très fortement reconnu par tous les adeptes. Le sel, le soufre et le mercure sont trois principes distincts; et réunis, ils ne forment qu'un mercure qui contient les vertus de tous trois. Il doit donc être regardé comme réunissant en lui la volonté, la puissance et la vertu du soufre et du sel métalliques: comme Dieu le père réunit en lui la volonté et la puissance de Dieu le fils, et de Dieu le Saint-Esprit, qui, quoique distingués en trois personnes, ne sont jamais séparés, et ne font toujours qu'un seul Dieu tout-puissant (1), de même que le sel, le sou (1) Il me semble, qu'au lieu de dire trois personnes en Dieu, on eût peut-être mieux dit : les trois perfections divines; les trois qualités d'un Dieu unique. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont trois essences personnifiées, trois choses qui n'en font qu'une; trois perfections en Dieu, procédant d'un seul et même principe; lesquelles forment la divine Trinité parce que de l'une de ces trois viennent les deux autres; existent par elle; se confondent en elle et ne s'en séparent point: parce que l'unité en Dieu ne saurait former, en en même temps, trois personnes séparées et luî: mais bien, trois qualités; trois vertus ; trois bienfaits. { སྐྱུ Et comme le créateur de toutes choses s'est manifesté ternaire dans tous les mixtes, ou productions des trois règnes de la nature, je n'ai pu me donner à moi-même une plus us forte preuve de l'existence de la très Sainte-Trinité; qu'en me disant ( ainsi que je le vois prouvé fre et le mercure, quoique trois principes quelquefois séparés dans le travail hermétique ne font qu'un seul mercure par leur réunion. Ce qui nous assure, nous prouve et nous dé dans le travail d'Alchimie) que le mercure parfait est le fondement le premier principe visible et la première qualité; dans le règne minéral, lequel contient les deux autres principes, sel et soufre; lesquels par leur union ne forment qu'un mercure, qui est la racine à laquelle se rattachent et se trouvent réunies les trois qualités différentes. Alors, l'on peut comparer le mercure métallique parfait, fondement de ce règne; au Père, comme créateur : le sel métallique ayant la qualité de fixer; au Fils, comme rédempteur : et le souffre métallique ayant la vertu colorante, ou de teindre; au Saint-Esprit, comme sanctificateur. Et tout cela nous prouvera, nous démontrera, que ces trois qualités, ces trois bienfaits, ces trois perfections, ou ces trois personnes, toujours réunies en Dieu, sont et forment, la perfection des perfections divines; et non trois Dieux, opérant, ou exerçant séparément, la toute puissance d'un Dieu unique. 1 C'est donc lui-même, qui est Dieu le père, Dieu le fils, Dieu le Saint-Esprit. Dans Saint-Jean l'Evangeliste, on trouve: Jésus-Christ dit à ses apôtres, après avoir soufflé sur eux: recevez le Saint-Esprit; mes paroles sont esprit et vie, et sont les mêmes que celles de mon père, qui m'a envoyé.3, te montre l'existence de la sainte Trinité, laquelle se manifeste dans toutes les productions des trois règnes de la nature par le sel, le soufre et le mercure que presque tous les mixtes contiennent et qui en sont les principes cons Si je fais les œuvres de mon père, vous devez croire que le père est en moi, et que je suis dans le père. CHAPITRE VIII. Verset 29. 6 t,【ཉྫཱརོ། Celui qui m'a envoyé est avec moi, et ne m'a point laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Si je juge, mon jugement est véritable, parce que je ne suis point seul : mais moi et mon père, qui m'a m'a envoyé. Je suis sorti de mon père, et je suis venu dans le monde; maintenant je quitte le monde, et je retourne à mon père. Alors il est prouvé par ce qui est dit ci-dessus : que le verbe procède du père, et le Saint-Esprit, du verbe : et que le verbe est la parole du père; et le Saint-Esprit, la parole du père et du fils. De tout ce dont on a besoin dans le travail. Dans le travail pour faire la pierre philosophale nous avons toujours des fusions à faire, des sels à employer pour purifier et fondre les matières servant à l'ouvrage; des lavages, d'amalgames, une pâte métallique qu'il faut amener à sa perfection et blancheur : à quoi nous parvenons par le moyen de très bon vinaigre distillé. Nous n'employons ordinairement que des mercures, et ceux qui peuvent convenir se se vendent, On peut se servir de ceux revivifiés du cinabre, et même aussi de celui qui pourrait s'extraire de l'antimoine. Nous nous servons des corps ou des esprits qu'ils contiennent. Nous employons des sels, des soufres et des mercures, de fournaux, de mortiers, de creusets, de linges, de flacons, de pelles et pincettes, de charbon de bois: on pour : rait, pour épargner, employer celui de pierre : de beaucoup d'eau élémentaire L'eau de rosée ne peut nous servir, il nous suffit de la voir descendre en pluie, et de la voir remonter en air mais il faut que les eaux employées soient bien filtrées, bien claires et très dépurées. Nous rejetons les crasses pour rendre le tout bien net. Nous employons des métaux qu'il faut toujours choisir purs, sains et vigoureux: sans ces précautions on perd son temps et son argent. Et dans toutes les opérations et cours du travail nous avons besoin de prendre beaucoup de patience, et de porter aussi beaucoup d'attention à tout, ainsi qu'au poids juste des matières qu'on y emploie. Il faut enfin que la personne labourant au grand œuvre, sé pénètre bien que l'ouvrage d'alchimie ne peut se faire que par le moyen du feu, que lui-même n'est qu'un feu, et qu'il ne et doit y employer que de charbons, de sels et de soufres pour faire les fusions et les dépurations des matières dont il se servira.10 |