art milit., c'est en France un corps de cavalerie destiné à la garde du roi. Les gardes-du-corps ont le premier rang dans la gendarmerie de France, par une ordonnance de Louis XIV, donnée en 1667. Ils font divisés en quatre compagnies, dont une qui étoit autrefois écofsoise, & qui en porte encore le nom, eft toujours la premiere; les trois autres prennent rang ensemble suivant l'ancienneté de leurs capitaines. rang, fans être obligés de quitter leurs emplois. Les enseignes montent par ancienneté à la lieutenance. Pour remplir les places d'enseignes, Louis XIV prenoit alternativement un exempt de la compagnie & un colonel de cavalerie. Les places d'exempts sont données alternativement à un brigadier de la compagnie & à un capitaine de cavalerie: pour celles de brigadier & fous-brigadier, elles sont toujours données à de simples gardes-du-corps. Chaque compagnie est divisée en fix brigades; ce qui forme, à quelques différences près, comme des compagnies dans un régiment. C'est le roi qui choifit lui-même ses gardes. Ils font habillés de bleu avec des galons d'argent, & une bandouliere, qui est la marque de garde-dards, & qui ont une paie un peu plus du-corps, ou de garde-du-roi. Les capitaines des gardes-du-corps, ainsi que ceux des gendarmes, chevauxlégers de la garde, & mousquetaires, font premiers mestres-de-camp de cavalerie c'est-à-dire, qu'ils ont rang avec les autres mestres-de-camp, & qu'ils les commandent indépendamment de leur ancienneté dans ce egrade. grade. Les Les lieutenans & Les étendards ne font point portés par les enseignes, mais par d'anciens gardes, à qui l'on donne le nom de porte-éten forte que les autres. Il en est de même pour les étendards de toutes les autres compagnies de la gendarmerie. Comme il y a dans toutes les compagnies des gardes-du-corps fix brigadiers & & fix étendards, & que chaque compagnie ne forme que deux escadrons, il y a trois étendards par e efcadron, & trois brigades. a les enseigues ont rang de mestres-de- Dans la compagnie écossoise, il y camp, & les exempts ont rang de capi-vingt-quatre gardes qu'on nomme garde taines de cavalerie. fur la manche; lorsque sa majesté est à On appelle exempts dans les gardes-du-l'église, il y en a toujours deux à ses cô corps, des officiers qui font au-dessous des enseignes. Ce mot vient de ce qu'originairement ils étoient gardes-du-corps exempts de faire faction. Les simples gardes-du-corps, gendarmes, chevauxlégers de la garde, & mousquetaires, ont d'abord rang de lieutenant de cavalerie: lorsqu'ils ont quinze ans de service, ils obtiennent la commiffion de capitaine de cavalerie. (a) tés qui ont des hallebardes, & qui font revêtus d'une cotte-d'armes à l'antique. (Q) (b) GARDES A PIED de la maison du roi. Sous ce titre sont compris les cent-Suiffes, les gardes-Françoises, & les gardes-Suiffes. Les cent-Suisses sont une compagnie de cent hommes, divisée en fix escouades, fous dix-huit officiers. Ils portoient autrefois la livrée; mais ils ont depuis quelques années un habit bleu avec des galons d'or, & un ceinturon qu'ils portent Les lieutenans des gardes-du- corps n'ont pas coutume de monter au grade de capitaine de leurs compagnies; mais ils parviennent à celui de maréchal-de-par-dessus leur habit; ils font armés, oucamp & de lieutenant général à leur tre leur épée, d'une pertuifane ou hal (a) Cette derniere distinction ne leur est accordée que depuis quelques années. (b) L'ordonnance du roi du 15 décembre 1775 supprime les fixiemes brigades de chacune des quatre compagnies. Sa majesté veut que les officiers de ses gardes-ducorps, qui font officiers-généraux, ne faffent plus nombre dans les officiers des compagnies, & que l'on n'admette pour sous-lieutenans de ses gardes, aucun officier, au tour de la cavalerie, qu'il n'ait prouvé 200 ans de noblesse & qu'il n'ait servi au moins pendant trois ans en qualité de major, de capitaine-en-pied, ou d'aie-major dans un régiment de cavalerie ou de dragons. ( lebarde; dans les folemnités, ils ont con- de la plus grande partie des souverains servé l'habitantique, savoir le pourpoint de