ans.

(11) Molière fut inhumé au cimetière de Saint-Joseph, le 21 février 1673. La Grange dit dans son Registre de la comédie qu'il lui fut élevé une tombe d'un pied hors de terre; mais il n'indique pas à quel endroit.

D'Olivet dit dans son Histoire de l'Académie Francaise, imprimée en 1729 et 1730, tom. 11, p. 313, que La Fontaine avait été enterré auprès de Molière. L'a tradition d'après laquelle il avançait ce fait désignait le pied du crucifix, sis ordinairement au milieu des cimetières, comme le lieu où reposaient le fabuliste et, par conséquent, son ami.

En 1732, Titon du Tillet (voir ci-dessus pag. 305), dit qu'un ancien chapelain lui avait assuré que Molière n'avait pas été inhumé sous sa tombe, mais dans un endroit plus éloigné attenant à la maison du châtelain.

Les administrateurs de la Section de Molière et de La Fontaine s'embarrassant peu de ces contradictions, allèrent sans hésiter déterrer les ossemens d'une fosse sise près les murs d'une petite maison située à l'extremité du cimetière, comme devant être ceux de Molière d'après les historiens contemporains et la tradition non suspecte. LES HISTORIENS CONTEMPORAINS se réduisent à

Titon du Tillet qui écrivait cinquante-neuf ans après l'enterrement de Molière, et LA TRADITION NON SUSPECTE au récit d'une seule personne diamétralement opposé à la version de d'Olivet, et à celle de La Grange.

Quant à La Fontaine, son acte de décès porte qu'il fut enterré au cimetière des Innocens, et c'est d'après des autorités également imposantes qu'au mépris de cet acte on prétendit devoir chercher ses restes à Saint-Joseph.

Les procès-verbaux de ces fouilles, dont nous avons copie sous les yeux, sont remplis de il paraît que, et de peut-être, qui dénotent la légèreté avec laquelle on procéda à ces opérations.

(12) Epitaphe de Molière gravée sur l'une des faces de son tombeau :

Ossa J.-B. POQUELIN MOLIÈRE, Parisini, comœdiæ
Principis, huc translata et condita. A. S. 1817,
Curante urbis præfecto comite Guil. Chabrol

De Volvic. Obiit anno S. 1673, ætatis 57.

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