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caractère de la satire de Perse, par M. l'abbé Garnier; elle est dans la partie historique des Mémoires de l'Académie des inscriptions, etc., tom. XLV, in-4.o, pag. 27-66.

Quant aux manuscrits des satires de Perse, les recherches que nous avons faites pour savoir dans quel temps et dans quels lieux on les a découverts, ont été vaines; mais il en existe de très anciens. Dans la dernière édition de la Biblioth. lat. de Fabricius > tom. II, pag. 168, on dit: Codicem Persii scriptum antiquissimum in bibliothecâ praedicatorum Vindobonensium memorat, eoque versum affert Vadianus in epistola ad Rudolph. Agricolam quae Melae suo præfatur. On ne donne point la date de ce manuscrit. Le commentaire de Joachim Vadian sur Pomponius Mela a paru en 1577, in-fol°. M. Achaintre dans la notice des manuscrits des satires de Juvenal et de Perse, qui accompagne les bonnes éditions qu'il a données de ces deux auteurs, en rapporte un nombre assez considérable. Le plus ancien de tous provient de la bibliothèque Mazarine; il date du x. siècle, est écrit sur parchemin, et renferme, 1o. un traité de regimine principum ; 2.° les CINQ PREMIÈRES

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SATIRES DE PERSE; 3.° Priscien, de grammatica, quelques opuscules poétiques; et enfin, 4.o quinze satires de Juvénal. Mais quoique bien écrit, ce manuscrit fourmille de fautes; il est à la bibliothèque impériale de France, sous le n.o 3110 du catalogue.

Un autre manuscrit sur parchemin, qui provient de la bibliothèque de Fauchet, et qui est également à la bibliothèque impériale sous le n.o 8070 du catalogue, renferme les satires de Juvenal et de Perse. Celles de Juvénal sont du x1.° siècle, et celles de Perse, au nombre de six, du xe. Ce manuscrit est très bien et très correctement écrit, quoique les caractères en soient très fins.

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Voilà les deux plus anciens manuscrits des satires de Perse dont M. Achaintre fasse mention. Les autres dont il parle, sont, 1.o du x1.° siècle : voy. les n.° 8055, 8048, 8049 du catalogue; le n.o 6487 renferme seulement la première satire de Perse avec sa vie.

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2.° Du XIII. siècle : V. le n.o 8246.

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3.° Du XIV. siècle : V. les n.° 7984, 8050 et 6098; mais celui-ci pourroit bien être du xv.e siècle ou de la fin du xiv.

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4.° Du xv. siècle : V. les n.° 8072, 8273, 8274, 8282, 8290, 8291, 8293 et 8610. Un manuscrit du même siècle appartient à M. Achaintre. Ce savant éditeur en cite encore beaucoup d'autres tirés de différentes bibliothèques, et qu'il seroit trop long de rapporter ici.

ÉDITIONS DES SATIRES DE PERSE. Auli Persii Flacci satiræ. (Romae, per Udalricum Gallum, circà 1470, ut credunt), in-fol.

On n'est pas certain que cette édition soit la première. Il en est encore une in-4.° de onze feuillets, imprimée avec des caractères qui ressemblent à ceux du decor puellarum de N. Jenson, ou à ceux de Vindelin de Spire, et qui passe pour être antérieure. Plusieurs autres également sans date, soit in fol. soit in-4.o, mentionnées dans les bibliographies, peuvent le disputer de primauté avec les précédentes. Celle qui me semble la première avec une date certaine, est celle de 1473, imprimée à la suite du Juvénal et à la fin de laquelle on trouve cette souscription: A. Persii Flacci satyrar. expressus codex Brixiae, una cum Juvenale satyrico jubente presbytero Petro Villa x111 Kal. Augusti MCCCCLXXIII, in fol.; le vol. entier a soixante feuillets. Les éditions que nous avons citées ci-dessus sont imprimées à la suite du juvénal.

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Aulus Persius Flaccus enucleatus, sive

tommentarius exactissimus in Persium, studio Dav. Weddeburni. Amst. D. Elzevirius 1664, in-12.

Cette jolie édition vaut 5 à 6 fr. Le Perse de Casaubon a paru en 1605, in-8.o; mais la meilleure édition est de Leyde, 1695, in-4.o, qui est ordinairement jointe au juvénal d'Henninius, édition de 1685, avec un nouveau titre daté de 1695. On trouve quelquefois le Perse séparément. Nous citons, à l'article JUVENAL, la bonne édition d'Amsterdam, 1684 in-8.o, à laquelle est réuni Perse. Elle entre dans la collection des Variorum.

Auli Persii Flacci satyræ vi cum variis lectionibus codicis Ebneriani edidit Georg. Frid. Sebaldus, tabulisque AEneis incidit J. Mich. Schmidius. Norimbergae, 1765, gr. in-8°.

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M. Brunet dans son manuel du libraire annonce cette édition sous la date de 1766, et avec le format in-4.° je ne l'ai jamais vue que de 1765 et in-8.o; l'exemplaire de M. Crevenna a été vendu 5 fl. 5 ss., à peu près 10 f. 40 c.

Auli Persii Flacci satiræ ad codices parisinos recensitæ lectionum varietate et commentario perpetuo illustratæ à Nic. Ludov. Achaintre. Accedunt C. Lucilii Suessani auruncani eq. romani satirarum fragmenta, necnon Sulpicia Caleni uxoris satira. Pa

risiis, sumptibus et typis Firmini Didot; 1812, in-8°.

Très belle et très bonne édition, que j'ai déjà citée avec éloge. A la suite des six satires enrichies d'excellentes et nombreuses notes se trouvent des commentarii veteres ex vetustissimo exemplari P. Pithai, lesquels sont suivis des emendationes du même Pithou sur ces commentaires. La satire de Sulpicia est suivie des Schediasma de Jean Dousa, qui a aussi composé quelques centons tirés des fragmens des trente satires de Lucilius et qui sont placés à la suite de ces fragmens.

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Nous n'entrerons pas dans de plus grands détails sur les éditions de Perse, parce que nous en parlons encore à l'article JUVÉNAL, ces deux auteurs ayant été souvent publiés ensemble. TRADUCTIONS FRANÇAISES. Les satyres de Perse, en nombre six, translatées de latin en rime françoise, par traducteur qui ne s'est voulu nommer (Abel Foulon), et qui a pour devise, moyen ou trop; avec argumens en rime sur chaque satyre, et annotations en marge. Imprimées à Paris, par Jacques Gazau, 1544, in-4°.

Cette édition est de 1544 et non pas de 1514 comme il est dit dans Fabricius, biblioth. latine, édition d'Ernesti, tome 11, p. 169. Abel Foulon, le traducteur, est né dans le Maine, en 1513, et est mort en 1563; il étoit valet de chambre

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