l'Europe. La plupart d'entr'eux ont à manches tailladées, la fraise, le cha-choisi des Suisses pour leur garde La peau de velours noir orné d'une plume blanche, les hauts-de-chausses très-amples, & les fouliers garnis de nœuds de rubans; ils font de la création de Louis Xl en 1481, approchent de très-près de Ja personne du roi, marchent à la portiere de fon carroffe: ils doivent être Suisses naturels, & jouissent en Francement de toute l'infanterie françoise & de plusieurs privileges. France fur-tout s'est diftinguée ée à à cet égard. Le régiment de Gallaty, le levé en 1614, fut déclaré en 1616 régiment des gardes-Suiffes g du roi. Ce Ce régiment, compofé alors de 1280 hommes, a toujours fubfifté depuis, & s'est signalé dans plusieurs expéditions. Il est le fecond régiétrangere; il fert à la garde extérieure des GARDES-FRANÇOISES; c'est un ré-rois de France, partage ce service avec le giment d'infanterie créé par Charles IX en 1563, compofé de trente trois compagnies divisées en fix bataillons. Tout le corps eft commandé par un colonel; chaque compagnie par un capitaine, qui a fous lui un lieutenant, un fous-lieute-de colonel d'infanterie, les lieutenans de toutes: elle est composée de 200 hommes. Elle a sa justice séparée de celle du reste du régiment, & des drapeaux dif régiment des gardes-Françoises, & prend le rang immédiatement après lui. En campagne, en l'absence des gardes Francoises, il cede le pas au plus ancien régiment françois. Les capitaines ont le rang nant, un enseigne, & quatre sergens, celui de lieutenant-colonel, les fous-lienà l'exception de la colonelle, où il y a tenans ou enfeignes celui de capitaine. Il trois lieutenans, autant de sous-liente- jouit encore de plusieurs autres privilenans, deux enseignes, fix fergens:cha-ges. Il est composé actuellement de 2349 que bataillon a outre cela fon comman-hommes. dant, fon major, & fes aides-majors. La compagnie générale est la premiere Les gardes-Françoises tiennent toujours la droite fur les gardes--Suisses; & leurs officiers portent le hauffe-col doré, au lieu que ceux des gardes-Suiffes le por-férens de ceux du régiment. (H) tent d'argent. Ils ont auffi leur juge parGARDES DU DEDANS & GARDES ticulier, qu'on nomme le prévôt des ban-DU DEHORS; ce sont deux parties de la des. Leur uniforme est bleu, paremens rouges, avec des agrémens blancs, leurs drapeaux bleus traversés d'une croix blanche & parfemés de fleurs-de-lis d'or. Plusieurs compagnies montent la garde chez le roi, & font relevées par autant d'autres au bout de quatre jours. Ils gardent les bâtimens extérieurs du Louvre, les cours & avant-cours, où ils se ran-vaux-légers, mousquetaires, deux régi gent en haie, lorsque le roi ou la reine GARDES-SUISSES, Art milit. La fidélité & la bonne foi, caractere national des Suisses, leur ont attiré la confiance garde du roi, ainsi nommées l'une & l'autre du poste qu'elles occupent, & des lieu où elles servent. La garde du dedans eft compofée des gardes-du-corps, dont quelques-uns font gardes de la manche, des cent- Suiffes, des gardes de la porte, & des gardes du grand-prévôt de l'hôtel. La garde du dehors eft de gendarmes, chemens des gardes, l'un François & l'autre Suiffe. GARDES DE LA MANCHE; ce sont vingt quatre gentilshommes, gardes-ducorps de la compagnie écossoise, qui fervent toujours à côté du roi. On y a joint le premier homme d'armes, qui fait le vingt-cinquieme. Ils ne fervent que deux à deux, finon dans les jours de cérémonie, ie, où ils font fix. Leur service eft d'un mois. Ils ont fur le juftaucorps un corcelet, on hoqueton à fond blanc, brodé d'or, avec la devise du roi. Ils font armés de l'épée qu'ils ont au côté, & d'une pertuisane dont le bois est semé de clous d'or, & le haut frangé; ils l'ont à la main droi te. Ils se tiennent toujours debout, ex-! cepté à l'élévation. Aux funerailles des rois, ils font debout aux côtés du lit. Ils déposent le corps dans le cercueil, & le cercueil au lieu qui lui est destiné. Les gardes-côtes font distribués par capitaineries. Le commandant de la province leur fait donner des armes & des