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« autres facultés s'en ressentaient, qu'ainsi sa vo«<lonté dans la majorité des cas était amoindrie, « au point même quelquefois de n'avoir plus « qu'une prise très-douteuse sur les détermina«<tions, et les cas exceptionnels qu'on peut citer « sont très-rares. La règle générale est que l'âme <«< est plus esclave dans le sommeil que dans la « veille. Il en est de même de l'intelligence; pres« que toujours elle s'exerce d'une manière confuse « et bizarre. Sur cent rêves, il y en a deux ou « trois tout au plus qui font exception et sur les« quels l'intelligence intervient pour les dominer « et leur imprimer une direction. On peut en dire « autant du sentiment qui s'obscurcit tellement « que la plupart des rêves s'oublient au réveil, << mais lorsqu'il y a souvenir, la conscience de « l'identité personnelle se maintient et se re« trouve. Nous avons vu que pendant le sonimeil, « le rêve remplace la pensée, que comme la pen«sée est le produit ordinaire de l'action de l'âme « sur la sensibilité externe, le rêve est le produit «de la même action sur la sensibilité interne et << qu'ainsi que l'âme ne pourrait point rester sans << penser dans la veille, elle ne demeurait pas sans « rêve dans le sommeil. »

Nous avons vu et où avons-nous vu si ce n'est dans le cours du mémoire? est-ce que ce résumé substantiel de ce que la science psychologique

imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2.

moderne peut dire de plus exact sur le sommeil, ne devait pas vous prémunir contre les précipitations de votre jugement? Est-ce que la doctrine qui y est contenue ne méritait pas votre examen? Je le dis, la main sur la conscience et en toute sincérité, votre rapport n'a pas fait avancer d'un pas la question du sommeil, la science ne peut y puiser aucun élément, et quiconque s'est occupé de la matière, rencontrera plus de clarté et plus de profit à la lecture de ma lettre. Et pourtant votre esprit est infiniment supérieur au mien ; c'est que j'ai fait de ce sujet une étude qui date de dix années, et que vous et vos confrères ne l'avez pas assez approfondi. Vous l'avez proposé au concours, sans l'avoir bien médité et surtout sans être assez préparés. Mais alors il eut été digne et convenable d'entrer dans la voie que je vous ouvrais; n'avais-je pas indiqué toutes les éditions dont je m'étais servi, les pages, les colonnes mêmes; ne pouviez-vous me suivre dans cet examen laborieux, vérifier les textes et l'exactitude de mes traductions, vous mettre enfin au courant des questions que les siècles passés ont léguées à leurs successeurs? Cela aurait pris du temps, et qui vous pressait pour le jugement de ce concours, dont le prix ne devait être décerné qu'en 1855? Je ne m'attendais certes pas à voir l'école philosophique française, dont vous êtes les plus illustres représentants, traiter aussi dédai

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gneusement l'histoire, dont on ne pouvait ici se passer plus que dans tout autre problème, sous peine de n'aboutir qu'à un roman psychologique plus ou moins intéressant, où l'on remplace par des fleurs de rhétorique ou par de stériles bavardages, l'austère vérité. Car enfin, quelle idée, quel aperçu pouvons-nous puiser sur le sommeil dans le mémoire no 2 ou dans le mémoire no 5, qui ont tous eu la prétention de se passer de l'histoire et de ne pas s'inquiéter de ce qu'on ait dit ou pensé avant eux? rien, rien, rien... ce n'est pas quelque chose, c'est le néant. Point de réponse aux questions capitales, ils les ignorent tout à fait. Et que ces deux auteurs me pardonnent si je juge de leur travail à travers votre rapport qui en présente, dit-il, une analyse fidèle. Voilà à quels resultats on arrive sans l'histoire. On est pareil au navigateur qui vient tenter des mers à lui inconnues, sans consulter les cartes dressées par ceux qui l'ont précédé. L'écueil et le naufrage sont au bout.

En résumé, vous aviez reproché à mon travail d'être trop physiologique, je vous ai prouvé par une analyse exacte qu'il s'occupait presque exclusivement de psychologie. Vous disiez que je ne m'étais livré à l'examen de la question des facultés de l'âme dans le sommeil qu'à la fin et par accident, et j'ai établi que le problème m'avait cap

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tivé pendant tout mon mémoire. Je vous ai convaincu d'inexactitude sur votre assertion qu'une de mes opinions était hésitante, en vous défiant de me citer aucun texte douteux, en en rapportant d'autres qui prouvent l'énergie de mes convictions sur ce point. Enfin, vous m'accusez de ne pas avoir traité les questions capitales, et je vous ai démontré que c'étaient les autres concurrents qui les ignoraient, et que vous-même n'étiez as très-bien fixé à cet égard, pour n'avoir pas voulu recourir à l'histoire. Ces accusations que je dirige et que je prouve contre la section de philosophie et contre vous sont fort graves. Aussi faut-il tout mon ardent désir du progrès de la science, pour rompre un silence que mon humilité me commandait. J'attendrai, pour donner la plus grande publicité à ma lettre, que vous y ayez répondu, si bon vous semble, je m'engage à faire imprimer la réponse à la suite.

Dans une prochaine lettre, je m'occuperai du somnambulisme naturel et symptomatique, et je ferai voir que mes solutions ne méritaient pas non plus le dédain que vous en avez fait.

En présence du contenu de ma lettre, il ne me convient plus de garder l'anonyme. Aussi, je me signe en vous donnant l'assurance de mon estime profonde.

ANDRÉ PEZZANI.

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Monsieur,

J'en étais resté dans ma dernière lettre, à l'analyse de la première partie de mon mémoire sur le sommeil, et je vous ai pleinement convaincu de tous les reproches que j'adresse à votre rapport. Nous en sommes arrivés au somnambulisme naturel qui fait le sujet de la deuxième partie. Après avoir recueilli dans le chapitre Ier tous les faits les plus intéressants de somnambulisme rapportés par les auteurs, je passe aux théories, et suivant ma méthode ordinaire, que je maintiens comme excellente, malgré l'avis contraire de la section de philosophie, je m'occupe tour à tour de l'opinion des anciens et des modernes ; je cite d'abord les propres paroles d'Aristote: « Plusieurs entrent << en mouvement dans leur sommeil et font beau« coup d'actions qui appartiennent à des gens « éveillés. Mais ce n'est pas sans quelque imagina«tion et sans une sensibilité d'une certaine es« pèce (1) ».

(1) De somno et vigiliâ. p. 1462, B. cap. 2.

Imprimerie de L. MARTINET, rue Mignon, 2.

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