partie de ses opinions, surtout en physique. Aristote, semblable, dit Bacon. Augm. scient., III, 4, aux empereurs Ottomans , qui ne croient pouvoir régner qu'en égorgeant leurs frères, nomme souvent Démocrite et Platon pour les combattre. Ocellus de Lucanie, auteur du traité de l' Univers , et Timée de Locres , dont Proclus nous a conservé l'ouvrage sur l'Ame du monde, fournirent aussi beaucoup de vérités et d'erreurs aux philosophes d'Athènes. Pag. 8. Lorsqu'il parut aux jeux Olympiques. L'an 360 avant J. C. Dion partit pour son expédition de Sicile , l'an 357. Voy. Plat., Lettre VII. Pag. 9. Ouvrage de Silaninn.... sculpteur célèbre, presque contemporain , Pausanias , VI, 4,14; Plutarque , de legend. poët. ; Pline , XXXIV, 8. Cicéron vante sa statue de Sapho , in Verr., IV, 57. Il est cité encore par Vitruve, Préf. du liv. VII; par Thémistius, Orat., V; par Tatien, ad Gr. , c. 52. Il était si modeste et si retenu , qu'on ne le surprit jamais riant aux éclats. Elien, Var. Hist., In, 19; et ch. 35, il prétend qu'il n'était pas même permis de rire dans l'Académie. Aussi Olympiodore raconte que Platon fut le seul homme qui trouva gràce devant Timon le misanthrope. Cependant Pascal a dit : « On ne s'imagine d'ordinaire Platon et Aristote qu'avec de grandes robes , et comme des personnages toujours graves et sérieux ; c'étaient d'honnêtes gens , qui riaient comme les autres avec leurs amis. » Je suis de l'avis de Pascal. Un n'est pas un, vous dis-je.... Critique da Philebe , éd. de 1602, p. 572, B, ou d'un passage du Phédon. Voy. aussi le Philopatris, dans les ouvres de Lucien. Il est difficile de donner un tour français à toutes ces plaisanteries grecques. a On aurait dit Platon dévorant ses olives. Athénée , liv.VII; Diog. Laërce, Vie de Diogène. On reconnait la frugalité de Platon vers le commencement de sa VII° Lettre; Républ. , III, 13; et l'on sait combien Timothée aimait les repas de l'Académie. Cicér., Tuscul., V, 35; Elien, V. Hist., II, 18. Pag. 10. La Circé.... J'adopte ce titre d'après Athénée , III, 15; IX, 4. 10, : Pag. 10. Tandis que de la nuit ton veil perçant les voiles.... Apulée, Apol., I; Anthologie, III, 6, 7. Imité ainsi par le Tasse : Mentre , mia Stella , miri Mille bellezze tue con luci mille ! Il redouble trop mes ennuis. Ni telle que j'étais , ni telle que je suis. Pag. 11. Comme un astre du soir... Antholog. , II, 6, 28; trad. par Apulée et par Ausone. L'épitaphe de Dion est aussi dans l'Anthol., III, 33, 26. Apulée n'en a traduit que les deux derniers vers. I'épigr. sur Alexis et Phèdre, Anthol., II, 33, 44 Une autre pièce , si elle était de lui.... Marsile Ficin croit en effet que ces vers et ceux qui suivent furent inventés par la malice d'Aristippe. Athénée , XIII, 6, les cite comme de Platon; mais on sait qu'il faut se défier d'Athénée, toutes les fois qu'il parle du philosophe , et sa longue satire a été bien réfutée par Bessarion et par Dacier. Fontenelle a imité ce madrigal et le suivant dans son dialogue entre Platon et Marguerite d'Ecosse. Aulu-Gelle , XIX, 11, cite une imitation maniérée du second par un jeune poëte son ami, et Macrobe l'a copiée, Saturn. , II, 2. Celle de Chaulieu, Poës. div., XI, est plus gracieuse et plus facile. Pag. 12. Prends cette pomme d'or.... Antholog., VII, ép. 167. Dans le distique suivant, la prétendue correction proposée par Méric Casaubon, βάλλου με φιλών σε τις, me paraft inutile et invraisemblable. La version d'Aldobrandin l'avait trompé. Voy. les notes de