munitions en tems de guerre; le major de la *capitainerie répond des armes, & les fait GARDES DE LA PORTE ou DES POR-reporter dans les arsenaux à la paix. TES, hommes d'armes qui veillent jour & nuit aux portes intérieures du palais où eft le roi. Il y en a cin quante. Ils font armés de l'épée, de la carabine avec laciers font toujours choisis parmi les gens Les capitaineries & la nomination des officiers dépendent du ministre de la marine; les capitaines & les principaux offide condition de la province, qui servent ou qui ont fervi. bandouliere chargée de deux clefsen broderie, & juftaucorps bleu, comme les gardes-du-corps, mats les galons & les ornemens font différens. Ils ont un chef & quatre lieutenants qui les comman-vince, ces troupes ont des gratifications De la tour de Dunkerque le guetteur découvre tout ce qui fort de la Tamise; dent; on appelle le chef capitaine des portes. Ils fervent par quartier. Ils se placent aux portes du dedans du logis où est le roi: le matin à fix heures, ils relevent les gardes-du-corps, & n'en font relevés que le foir. GARDES DE LA PRÉVÔTÉ DE L'HÔTEL, hommes d'armes qui font exécuter la police où demeure le roi. Ils font commandés par le prévôt de l'hôtel, qui est auffi grand prévôt de France, & par quatre lieutenans qui servent par quartier. Quand le roi marche en carrosse à deux chevaux, ils précedent les centSuiffes qui font devant le carroffe. Ils arrêtent les malfaiteurs qui s'introduisent dans les lieux qu'habite le roi. Ils portent le hoqueton incarnat - bleu-blanc, broderie, & la devise d'Henri IV, ou la massue, avec ces mots, erit hæc quoque cognita-monstris. avec GARDE OU QUART, Mar. V. QUART. GARDES-CORPS, Marine. Ce font des nattes ou des tissus que l'on fait avec des cordages treffés, & qu'on met sur le haut des vaisseaux de guerre de chaque côté, pour couvrir les foldats & les garantir des coups de mousquet de l'ennemi. Ces gardes-corps font hauts de deux pieds & demi, & ont quatre à cinq pouces d'épaiffeur; ils font foutenus par des épontilles & recouverts de pavois par-dessus. On les fait ordinairement de gros cables nattés; ils ne defcendent pas jusques fur le pont, afin de laisser l'espace pour tirer le mousquet. (Z) GARDES-CÔTES. Ces gardes sont compofées des communes des villages les plus proches de la mer; les habitans des villages destinés à la garde-cote ne tirent point à la milice. Par des arrangemens particuliers faits fous les ordres de l'intendant de la pro en tems de guerre, & ont presque toutes des uniformes de ferge ou de groffe toile, avec des paremens de différentes couleurs; elles ont aussi des drapeaux. Les gardes-cótes sont très-utiles pour épargner le service aux troupes du roi; & lorsqu'une capitainerie est bien tenue, comme celles du Calaisis, de Verton, du Crotoy & de Cayeux, qui ont fort bien servi pendant la derniere guerre, elles font fuffisantes pour la défense de la côte, dont elles connoiffent les plages & les points où l'ennemi pourroit aborder pour faire un coup-de-main. Cependant nous croyons que l'ordre établi dans le Boulonnois, est meilleur que celui des capitaineries gardes-cotes. Le Boulonnois en tout tems a cinq régimens d'infanterie & trois de cavalerie, dont les colonels & les officiers font brévetés par le roi. Ces troupes sont sous les ordres du ministre de la guerre. Chaque village ou chaque hameau fournit un nombre de cavaliers & de foldats, proportionné aux fermes & aux habitans qui le compofent. En tems de guerre on choisit dans ce nombre trois ou quatre bataillons, qui font armés, équipés & entretenus par le roi, comme les autres régimens d'infanterie. Ces régimens ont leur infpecteur particulier; ils servent en garnifon à Boulogne & dans les places maritimes voisines, & prennent rang dans l'infanterie du jour de leur création. On affemble à Boulogne deux compagnies de cavalerie, armées, montées, équipées & payées comme le reste de la cavalerie. Ces compagnies servent à envoyer des détachemens à la découverte le long de l'Estran ; & en cas d'alerte elles fournissent des ordonnances pour envoyer en différens bourgs & villages du Boulonnois pour commander aux régi-toute cette partie des côtes de France mens de s'assembler & de marcher aux rendez-vous généraux, tant au-delà qu'au-deçà de la Lyanne. voit à l'instant ce qui se passe sur les bords opposés, d'où l'on ne peut découvrir nos manœuvres, nos côtes étant plus basses, & la mer les couvrant: ce qui se définit, en terme de marine, en disant que la mer mange la côte. Les capitaines gardes-cotes doivent connoître tous les fondages de l'étendue de la côte qu'ils ont à garder, pour juger fûrement des endroits où il est possible de faire une Cette opération est d'une exécution facile & prompte; en douze heures l'officier général qui commande en Boulonnois, peut être fûr d'avoir sept à huit mille hommes sous les armes. L'ordre établi en Boulonnois est très-bon; il n'est point à charge au pays; l'esprit militaire s'y conferve. Cette province, la plus voi-descente. fine de l'Angleterre, peut se garder par fes propres forces, sans que la culture des terres en souffre. Cette connoissance est très-facile à prendre sur les côtes de la Méditerranée, où le flux le plus haut ne monte pas à Pendant la derniere guerre les trou-un pied; mais fur les côtes de l'Océan il pes enrégimentées étoient fort belles; elles ont bien fervi, & étoient très-bien compofées d'officiers. Nous avons plusieurs provinces maritimes, où le même ordre feroit très-utile à établir. En tems de guerre tous les postes des gardes-cotes ont un signal qui peut être apperçu des poftes de droite & de gauehe. Ces fignaux s'exécutent pendant le jour avec des drapeaux & des flammes, telles que celles des galeres; pendant la nuit, avec des fanaux & des feux. Dans le Boulonnois, le roi entretient en tems de guerre un guetteur fur la montagne du Grinez & fur celle du Blanez. Ces deux montagnes forment les pointes de la petite baie de Willan, que l'on croit être l'ancien portus Ictius des Romains; mais qui n'est plus aujourd'hui d'aucun ufage, par la quantité de sables qui l'ont comblé, & qui ont même entierement couvert tout le le terrein où l'ancienne ville de Willan étoit bâtie. faut évaluer toutes les différentes hauteurs des marées, qui varient selon les saisons & le tems des équinoxes, & deux fois tous les mois régulierement, en suivant les quartiers de la lune; ce qui fait deux changemens confidérables en vingthuit jours. Les gens de mer nomment ces flux réglés, vive-eau & morte-eau. Tel petit port des côtes de l'Océan ne pourroit recevoir de morte-eau un bâtiment de 60 tonneaux, qui peut en recevoir un de 300 de vive-eau. Cette connoiffance paroît avoir été négligée; cette évaluation est cependant très-importante à faire, foit lorsqu'on médite quelqu'embarquement, foit lorsqu'on peut craindre quelque def. cente. D'espace en espace il y a des batteries & des redoutes fur le bord de la mer; quelques-unes font armées en bronze; & les canons, leur service & leur garde appartiennent à l'artillerie & aux troupes de terre; les autres, qui font armées en fer, appartiennent à la marine, & font gar Le guetteur du Grinez se trouve dans le cap de France le plus proche de l'Angleterre: le trajet en droite ligne n'est que de cinq lieues & demie, à 2400 toi-les autres font également sous les ordres fes la liene. Ce guetteur découvre avec sa lunette la moindre barque qui fort du port de Douvres: deux cavaliers d'ordonnance restent de garde au Grinez pour faire leur rapport à Boulogne. Le guetteur du Blanez découvre tout ce qui fort des Dunes & double la pointe de Danjeneasse; des ordonnances du Calaisis y restent de garde, & font leur rapport à Calais. gardées d & servies par des détachemens de troupes de la marine ou des gardes-côtes. En tems de guerre, les unes & de l'officier général commandant dans la province. Ces batteries sont placées, le plus qu'il est possible, dans les endroits où la mer fait échor, terme dont les marins fe fervent pour indiquer un point de la côte où le fond est assez profond pour que la mer reste près de la côte à basse mer, même pendant le tems de morte-eau. Il seroit à desirer qu'on mit plus d'uniFormité