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de soins, la plupart recouvrèrent la santé. Ils s'attachèrent presque tous au service de la puissance qui les avoit traités si généreusement. Fabert montra daus sa dernière maladie le mème courage avec lequel il avoit affronté le trépas sur les champs de bataille. « Ce monde, disoit-il, est semblable a une galère; je suis sur le point d'en sortir. Si quelqu'un me rappeloit à la vie, je croirois qu'il voudroit ine remettre à la chaîne. » Le père du maréchal Fabert est auteur des Notes sur la Coutume de Lorraine, 1657, in-fol.

I. FABIEN (saint), Romain ou Italien, monté sur la chaire de Saint-Pierre, après Antère, en 236, batit plusieurs églises dans les cimetières où reposoient les corps des martyrs, et envoya des évêques dans les Gaules pour y annoncer l'Evangile. Il mourut pour la défense de la foi, au commencement de la persécution de Dèce, en 250. On lui attribue des Décrétales, qui sont visiblement supposées.

* II. FABIEN (Robert), historien anglais, mort en 1512, étoit marchand à Londres, où il occupa les places d'alderman et de sheriff. Il est auteur d'une Chronique d'Angleterre et de France, imprimée à Londres en 1516, et réimprimée en 1553, 2 vol. in-folio.

tuelle; élève de Tiepolo, comme son frère, il avoit appris de ce maître l'art de la composition et celui de bien distribuer la lumière. Canaleti peignit, en 1760, pour les états de Venise, une Vue de cette ville, prise à vue d'oiseau. Ce tableau, qui ornoit le palais du doge, fut considéré, même du temps de son auteur, comme un chef-d'œuvre à cause de la difficulté de son exécution; il a coûté plusieurs années de travail à Canaleti, et il est peint avec tant de soins, de vérité et de détails, qu'il paroit que pas une croisée, pas une cheminée n'a étể oubliée; c'est un vrai panorama, car on y voit tout ce qui compose la ville de Venise. Lors de la première occupation de Venise par les Français, des Anglais venoient d'acheter ce tableau avec beaucoup d'autres objets rares et curieux; mais il fut repris à très-peu de distance par un corsaire qui le rapporta dans la ville, d'où il passa à Paris dans la riche collection de M. Marc Didot. Canaleti mourut à Londres en 1768, à l'âge de 71 ans, après avoir laissé dans cette ville un nombre considérable de beaux ouvrages. Il peignoit aussi des paysages; mais ils sont ordinairement noirs et moins recherchés que ses tableaux d'architecture.

elle

* FABIOLA (sainte), née d'une illustre famille, vivoit dans le 4 siècle. Mariée à un homme * FABIO-CANAL, peintre dont les débauches lui inspirèrent d'histoire, né à Venise, a fait beau- tant d'horreur qu'elle le quitta, coup de grands ouvrages où il sui-elle en épousa un autre du vivant vit la manière de Tiepolo, son même de son premier mari; son maître, et fut, comme lui, bon dernier époux étant mort, coloriste. On ignore l'époque de sa rougit de sa conduite, reconnut sa naissance, on sait seulement qu'il faute, se couvrit d'un sac, et sans vivoit encore en 1768. Son frère, être retenue par aucun motif huANTOINE CANAL, surnommé CA- main, à la vue de tous les habiNALETI, fut un des meilleurs pein- tans de Rome, elle se mit au nombre tres d'architecture de son temps; des pénitens de la basilique de Saintsa couleur est belle, claire et vigou-Jean-de-Latran. Elle vendit tout reuse; sa touche franche et spiri- ce qu'elle possédoit, et en employa

le prix au soulagement des pauvres. Après avoir voyagé dans plusieurs pays, elle alla, en 395, à Jérusalem, où elle eut plusieurs entretiens avec saint Jérôme, qui lui expliqua l'Ecriture sainte. Une irruption des Huns dans les provinces d'Orient l'obligea de retourner à Rome, qu'elle quitta bientôt pour se retirer à Ostie, où elle fonda un hôpital, et mourut quelque temps après, environ vers l'an 400.