Jacobs sur les Analectes. Suse est notre tombeau.... Anthol., III, 5, 29; Brunck, a a : Analect. , t. I, p. 173. Voy. Hérodote, VI, 101, 119, et les notes de Larcher. Platon parle de ces prisonniers de Da-, rius au III livre des Lois et dans le Ménexène. Philostrate , Vie d'Apollonius , I, 23, dit que leurs descendans vivaient encore en Perse au mps d'Apollonius de Tyane. Pag. 1 2. Un homme en se pendant.... Anthologie, 1, 84, 2, sous le nom de Slalyllius Flaccus, avec des variantes. Brunck, Analect., t. I, p. 172. Trad. deux fois par Ausone. Il est étrange, disait Molon.... Elien, XIV, 53, lui fait reprocher ce voyage par Diogène. Xenophon ne l'aimait pas non plus.... Athénée, liv. XI; Aulu-Gelle, XIV, 3; Eusébe, Prepar. Evangel., XIV, 12; Voss., de Hist. Gr., I, 5; Böckh, in Min. et Legg., p. 181. Le même M. Böckh a essayé de réfuter cetle tradition dans un Mémoire publié à Berlin en 1811, De simultate, quæ Platoni cum Xenophonte intercessisse fertur. La critique de la Cyropédie est indirecte dans le III° livre des Lois, c. 12 : « Cyrus fut un grand général, un prince ami de sa patrie; mais une bonne éducation lui avait manqué. » Cicéron ne regarde pas non plus la Cyropédie comme une histoire, Epist. ad Quint. fr., I, 1. Voy. aussi Hermogène, Præc. orat. , liv. II. Aulu-Gelle se trompe quand il dit que les deux rivaux ne se sont jamais cités l'un l'autre. Xénophon cite Platon, Mem., III, 6, 1; mais c'est dans le chapitre de ses Mémoires sur Socrate où il refait le premier Alcibiade. Que sera-ce, si l'on avoue l'authenticité de la lettre de Xénophon à Eschine (ap. Euseb., XIV, 12), contre ces enthousiastes de l’Egypte et de Pythagore , ces flatteurs des tyrans, ces amis des tables Siciliennes ? Pag. 13. Un dialogue , intitulé Sathon. Athénée, V, 20; XI, c. ult. ; Diog. Laërce, Antisth., VI, 1. Le premier Zoïle; Céphisodore, disciple d'Isocrate (Denys d'Halic. , Ep. ad Pomp.); Théopompe l'historien (Athén. , ibid.), écrivirent aussi contre Platon. Aristote lui-même, devenu bientôt son rival , épuisa pour l'attaquer toutes les subtilités de son esprit; mais il a été quelquefois très-bien réfuté par les modernes, surtout par Francesco Patrizzi , t. III de ses Discussions peripatétiques. Que de choses ce jeune homme me fait dire ! Cicéron, de Orat:, III, 32; Sénèque , Epist. 7; Athénée, XI, 15. Rapin traduit: Ce jeune homme m'en fait bien accroire (Com ។ pas. de Pl. et d'Arist.). Athénée, ibid. , prêle un autre pot à Gorgias , lisant le dialogue qui porte son nom : Oui , Platon sait faire une satire ; et d'après Hermippe, Athènes possède un nouvel Archiloque. Il ajoute que Phédon lui-même ne reconnut pas son entretien avec Socrate. Pag. 14. C'est à lui qu'on attribue l'Epinomis. Au moins peut-on croire que ce mauvais ouvrage n'est pas de Platon, et je n'en ai rien traduit. Voy. Dissertat. de Sallier, hist. de l'Acad des Inscript., t. II, p. 143. M. Böckh, in Minoem , p. 74, ajoute de nouvelles preuves à cette opinion. L'erorde de la République a été plusieurs fois changé. Denys d'Halicarnasse , de Compos., c. 25; Quintilien, VIII, 6; Muret, Var. lect., XVIII, 8; P. Victorius, V.lect., IX,5. L'accusation de plagiat est habilement combattue par M. Thiersch , Specim. edit. Sympos. , p. 10, Gætting., 1808. On croit que par le Phèdre.... Olympiodore trouve aussi dans le Phèdre quelque chose du caractere dithyrambique, του διθυραμβώδους χαρακτήρος. A Xenocrate.... A Speusippe, selon Plutarque, de l'Instit. des Enfans , et contre Colotès ; Val. Max., IV, 1 , et Sénèque, de Tra, Ni, 12, Valère-Maxime, ibid. ; Cicéron, Tuscul. , IV, 36; de Republica, I, 38; Lactance, de Ira D. , c. 18; lamblique, Vit. Pythag., c. 31; St.