Et vous, dont les difcours font tels, Accompagnez, des bons exemples, Que par leur fruit les vrais Autels Triomphent de tous les faux Temples: Vous, dis-je, à qui i'efcry ces Vers, Où dans la mort de l'Vniuers Vn haut renom s'immortalife, Vueillez eftre leur Protecteur, Et permettez-moy qu'on y life Que je fuis voftre adorateur. L'ANDROMEDE A MONSEIGNE VR FRERE VNIQVE DV ROY. PRIS d'une ardeur nouvelle La guirlande me promet; Il me plaift que mon Genie Dans cette douce manie Chante auiourd'huy pour les Dieux La fable prefque eftouffée De la fille de Cephée, Qui luis maintenant aux Cieux. F Digne Frere d'un Monarque Dont les Armes & les Lois Sauuent des mains de la Parque L'honneur du Sceptre Gaulois: Noble fujet de l'Hiftoire, Grand Heros, de qui la gloire N'entrera point au cercueil, Et par qui dans cet Empire La Vertu feule refpire L'air d'un grrcieux accueil. Prince, à qui les Deftinées Aux doux accents de ces vers. Le jeune & vaillant Perfée, Außi vifte qu'vne efclair, D'une aile au vent balancée Fendoit le vague de l'air ; Lors que la trifte Andromede, Sans espoir d'aucun remede A la mort qu'elle attendoit, Se defcouurit à fa veuë D'autant de beautez pourucuë ̧ ̧ Que fa Mere en pretendoir. La pour expier le crime Qu'un autre auoit perpetré, que iamais on n'exprime Qu'on n'en ait le cœur outré; Ses Parens un peu loing d'elle De longs cris perçants les Cieux D'une paßion fidelle. Demandoient fecours aux Dieux: Aux charmes de ce visage, |