II. FABIUS-MAXIMUS (Quintus), surnommé Cunctatorou le Temporiseur, l'un plusdes grands capitaines de l'ancienne Rome, fut élevé cinq fois à la dignité de consul, Pendant son premier consulat, l'an 235 avant J. C., il défit les Liguriens. Sa patrie, réduite à l'extrémité après la bataille de Trasimène, eut recours à lui: ou le créa dictateur. I imagina une nouvelle façon de combattre Annibal. Il voulut le fatiguer par des marches et des contremarches, sans jamais en venir aux maius. Ces refus lui méritèrent lė nom de Temporiseur. Les Romains, mécontens de ces remises dont ils ne pénétroient pas la finesse, le rappelèrent, sous prétexte de le faire assister à un sacrifice solennel, et donnèrent la moitié de son autorité à son ́ lieutenant Minutius Félix, homme aussi ardent que Fabius étoit réservé. Ils revinrent bientôt de leur erreur. Le téméraire lieutenant s'étant engagé dans une embuscade, son sage général le tira de ce péril. Minutius, pénétré de reconnoissance envers son libérateur, lui remit ses troupes, content d'apprendre, sous lui, à vaincre et à combattre. Fabius combattit avec sa prudence ordinaire. On lui décerna le nom de Bouclier de Rome. Après la bataille de Cannes il harcela les troupes d'Annibal; il reprit Tarente sur le général carthaginois. Ayant réglé avec lui le rachat des captifs, et le sénat refusant de rectilier son accord, il vendit tous ses biens pour s'acquitter de sa parole. On rapporte qu'Annibal, ayant ap

I. FABIUS - MAXIMUS, dit Rullianus, le premier de la fainille des Fabiens qui fut honoré du titre de Maximus, pour avoir ôté au petit peuple la disposition des électious. Général de la cavalerie l'an 324 avant J. C., il força le camp des Samnites, et remporta une victoire complète. Le dictateur Papirius, faché qu'il eût donné la bataille contre son ordre, voulut pnuir sa désobéissauce; mais le peuple romain et l'armée obtinrent sa grace. Fabius fut cinq fois consul, deux fois dictateur, et une fois censeur. Il refusa cette charge une seconde fois, disant que c'étoit contre la contume de la république. Il triompha des Apuléiens et des Lucériens, puis des Samuites, eufin des Gaulois, des Umbriens, des Marses et des Toscans. Ce fut lui qui régla que les chevaliers romains, montés sur des chevaux blancs, iroient, le 15 de juillet, depuis le temple de l'Honneur jusqu'au Capitole. La famille Fabienne étoit très-illustre et trèspuissante à Rome. Elle entreprit, à ses dépens, la guerre contre les Veïens, et plus de trois cents Fa-pris la ruse que Fabius avoit embiens y périrent à la journée de Cremera, 476 ans avant J. C. Il n'en resta, dit-on, qu'un seul, qui fut ensuite élevé aux premiers emplois, et qui fut la tige des diverses branches de la maison Fabienne; mais Denys d'Halicarnasse traite de fable cette guerre rapportée par Tite-Live.

ployée pour se rendre maître de Tarente, s'écria plein d'étonnement: « Quoi, les Romains ont donc aussi leur Annibal! » Ce dernier tenta vainement d'attirer le Romain au. combat. Il lui fit dire un jour : « Si Fabius est aussi grand capitaine qu'il veut qu'on le croie, il doit descen

dre dans la plaine et accepter la bataille. » Fabius répondit froidement: « Si Annibal est aussi grand capitaine qu'il le pense, il doit me forcer à la donner.» Il mourut quelques an nées après, âgé de près de 100 ans, suivant Valère-Maxime.

la ville d'Atella dans le pays des Osques, où elles prirent naissance. Horace, Sénèque et Pline parlent de ce poëte. On ne sait pas en quel temps il a vécu.

VI. FABIUS - MARCELLINUS, historien du 3e siècle, cité par Lampride, comme auteur d'une Vie

III. FABIUS-MAXIMUS (Quintus), fils du précédent. Pendant | d'Alexandre-Mammée. son consulat, son père vint un jour à lui sans descendre de cheval; il lui fit ordonner de mettre pied à } terre. Alors cet illustre Romain, embrassant son fils, lui dit : « Je voulois voir si tu savois ce que c'est d'être consul. >>

VII. FABIUS-RUSTICUS, historien du temps de Claude et de Néron, et ami de Sénèque. Tacite loue son style dans ses Aunales et dans la Vie d'Agricola ; et cet éloge d'un historien qui passoit pour satirique est un préjugé en faveur des écrits de Fabius.

