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H. DE BORNIER, E. CAMPARDON, J. CLARETIE, F. COPPÉE, E. COTTINET,
G. DEPPING, V. FOURNEL, J. GUILLEMOT, F. HILLEMACHER,
A. HOUSSAYE, H. DE LAPOMMERAYE, G. LARROUMET,
CH.-L. LIVET, J. LOISELEUR, P. MESNARD,

L. MOLAND, A. DE MONTAIGLON, E. NOEL, CH. NUITTER,
E. PICOT, L. DE LA PIJARDIÈRE, F.-P. RÉGNIER,
ED. THIERRY, E. THOINAN, A. VITU, ETC.

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POUR TOUTE LA FRANCE — ÉTRANGER, 13 FRANCS.

UN NUMÉRO: UN FRANC 50 CENT.

On s'abonne à la librairie TRESSE, 10, Galerie du Théâtre Français, ou par mandat sur la poste adressé à M. G. MONVAL, 79, boulevard de Clichy, auquel les manuscrits, communica. tions, demandes et réclamations devront être envoyés par lettre affranchie.

DOCUMENTS INÉDITS

L'ORIGINE DU REGISTRE DE LA GRANGE ET QUATRE PORTRAITS A RETROUVER

Le fameux Journal de La Grange, dont on a si longtemps attendu la publication, et que la Comédie Française a fait luxueusement imprimer à ses frais en 1876, a été justement appelé par M. Edouard Thierry « le Livre d'Or de la Maison de Molière. » Il est le seul témoin de la vie quotidienne du Maître, l'historien fidèle du Théâtre qu'il avait fondé.

Comment cette précieuse relique n'avait-elle été mentionnée dans aucun inventaire des Archives de la Gomédie? N'avait-elle donc pas été conservée, depuis la mort de La Grange, avec les autres registres du Théâtre? N'appartenait-elle pas à la Société, mais à son auteur, et dans ce cas, comment et à quelle époque était-elle entrée aux Archives de la Comédie Française?

Telles sont les questions que se posaient jusqu'à ce jour les érudits qui ont puisé dans ce registre unique les éléments de leurs travaux sur la vie de Molière, ceux-là même qui ont présidé à sa publication.

Une lettre, que nous avons retrouvée aux Archives de la Comédie, nous permet de préciser la provenance du précieux Journal.

Voici ce document :

A Monsieur

Monsieur Des Essards (sic), pensionnaire
du Roy, rue de Vaugirard,

Monsieur,

à Paris.

Mde Varlet, parente de Messieurs et Mesdames De la Grange (1) et Verneuil (2), vos anciens confrères, très sensible au cadeau qui lui a été fait l'année dernière à l'occasion du journal de monsieur Desgranges (sic), se recommande aujourd'hui à la bienveillance de votre Compagnie, persuadée qu'elle sera sensible au malheureux état où elle se trouve. Elle est depuids deux mois malade d'un cathare et d'une grosse fièvre, elle ne craint point de vous représenter que cet accident l'a jetté dans le plus grand détroit, n'ayant pour subsister elle et sa fille que quatre cent livres de revenu viager; elle se flatte, Monsieur, que votre Compagnie, connue par sa bienfaisance et en faveur de la mémoire de ses anciens confrères, voudra bien venir à son secours dans son besoin urgent, et elle en conservera une éternelle reconnaissance.

Cette Dame compte, aussitôt après son rétablissement qu'elle prévoit n'estre pas long, du moins elle l'espere, se retirer à la campagne avec sa fille, et, comme elle a les portraits de Messieurs et de Mesdames De la Grange et Verneuil, si ces tableaux étoient agreables à votre Compagnie, elle se feroit un véritable plaisir de les lui offrir.

(1) Charles Varlet de La Grange (1639 † 1er Mars 1691) et Marie Ragueneau de l'Estang (18 mai 1639 † 3 février 1727).

(2) Achille Varlet de Verneuil (1636 † 26 août 1709) et Marie ou Marotte Vallée (Th. du Marais au commencement de 1673).

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