dans le service des gardes-cotes; Le roi paie des maîtres pour les infil est facile aussi de perfectionner ce fer-truire de tout ce qu'il est nécessaire de savoir pour faire de bons officiers: ils en ont pour les mathématiques, le defsein, l'écriture, la fortification, la conf crime, &c. vice, qui devient quelquefois très-important; il le fera toujours beaucoup en tems de guerre, de mettre ce service au point que les côtes puissent être défen-truction, l'hydrographie, la danse, l'efdues par leurs propres forces, & que les armées en campagne ne foient point obliOn les embarque sur les vaisseaux du gées de détacher des brigades ou des ré-roi, où ils servent comme foldats, & en gimens pour remplacer ce qui manque à la défense des côtes. Art. de M. le comte de Treffan. GARDES-COTES, Marine. On donne ce nom à des vaisseaux de guerre ou à des frégates que le roi fait croifer le long de nos côtes pour la fûreté du commerce, & protéger les marchands contre les corfaires qui pourroient troubler leurs navigations. font toutes les fonctions; & pour entretenir & cultiver pendant qu'ils font à la mer les connoiffances qu'ils auront prises dans les ports, leur commandant, de concert avec le capitaine du vaisseau, marque quatre heures destinées à leurs différens exercices: la premiere pour le pilotage & l'hydrographie, la seconde pour l'exercice du mousquet & les évolutions militaires, la troisieme pour l'exercice du canon, la quatrieme pour l'exercice de la manœuvre quand le tems le permettra, qui sera commandée par le capitaine GARDES - COTES, CAPITAINERIES GARDES - CÔTES; c'est un nombre de villages voisins de la mer, qui sont sujets à la garde d'une certaine étendue de cô-en chef, ou le capitaine en second, & tes réglée par des ordonnances du roi, qui fixent l'étendue de chaque capitainerie, & les lieux qui y sont compris. Chaque capitainerie a son capitaine, un lieutenant & un enseigne; en tems de guerre, ces compagnies sont obligées de faire le guet, & de marcher aux endroits où les ennemis voudroient tenter quelques defcentes, ou faire quelques entreprises. Voyez GARDES-CÔTES. GARDE DE FEU, Marine, ce sont des caisses de bois qui servent à mettre les gargouffes, après qu'on les a remplies de poudre pour la charge des canons, & à les garder dans le fond-de-cale. qui la fera commander aussi par les gardes chacun à son tour. C'est de ces compagnies que l'on tire tous les officiers de la marine. GARDE-MÉNAGERIE, Marine, c'est celui qui a soin des volailles & des beftiaux que l'on embarque pour la table du capitaine & les besoins de l'équipage. (Z) GARDE, Jurispr., signifie conservation & administration; ce terme s'applique aux personnes & aux choses. Il y a pour les personnes plusieurs fortes de gardes: savoir, la garde des enfans mineurs, que l'on diftingue en garde noble & bourgeoise, garde royale & feigneuriale. Il ya aussi la garde gardienne pour la conservation des privileges de certaines personnes. GARDE-MAGASIN, Marine, c'est un commis chargé de tenir état de tout ce qui entre & fort des magasins qui font dans un port, foit pour la construction, armement ou désarmement des vaisseaux. On donne aussi en garde la justice & L'ordonnance de Louis XIV, pour les ar-plusieurs autres choses; c'est de là que mées navales & arsenaux de la marine, certains juges ne font appellés que jugesdu 15 avril 1689, regle les fonctions des gardes ou gardes seulement de telle gardes-magasins, & leur preferit ce qu'ils prévôté. doivent observer. (Z) Enfin, plusieurs autres officiers ont le GARDE DE LA MARINE, ou GARDE-titre de garde, comme garde des seeaux, MARINE. Ce font de jeunes gentilshom-garde des rôles, garde - marteau, &c. mes choisis & entretenus par le roi dans ses ports pour apprendre le service de la marine, & en faire des officiers. Ils font par compagnies, distribuées dans les ports de Brest, de Toulon & de Rochefort. Nous allons expliquer ces différentes fortes de gardes, en commençant par la garde des personnes. GARDE D'ENFANS MINEURS, appellée dans la basse latinité bailia, ballum, warda, & en latin plus correct cuf |