* VIII. FABIUS (Guillaume), autrement BOONAERTS, né à Hilvaren-Bec, village du Brabant, en• seigna les humanités à Anvers. Il vint ensuite à Louvain, où il fut reçu docteur en médecine; mais il pratiqua peu cette science, et se fit beaucoup plus d'honneur dans la langue grecque, qu'il enseigna dans la même ville, où il mourut le 28 mai 1590. On ne connoit de lui qu'un ouvrage, intitulé Epitome syntaxeos lingua greca, Antverpiæ, 1584,

+IV.FABIUS-PICTOR, le premier des Romains qui écrivit l'Histoire de sa Patrie, vivoit vers l'an 216 avant J. C., c'est-à-dire plus de 500 après la fondation de Rome. Combien de fables ont dû se répandre dans cet intervalle, dit l'abbé Millot, lorsque l'ignorance aveugloit tous les esprits, lorsque l'écriture étoit rare, et que les monumens du pontife étoient les archives du merveilleux encore ces monuinens, au rapport de Tite-Live, périrentils presque tous dans l'incendie qu'allumèrent les Gaulois. Il y a donc lieu de croire que l'Histoire de Fabius-in-8°. Pictor étoit un continuel mélange de faux et de vrai. L'ouvrage que

nous avons sous son nom est une

pièce supposée, et du nombre de celles qui ont été publiées par Annius de Viterbe.... Ceux de cette famille prirent le nom de Pictor, parce que celui dont ils descendoient } avoit fait peindre les murs du temple de la Santé, ou du Salut. Ses ouvrages subsistèrent jusqu'à la destruction du temple par un incendie, sous le règne de Claude.

V.FABIUS-DOSSENNUS ou DORNESUS composa des Farces, appe. lées par les Romains Atellanes, de

* FABRA (Louis della ), médecin, né à Ferrare le 23 novembre 1655, y pratiqua son art avec une telle réputation, qu'il y obtint une chaire qu'il remplit jusqu'à sa mort arrivée le 5 mai 1723. Les ouvrages de ce médecin consistent en plusieurs Dissertations, imprimées séparément depuis 1700 jusqu'en 1710, et qu'on a recueillies en i vol. in-4° publié à Ferrare, en 1712, sous le titre de Dissertationes physico-medica. Haller fait peu de cas des ouvrages de Fabra.

† 1. FABRE D'Uzès, ancien trou

son esprit se plioit facilement à tous. les genres d'études. On a de lui, I. L'édition citée du Dictionnaire de Richelet, revue, corrigée et augmentée, en 2 vol. in-fol., à Lyon, 1709, sous le titre d'Amsterdam. II. Un petit Dictionnaire latin et fran

badour, dont le surnom indique la patrie. Il reste de lui dans les manuscrits une mauvaise Chanson galante, et uu Poëme moral, où il n'y a que de fades lieux communs. On prétend que, semblable au geai de la fable, il acheta les ouvrages d'Albert de Sisteron, dans l'inten-çais, in-8°, dressé sur les meilleurs tion de s'en faire honneur ; mais que sa fraude ayant été découverte, ses confreres le fustigèrent pour le punir de ce plagiat.

* II. FABRE (Guillaume), bourgeois de Narbonne, qui vécut dans le 13° siècle, a composé deux pièces peu intéressantes; l'une Contre la dépravation du siècle, et l'autre Contre les divisions des princes qui empêchent le succès de la croisade.

auteurs classiques, et dont on a fait
plusieurs éditions. III. Une Traduc-
tion des Euvres de Virgile, avec
des dissertations, des notes et le
texte latin; à Lyon, en 3 vol., 1721;
réimprimée en 1741, 4 vol. in-12.
Cette version, lâche et prolixe, n'est
guère au-dessus de celle de Marti-
gnac. IV. Une Continuation de
Histoire ecclésiastique de Fleury,
en 16 vol. in-4° et in-12. ( On en a
une nouvelle édition, Caen, 1777,
en 13 vol. in-4°.) Le père Fabert
mais les deux derniers tomes ayant
l'avoit poussée beaucoup plus loin;
été changés en plusieurs endroits par
des mains étrangères, et lui ayant
d'ailleurs été défendu de donner de
nouveaux volumes, la suite est res--
tée manuscrite. V. Entretiens de
Christine et de Pélagie sur la lec-
in-12.
ture de l'Ecriture sainte,
VI. Un Abrégé de l'Histoire ecclé-
siastique en manuscrit. VII. La

*III. FABRE (N.), autre troubadour, dont l'abbé Millot ne cite que le nom sans nous rien apprendre sur sa patrie, ou l'époque à laquelle il vivoit. Il ajoute qu'on ne connoit de lui qu'un Tenson avec Falconet, où ils jouent, en mettant chacun au jeu quelque méchant baron, dont ils pèsent la valeur, ce qui leur fournit une occasion de décrier beaucoup de seigneurs, entre autres Gui de Cavaillon, Guillaume de Sabran, les seigneurs de Courteson, de Meail-Table de la traduction française de Ion, de Berre,

etc.

