261 CONNAISSANCES MÉDICO-CHIRURGICALES, GOURAUD, A. TROUSSEAU, J. LEBAUDY; ACCOMPAGNÉ DE DOUZE PLANCHES D'ANATOmie de régionS DE GRANDEur 1858. 1859. 40 FR. POUR PARIS; 42 FR. POUR LES DÉPARTEMENTS. UNIVERSIDAD CENTRAL On souscrit AU BUREAU DU JOURNAL, MEDICINA BIBLIOTECA DE LA FAC.DE MÉDICO-CHIRURGICALES. N. 1.- JUILLET 1838. 1.-CLINIQUE. — MÉMOIRES ET OBSERVATIONS, I. La traite des noirs considérée comme la cause de la fièvre jaune, par M. le docteur Audouard, ancien médecin principal des armées. 1 | La fièvre jaune de Barcelone de 1821 et celle du port du Passage de 1823 ayant été introduites dans ces deux pays par des bâtiments qui avaient fait la traite des noirs, je trouvai là l'occasion d'une question nouvelle, et en 1824, je communiquai mes recherches sur ce point l'Académie royale des sciences de l'Institut. Les temps qui se sont écoulés ayant fourni quelques données confirmatives, je proposai à M. le ministre des Relations extérieures une série de questions à soumettre à MM. les consuls français en Amérique; sorte d'enquête qui devait servir à la solution du problème dont je m'occupais; ces questions parurent dans le Moniteur du 24 octobre 1856, dont un exemplaire fut envoyé à chaque consul, par les soins de M. le ministre; elles étaient ainsi conçues, savoir: " «<lo Si la fièvre jaune a été moins observée depuis dix ans que dans les temps antérieurs dans les pays où elle régnait autrefois. » 20 Si cette différence tient aux localités ou à des relations commerciales particulières à l'Amérique. >>30 Si la diminution ou l'abolition de la traite des noirs a pu y contribuer. » 4o Si, dans la supposition que l'on fasse encorè la traite, les lieux où on la pratique sont encore sujets à la fièvre jaune. » 5o Si les bâtiments qui servent à ce trafic sont lavés avec plus de soin qu'autrefois, ou si la traite se faisant moins en grand et avec plus d'humanité, ces bâtiments ne sont plus des foyers d'infection. »60 Si les pays qui se sont séparés des métropoles, comme Vera-Cruz, Saint-Domingue et autres lieux, sont moins sujets à la fièvre jaune qu'avant leur indépendance. >>70 Si les ports de mer où elle s'est montrée, quoiqu'on n'y fit pas la traite, ne recevaient pas des bâtiments qui avaient servi à ce com Monsieur, Les questions que vous nous faites l'honneur de nous adresser relativement à la fièvre jaune, pour être traitées dans l'ordre où elles sont exposées, exigeraient des documents que nous n'avons pas, du moins pour les pays qui nous sont étrangers, et qu'il nous est impossible de nous procurer pour le moment. Ces questions, pour la plupart, doivent être considérées d'après des faits authentiques, car tous raisonnements hypothétiques ne pourraient qu'éloigner du but que l'on se propose et embrouiller la question. Nous vous avouerons donc qu'il nous est impossible de répondre à l'enquête que vous nous avez adressée, du moins comme l'entend M. Audouard, et selon l'instruction que, sans doute, vous avez reçue à ce sujet. Dans l'instruction et les questions sur la traite des noirs considérée comme l'occasion de la fièvre jaune, tout nous paraît obscur et en contradiction évidente avec l'expérience de tous les temps, de tous les lieux, et avec ce que chaque médecin de nos jours a pu observer dans les pays où cette maladie est endémique. Nous avons donc balancé d'après cela, si nous répondrions à votre confiance, lorsque nous avons |