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de même de ceux qui commencent par la voyelle offenser,

occasioner, &c.

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Ceux qui commencent par ab, ad, ag, am, av, ne doublent point leur consonne. Il faut en excepter additionner et ses dérivés.

Ceux en ef prennent deux f, et ceux en el ne prennent qu'un seul 1.

Tous les verbes qui commencent par l'identique en, s'écrivent toujours par en, excepté dans amputer, anticiper, amplifier ambitionner. Le verbe ameuter, à l'infinitif, commence par un a, et par-tout ailleurs il commence par un e.

Après avoir conjugué beaucoup de verbes simples, je conseille d'en conjuguer également beaucoup de composés, en commençant comme de raison, par les plus simples, et finissant par des périodes à plusieurs membres.

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Voici quelques infinitifs de verbes composés, à l'aide desquels on peut facilement en composer d'autres :

Ne point s'ennuyer.
Ne jamais s'effrayer.

Prier continuellement.

Passer agréablement son temps.

Parler avantageusement d'elle.

Avoir soigneusement confectionné son ouvrage.

Travailler seulement pour se garantir de la dangereuse oisiveté.

Chanter ordinairement par complaisance ou pour se
distraire.

Etre content de son état et satisfait de sa fortune.
Courir , parce qu'on a besoin de l'exercice.

Faire toujours son devoir, parce qu'on craint les répri-
mandes.

Se rappeler bien ce qu'on lui a dit, quoiqu'on feigne de l'oublier.

S'asseoir volontiers, quand on est fatigué.

En vouloir plus qu'il ne vaut.

S'en aller à la campagne est une chose, et se mettre en campagne en est une autre.. Fréquenter les sacremens, non-seulement pour donner le bon exemple, mais parce que la Religion le lui ordonne, et qu'il n'est point d'autre moyen de se sauver. L'adverbe se place ordinairement après le verbe dans les temps simples, et entre l'auxiliaire et le participe dans les temps comFés. Ces adverbes sont appelés circonstances, les unes de temps et les autres de manière, ou de quantité. EXEMPLE: aimer beaucoup le travail; beaucoup est la circonstance de quantité. Au présent de l'indicatif, on dit j'aime beaucoup le travail;

au passé indéfini : j'ai beaucoup aimé le travail, 'et non j'ai aimé beaucoup le travail.

Les circonstances qui ont, ou qui peuvent avoir un régime, se placent après les verbes : j'ai parlé conformément à vos désirs. Les circonstances d'arrangement se placent avant ou après le verbe nous devons premièrement prier, secondement aller à notre travail

Celles qui marquent le temps d'une manière fixe, se mettent avant ou après le verbe : hier aujourd'hui &c. Celles qui marquent le temps d'une manière relative, se placent après le verbe: tard, matin, de bonne heure, &c. Où, combien com ment, pourquoi, quand, se mettent avant le verbe.

Accord des Verbes avec leur Sujet.

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On appelle sujet ou nominatif la personne qui parle, la personne ou la chose de laquelle on parle. Le sujet se place ordinairement devant le verbe. Quand on dit l'homme travaille, le mot homme est le sujet du verbe travailler, parce que c'est lui qui fait l'action de travailler.

On trouve facilement le sujet d'un verbe, en faisant la question qui est-ce qui ? Ainsi, dans cette phrase: vos enfans, s'ils étaient raisonnables, ne se feraient point châtier. Qui est-ce qui ne se feraient point châtier ? -Vos enfans. Enfans est donc le sujet du verbe faire.

Tout verbe doit être de la même personne et du même nombre que son sujet. Ainsi, dites: la cloche sonne, les cloches sonnent, c'est moi qui vous parle, c'est nous qui vous parlons, ce sont eux qui vous parlent, &c.

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Plusieurs sujets singuliers distincts ont une valeur plurielle, et tout verbe qui a un correspondant de cette nature ne peut être au singulier, quand même les sujets seraient après les verbes.

Si le verbe se trouve précédé de deux sujets de différentes personnes, il doit être mis à la plus noble; la première est plus noble que la seconde, et la seconde est plus noble

troisième.

Vous et lui, vous viendrez demain.

que la

Vous et moi, nous irons nous promener. Gardez-vous bien de dire moi et vous; la politesse française veut qu'on se nomme le dernier.

On tourne une phrase par le passif, en mettant le régime à la place du sujet et en se servant de l'auxiliaire être. Ainsi pour tourner cette phrase: le Roi a récompensé nombre de braves il faut dire nombre de brayes ont été récompensés par le Roi.

Le régime se place ordinairement après le verbe. Il est tantôt

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simple on direct, tantôt composé ou indirect. Quand il est simple, il répond à la question qu'est-ce que?

EXEMPLE:

J'aime le travail.

Qu'est-ce que j'aime ? Le travail. Le mot travail est donc le régime simple du verbe j'aime,

Le régime composé se place également après le verbe, mais il se trouve précédé des prépositions à, de, ou par, et répond anx questions à qui, de qui, par qui, à quoi, de quoi, par quoi.

Quand on dit je ferai une visite à mon frère, je l'ai privé de ma présence, il a été secouru par mes soins; ces mots : à mon frère, de ma présence, par mes soins, sont des régimes composés, parce qu'ils sont précédés par ù, de, par, et qu'ils répondent aux susdites questions.

Quand le régime est un pronom personnel, il faut le mettre devant le verbe, et dire je vous respecte, je leur accorderai une récompense; c'est tout comme s'il y avait : je respecte vous, j'accorderai une récompense à eux.

Le sujet et ce qui en dépend se place donc ordinairement an commencement de la phrase; vient ensuite le verbe, l'adverbe et les régimes, quand ils ne sont pas des pronoms.