l'Histoire du président de Thou, in-4°. Le père Fabre a donné encore + IV. FABRE ( Jean-Claude), une Traduction française, en prose, né à Paris en 1668, d'un père des Fables de Phèdre, avec des chirurgien, entra chez les pères Notes critiques, morales et historide l'Oratoire, et y professa avec dis-ques, imprimée à Paris, 1728 tinction. Une édition du Diction-in-12, traduction qu'il ne faut pas naire de Richelet, dans laquelle il confondre avec celle de René Préinséra quelques articles sur les ma-vost, publiée pour la première fois tières de théologie contestées, d'autres morceaux trop satiriques, l'obligèrent de sortir de sa congrégation. Il y rentra en 1715, et y mourut le 22 octobre 1753, dans la maison de Saint-Honoré à Paris, à 85 ans. C'étoit un homme plein de dou-in-4°. de franchise et de modestie. Il avoit prêché avec quelque succès, et

ceur,

et en 1702, et souvent réimprimée; toutes deux sont anonymes. Il avoit aussi commencé la Table du Journal des savans, continuée par l'abbé Declaustre, à qui l'on est redevable de cet utile ouvrage, en 10 volumes

V. FABRE (N.), né en Lan

guedoc dans la religion prétendue | réformée. Eu 1752, un détachement fut envoyé pour disperser une assemblée religieuse de calvinistes qui | se tenoit dans un champ près de Nimes. Les troupes firent plusieurs prisonniers. Les hommes furent condamnés aux galères, et les femmes à la réclusion dans la tour de Constance. Parmi les premiers se trouva le père de Fabre. Celui-ci exécuta le projet de le sauver. Il se rendit sur la route où passoit la chaîne, en gagua le conducteur, et prit la place de son père. Fabre resta six ans aux galères. Le gouverneur de la province de Languedoc, Mirepoix, instruit de ce fait, obtint la liberté de Fabre, et le fit présenter à la cour,

où tout le monde voulut le voir.

Voltaire en a parlé dans ses mémoires sur les Calas. Ce modèle de l'amour filial est mort à la fin du dernier siècle, à Garge, près de Montpellier. Fenouillot de Falbaire a fait de l'action de Fabre le sujet d'un drame intitulé l'Honnête criminel. Voyez

FENOUILLOT.

* VI. FABRE (Jean), de l'ordre des carmes, patriarche de Césarée, étoit de Tarascon en Provence. Fabre fut enrichi de tous les dons de la grace et de la nature; l'une lui donna, tout ce qui peut faire un parfait religieux, et l'autre toutes les qualités d'un grand prédicateur. Il prit l'habit de carme en 1390, à Avignon. Quelque temps après sa profession, il commença à exercer les grands talens que le ciel lui avoit donnés pour la chaire. Les principales villes de Provence l'écoutèrent avec applaudissement. Dans la suite, obligé de faire un voyage en Italie pour les affaires de son corps, Martin V reconnut bientôt le mérite de cet excellent personnage, et ne tarda pas à le récompenser; il le nomma archevêque de Cagliari, capitale du royaume de Sardaigne en

1423; Fabre gouverna cette église 17 ans ; et ayant été fait ensuite patriarche de Césarée, il se démit, en 1440, de l'archevêché de Cagliari en faveur de Matthieu Geoffroy, doyen de cette métropole. Fabre mourut environ l'an 1442. Il a laissé Homelia sacre, en 2 vol., dans lesquelles on trouve plus de citations que d'onctions, plus d'érudition que d'éloquence; on a aussi de lui quel

ques sermons.

* VII. FABRE (Antoine), né à Tarascon en Provence, eu décembre 1710, entra dans l'ordre des grandscarmes, où il se fit bientôt remarquer par les heureuses dispositions dant son séjour à Arles, il fut chargé, qu'il avoit reçues de la nature. Penpar les autorités civiles et ecclésiastiques, de faire l'éloge de cette ancienne ville; le père Fabre prononça son panégyrique le 25 avril 1743. Cet admiré des connoisouvrage, seurs, fut imprimé à Arles. Les remarques historiques qui servent de preuves audit éloge sont très-savantes et font honneur à leur auteur. Ou eût désiré que ce religieux, aussi humble qu'instruit, eût livré à l'impression le recueil de ses Sermons, qui avoient été infiniment avoit débités. Le père Fabre est goûtés dans tous les pays où il les mort à Aix en 1793.

*VIII. FABRE (Pierre), frère du précédent, professeur royal au collège de chirurgie, conseiller du comité de l'académie royale, élève du célèbre Petit, né à Tarascon en Provence le 5 juin 1716, se fit une grande réputation par ses écrits; il a publié, I. Essai sur les facultés de l'ame, considérées dans leurs rapports avec l'irritabilité et la sensibilité de nos organes. II. Essai sur les maladies vénériennes. III. Lettre sur les différens jugemens portés sur le livre précédent. IV. Traité des maladies vénériennes.

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