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de-ville, à cause d'un fond de 4,22 (13 pieds) qu'on pourrait rencontrer'.

La Tenarde se compose de trois mamelons gisant O.N.O. et E. S. E. dans un étendue de près d'une encablure. Sur les deux de l'E., il reste 7 à 8 pieds d'eau de basse mer aux plus grandes marées2 et 14 sur le mamelon de l'O. La mer montant, ainsi que nous l'avons dit, au moins de 17 pieds aux marées les plus faibles des syzygies et de 12 aux quadratures, il n'y aura jamais moins de 6,49 (20 pieds) d'eau sur le point le plus élevé de la roche à mer haute; mais l'on voit que les grands bâtiments ne peuvent passer par-dessus qu'aux pleines mers des syzygies, puisqu'alors il n'y a pas moins que 8", 12 (25 pieds) d'eau. Cependant ils feront toujours bien de l'éviter en tous temps. A demi-marée, la roche est toujours recouverte de 18 à 19 pieds d'eau (5,85 à 6,15); ainsi les bâtiments de ce tirant d'eau pourront passer par-dessus toutes les fois que la mer sera montée à plus de la moitié de son ascension. Une bouée rouge a été placée à 45 mètres ou 1/4 d'encablure dans le N. du mamelon le plus E. pour indiquer sa position, Ainsi les bâtiments devront passer à l'E. de cette bouée.

Entrée de nuit dans la rade de Cherbourg par la passe de l'E.

Pendant la nuit, pour entrer par la passe de l'E., les navigateurs n'ont guère d'autre guide que la boussole, attendu qu'aucun alignement de feux n'indique la direction à suivre. Cependant, comme le feu du fort Homet s'aperçoit, à moins

Cette balise, qui était en pierre et de forme pyramidale, vient d'être remplacée par une balise, ou mâtereau, surmontée d'une grosse tête cylindrique. Elle est située dans la même direction de l'ancienne par rapport au clocher d'Octeville, mais de 90 mètres plus à l'E.

En prenant le mât de pavillon du port du commerce par le milieu du fort du Roule, on passe à 30 mètres à l'E. du fond de 13 pieds.

2 Le bâtiment à vapeur transatlantique l'Ulua est resté sur cette roche à mer basse pendant deux heures, le 23 avril 1843; il s'en est retiré lorsque l'échelle du bassin du commerce marquait 5 pieds 4 pouces de mer montée.

de temps très-brumeux, bien au delà du plateau de l'île Pelée, ils devront, avant de donner dans la passe, relever ce feu au S.S. E. du compas, et gouverner dessus jusqu'à ce qu'ils relèvent le feu à éclipse de la digue par le feu fixe du fort de Querqueville; alors ils seront en dedans de la pointe N. O. du plateau, et il est probable qu'ils auront connaissance de la bouée qui marque l'extrémité de cette pointe. Si de ce point ils font route au S. O., ils laisseront sur bâbord la bouée rouge de la Traite, et sur tribord la bouée du bout de la digue; ils entreront ainsi dans la rade et pourront mouiller dès qu'ils relèveront le feu de la digue au N. N. O. Ils auront d'ailleurs connaissance du feu rouge da bout de la jetée du port du commerce, ce qui les guidera avec le feu de la digue pour prendre le mouillage qui leur conviendra le mieux.

Avant d'être dans la passe de l'E., tant que les bâtiments verront le feu de Querqueville au N. de celui de la digue, ils se trouveront au N. de cette passe. S'ils aperçoivent ces feux l'un par l'autre et en même temps relèvent le feu de l'île Pelée au S.S. O., c'est qu'ils seront dans la passe même, et alors ils devront faire route au S. O. pour donner dans la rade, ayant toutefois égard au feu du fort Royal.

On pense que, s'ils aperçoivent les bouées, ils ne les confondront pas l'une avec l'autre, attendu que celles qui marquent les limites de l'E. de la passe sont chacune surmontées d'un mâtereau, tandis que la bouée qui indique l'extrémité de la digue est une simple bouée conique sans autre signe que d'être peinte en blanc1.

M. le directeur des travaux hydrauliques a proposé d'abattre la balise servant à indiquer, pendant le jour, la direction de la passe de l'E. et de signaler cette direction par deux tourelles, surmontées d'un feu qui, pendant la nuit, l'indiquerait aux navigateurs. Il est à regretter qu'on n'ait pas donné suite à cette proposition, qui lèverait toutes les difficultés pour l'entrée de nuit dans la rade.

Entrée de nuit, par la passe de l'O., dans la rade de Cherbourg.

Pour entrer de nuit, par la passe de l'O., dans la rade de Cherbourg, on prendra connaissance du feu de Querqueville, et, quand on le relèvera au S., on pourra gouverner sur ce feu jusqu'à ce qu'on relève celui de la digue par le feu du fort Royal; alors, faisant route au S. E., on passera dans l'O. de la bouée qui indique l'extrémité O. sousmarine de la digue. On sera certain d'avoir dépassé la direction de cette branche quand on relèvera le feu du fort Royal, à plus de deux quarts vers le S. du feu de la digue. Alors on donnera dans la rade en se guidant sur les feux que l'on aura en vue. On fait observer que, lorsqu'on sera dans l'O. du feu de la digue, si l'on voit ce feu au S. de celui du fort Royal, on se trouvera en dehors de la digue ; que, si l'on aperçoit ces deux feux l'un par l'autre, on sera dans la direction de la branche de l'E. Ces indications pourront servir à éviter cette branche de la digue.