-Ambroise , de Offic., I, 21; St.-Jérôme , Epist. 79, attribuent le second mot à Archytas , et Sénèque à Socrate, de Ira, 1, 15; mais Stobée , Trepi oprñs, 267. z', le laisse à Platon comme le premier Pag. 15. Il ne tolérait l'ioresse que dans les fèles où l'on ci lèbre le dieu du vin. Lois, VI, 18, p. 870, éd. de 1602. Bossuet l'en blâme, Discours sur l'Hist. univers., t. I, Suite de la Relig., V; Athénée se contente de le citer , X, 39. Un dormeur n'est bon à rien. Lois, VII, 13, p. 892. Julien répète cette pensée dans le second de ses Discours. Clément d'Alex. la commente , Pædag., II, 9. « Profectò enim vita vigilia est. » Pline, Proæm. « Dormir, c'est végéter,” dit Aristote , de Generat. animal., V, 1; Ethic. ad Ludem., I, 5. Il eut toujours le désir de vire après sa mort.... Son noble vou a été rempli; sa gloire , plus continue et moins disputée que celle d'Aristote , a parcouru le monde. Rome la proclama par la bouche éloquente de son Cicéron. Deux fois le Platonisme a été d'un grand poids dans la religion des hommes ; d'abord, lorsque les Pères de l'Eglise, Justin le martyr, Tatien, Clément d'Alexandrie, Origène , par le mélange de la révélation et des idées Socratiques, éblouirent leurs disciples et les égarèrent quelquefois; ensuite, lorsque les philosophes grecs de l'empire d'Orient, Gémiste Pléthon, Bessarion, Apostolius, vinrent relever l'Académie dans le palais des Médicis. Marsile Ficin en fut nommé le chef par le grand Cosme; Laurent fit célébrer à Florence l'anniversaire institué jadis par les Platoniciens en l'honneur de leur maître. Le cardinal Bessarion écrivit l'apologie de Platon, comme s'il eût écrit celle d'un prophète ; Gémiste, avec les dogmes sacrés et ceux de la philosophie , voulait fonder une croyance nouvelle. Ange Politien, Fracastor, Pic de la Mirandole furent Platoniciens. La France partagea cet enthousiasme. Elle ne l'a plus; et les ouvrages de Platon, comme autrefois ceux d'Aristote, paraissent ensevelis aujourd'hui dans le caveau des héritiers de Nélée. Pag. 15. Sa mort.... la 13° année du règne de Philippe (l’ao j17 avant J. C.). Cicér., de Senect., c. 5; Sénèque, 5 Ep.58; Val. Max., VIII, 7; Lucien, Macrob. ; Censorinus, de die nat., XIV, sq.; St.-August., de Cioit. D., VIII, 11. Ils s'accordent lous avec Diogène. Sénèque ajoute, ibid., que des Mages, qui se trouvaient alors à Athènes , lui offrirent des sacrifices funèbres. Il fut enseveli dans l'Académie... Pausanias , I, 30; Porphyre, de Abstin. , I, 36; Max. de Tyr, XXII, Plut., Thes., 31; Meurs. , Ceram. , 20, etc. Tous les Athéniens.... Olympiodore , ibid. Testament de Platon. Ph. de Chollides. Aristophane, Acharn. Eurym. de Myrrhinonte. Pausan., I, 31. – Trois livres. Des pendans d'oreille d'or.... Apulée , de dogm. Pl. ; Sextus Empiricus , ado. Mathem. , I, 12. — Quatre esclaves. Sénèque se trompe donc, Cons. ad Helo., c. 12, lorsqu'il ne lui en donne que trois. Pag. 16. Je finis par des vers inscrits sur sa tombe. Les pièces suivantes sont toutes dans l'Anthologie, la première , III, 1, 1; la seconde , III, 33, 2; et les autres viennent ensuite. Les deux premiers vers de la cinquième sont cités par Olympiodore. Pag. 17. On nomme parmi ses disciples.... Speusippe , son Xénocrate. Elien , XIV, 9. — Aristote. Id., IV, 9. 5; mines , 270 neveu. |