Henri IV, Roi des Français, sera toujours le modèle des souverains de l'Europe.

Dans la phrase interrogative, le sujet, soit nom, soit pronom, se place après le verbe.

Que deviendront les fainéans, s'ils ne se corrigent point?

Voulez-vous être continuellement sous la férule d'un maître? Il est cependant des phrases interrogatives dont le sujet se place avant le verbe : c'est lorsque le verbe est suivi d'un pronom qui signifie la même chose que le sujet.

L'homme sera-t-il toujours exposé aux caprices de ses semblables?

On met le sujet après le verbe placé entre deux virgules, lorsqu'on rapporte les paroles de quelqu'un.

Je ne serai content, disait-il, que quand j'aurai fait mon devoir.

Le sujet se place après le verbe, quand la phrase commence par tel, ou ainsi.

Telle est mon intention.

Ainsi finit notre différent.

Le verbe prend la tête des phrases expositives quand il remplit la fonction de sujet.

Négliger son devoir; se conduire de la sorte; Le verbe occupe la même place dans les phrases impératives. Travaille sins relâche. Prête-bien tes attentions. Peut-on parvenir sans peine ?

On ajoute quelquefois à la phrase une conjonction qui sert à en réunir plusieurs, ce qui forme la période.

Si vous me faites promptement réponse; si, par vos conseils, je gagne ma cause et suis mis en possession des biens que je réclame, je vous en serai éternellement reconnaissant.

Le sujet, le verbe et un régime suffisent pour une phrase. Si quelquefois on en rencontre qui paraissent n'avoir que deux membres, on peut facilement trouver le troisième, en tournant la phrase par le passif.

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Je suis aimant, je suis travaillant je suis recevant, je suis suant. Le sujet d'ane phrase ne peut être exprimé que par un substantif, ou un pronom, ou un verbe à l'infinitif.

La critique est aisée, mais l'art est difficile.

Je suis à cette loi comme aux autres soumise.
Obliger promptement, c'est obliger deux fois.

Les pronoms moi, me, toi, te, en, y, se, soi, leur, quoi, dont, duquel, auquel, ne peuvent remplir la fonction du sujet. Quoique dans la phrase interrogative, le pronom sujet se place ordinairement après le verbe, il faut éviter ceux dont le sens serait douteux, ou le son désagréable. Par exemple, au lieu de dire cours-je, du verbe courir; ments-je, du verbe mentir, dites: est-ce que je cours, est-ce que je ments? &c.

DU PARTICIPE.

LE PARTICIPE est un mot qui modifie comme l'adjectif, et régit comme le verbe dont il est formé.

y a de deux sortes de participes.

Le participe présent, qui finit toujours en ant, et qui ne prend jamais de pluriel, comme aimant, finissant, recevant, rendant. Le participe passé, qui prend l'inflexion féminine en ajoutant un e muet, et le caractéristique du pluriel dans le besoin.

Comme il est des adjectifs qui, comme le participe présent, finissent en ant, on connaîtra toujours un participe, en le tournant par qui, saivi du même verbe.

EXEMPLE:

Un homme travaillant, un homme qui travaillait.
Une femme parlant, une femme qui parlait, &c.

Mais quand on dit: ces enfans sont intéressans, ces livres sont amusans, ces mots sont des adjectifs qui marquent la qualité et non pas l'action,

Le participe passé s'accorde toujours, en genre et en nombre, avec le nom ou substantif auquel il est joint.

Un homme chéri, une femme chérie, des enfans chéris des demoiselles chéries.

Le participe passé, précédé du verbe être, accorde avec le sujet et suit exactement la loi des adjectifs.

L'homme est aimé, la femme est aimée; les hommes sont aimés, les femmes sont aimées.

Les participes passés, précédés du verbe être, ne s'accordent point avec leur sujet, lorsque le participe est suivi d'un régime simple.

Mes frères se sont lavé les mains.

Mes amis se sont disputé le prix.

Ma mère s'est donné la peine de venir.

Mes soeurs se sont trouvé mal.

Si le participe passé est construit avec le verbe avoir, ou le verbe passif, ou le verbe réfléchi, assurez vous si le correspondant est avant ou après lui. S'il est avant, il faut qu'il s'accorde en genre et en nombre; et s'il est après, il ne faut point d'accord.

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Pour trouver facilement le correspondant nommez le participe au masculin, en ajoutant, suivant le sens, qui, ou quoi interrogatif; le premier mot que la réponse amènera sera, à coup sûr, le correspondant.

La culotte que j'ai faite.

Fait quoi? La culoite. Le mot culotte est donc le correspondant; et, se trouvant avant le participe, il faut qu'il s'accorde en genre et en nombre.

J'ai fait une culotte.

Fait quoi? Une culotte. Le correspondant se trouve après: donc il ne faut point d'accord.

Le páté que j'ai commencé devant vous.

Les lettres qu'ont écrites les dames de Sévigné et de Genlis. Accord , parce que les correspondans sont avant les participes. J'ai visité la capitale.

J'ai goûté les plaisirs de la campagne..

Point d'accord, parce que les correspondans sont après les participes.

Il peut arriver quelquefois que l'on soit incertain s'il faut interroger par qui, ou par quoi. Le sens seul, en pareil cas, doit servir de guide.

Je ne peux plus douter des talens de Marlame, je l'ai vue peindre.

Le sens indique qu'il s'agit d'une personne, et l'on deman dera vu qui? parce que qui s'applique aux personnes. La réponse sera elle, ou la. Par conséquent, accord.

Madame donnait une séance à son peintre, je l'ai vu peindre.

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