Les airs de vent que nous indiquons sont ceux du compas, et les routes à suivre sont indépendantes des déviations que peuvent leur imprimer les courants, qui, dans les passes de la rade, sont plus forts qu'ailleurs.

Port militaire de Cherbourg.

L'entrée de ce port gît E. N. E. et O. S. O. corrigé; elle est formée par deux môles, éloignés l'un de l'autre de 60 mètres à la partie la plus rapprochée, et de 100 mètres à la plus éloignée; sa longueur est de 115 mètres. Cette entrée communique à un avant-port rectangulaire, de 256 mètres de longueur sur 288 de largeur, qui communique lui-même à un bassin situé dans le N., par une écluse assez large pour laisser passage aux vaisseaux de premier rang.

La moindre profondeur de l'eau à l'entrée de l'avant-port est de 3,90 (12 pieds), d'après le plan de M. BeautempsBeaupré, car, par nos sondes, elle est de 14 pieds, aux plus

basses marées des syzygies, dont le niveau est marqué par le zéro de l'hydromètre du port. Ce zéro est à 8,58 (26 pieds 5 pouces), en contre-bas de la surface supérieure du quai où est placée cette échelle.

Le point de moindre profondeur de la passe se trouve au milieu de l'extrémité E. des deux musoirs; le fond augmente graduellement en allant vers l'O. jusqu'à l'alignement du quai de l'E. de l'avant-port, où il est alors de 5o,85 (18 pieds). Le fond augmente de même en allant vers l'E. dans la rade, et il est de 5,85 (18 pieds) au milieu de l'intervalle que laissent les deux bouées de halage mouillées à 350 mètres des musoirs du port; il y a o",66 (2 pieds) moins d'eau à la bouée du S. qu'à celle du N.

L'Annuaire des marées des côtes de France, par M. Chazałlon, pourra servir à déterminer chaque jour l'heure de la marée à laquelle un bâtiment, dont le tirant d'eau est connu, pourra entrer au port militaire de Cherbourg, puisqu'il sera facile de déterminer la quantité d'eau qui s'y trouvera à l'heure de la pleine et basse mer.

Par exemple, qu'il soit question de savoir à quel moment de la marée il y aura de l'eau pour un vaisseau de 7,2 (22 pieds) de tirant d'eau, à l'entrée des musoirs, le 27 mars 1843.

On voit par l'Annuaire, 1° que la mer montera ce jour au-dessus du zéro de l'hydromètre de 5,34 (16 pieds 9 pouces); ajoutant à cette hauteur les 3,90 (12 pieds) qui restent dans la passe au-dessous de ce niveau, on aura, pour la hauteur de la mer, 9,24 (28 pieds 9 pouces).

2o Que la hauteur de la basse mer est de 1,28 (4 pieds 6 pouces); qu'en y ajoutant les 3,89 (12 pieds) qui restent au-dessous de ce niveau, on aura 5,36 (16 pieds 6 pouces) pour la quantité qui se trouvera dans la passe à mer basse. La mer n'aura donc besoin de monter ce jour que de 1,78 (5 pieds 6 pouces) au-dessus de son étale de basse mer pour que le vaisseau puisse entrer dans le port.

Au reste, le niveau moyen de la mer étant, à Cherbourg, d'environ 3,25 (10 pieds), il y aura toujours 7,14 (22 pieds) à toutes les demi-marées sur le point le plus élevé de la passe. Ainsi les bâtiments de ce tirant d'eau ne devront pas tenter d'entrer ou de sortir après 3 heures de mer baissée, ou avant pareil temps de mer montée.

que

On doit faire remarquer qu'à 120 mètres du musoir du S., il existe, presque dans le prolongement de l'arête du musoir S., une roche sur laquelle il ne reste que 3TM,25 (10 pieds) d'eau à mer basse de syzygie, c'est-à-dire qu'elle est élevée de 1,30 (4 pieds, au-dessus du niveau dú fond de la passe. Dans les plus faibles marées de quadrature, la mer ne montant que de 3,90 à 4TM,22 (12 à 13 pieds) audessus du zéro de l'hydromètre, il ne se trouverait 7,15 à 7,47 (22 à 23 pieds) d'eau sur cette roche; ainsi ce n'est que dans les marées hautes de syzygies que les grands bâtiments pourront se dispenser d'y faire attention; mais, une heure ou une heure et demie avant ou après le plein de l'eau, ils devront faire en sorte de l'éviter. Cette roche gît dans l'alignement de l'angle que forme le quai O. de l'avant-port avec le quai N. du même avant-port, par l'angle O. de la muraille N. de l'entrée du port, et, pour la parer, il ne faut pas se porter au S. de la direction de l'arête du quai S. de la passe, et, par conséquent, il faut toujours voir le dedans de cette muraille.

Une bouée a été placée sur cette roche pour l'indiquer à tous les instants de la marée; mais, malgré cette indication, il serait à désirer qu'on pût l'enlever ou y planter une balise.

Dans les quadratures moyennes, la mer ne descendant, à mer basse, que de 2,60 à 2,93 (8 à 9 pieds) au-dessus du zéro de l'hydromètre, il se trouvera à ce moment 7,14 à 7,46 (22 à 23 pieds) dans la passe; ainsi tout bâtiment au-dessous de ce tirant d'eau pourrait entrer ou sortir du port, de mer basse, à cette phase de la lune, mais non dans

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