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DE

LA NOBLESSE,

CONTENANT les Généalogies, l'Hiftoire & la Chronologie des
Familles Nobles de France, l'explication de leurs armes, & l'état
des grandes Terres du Royaume, aujourd'hui poffédées à titre de
Principautés, Duchés, Marquifats, Comtés, Vicomtés, Baron-
nies, &c. foit par création, par héritages, alliances, donations,
fubftitutions, mutations, achats, ou autrement.

ON a joint à ce Dictionnaire le Tableau Généalogique, Hiftorique,
des Maifons Souveraines de l'Europe, & une Notice des Familles
étrangères, les plus anciennes, les plus nobles & les plus illuftres.
Er à la fin de chaque Volume ou de chaque Lettre, on trouvera les
Noms & Armes des Familles Nobles fur lefquelles on n'a point
de Mémoires.

reçu

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Chez

A PARIS,

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La Veuve DUCHESNE, Libraire, rue S. Jacques, au Temple du Goût.
DURAND, le neveu, Libraire, rue S. Jacques, à la Sageffe.

Et L'AUTEUR, rue Saint-André-des-Arcs, entre l'Hôtel d'Hollande,
& la rue des Grands - Auguftins.

M. DCC. LXXI.

AVEC APPROBATION ET PRIVILÉGE DU ROI,

AVIS AU RELIEUR.

DEux Cartons à placer pages 265, 266, 267 & 268.

LEs trois premieres Lettres de l'Alphabet, beaucoup plus nombreuses que les autres, forment dans tous les Dictionnaires au moins un tiers de l'ouvrage. Elles fourniront dans celui-ci plus de trois Volumes; mais pour diminuer le nombre de ceux que pourront fournir les autres Lettres, je vais prendre, pour le troifieme Volume & les fuivans, le parti de ferrer la matiere: c'est le feul moyen de ne point trop charger le Public, même en faisant ufage de tous les Mémoires qu'on m'a fait paffer & qu'on me promet encore.

Je donnerai, comme je l'ai promis, un Volume au moins de quatre mois en quatre mois, & j'espère que tout l'Ouvrage fera imprimé pour la fin de l'année 1772. Les Mémoires qui me parviendront trop tard feront renvoyés à la fin du Volume où leur lettre fe trouvera, & la Table que je place à la tête ou à la fin de chaque Volume, en indiquera la page; mais fi quelques-uns de ces Mémoires m'étoient remis après le Volume imprimé, je me verrois alors obligé de les renvoyer au dernier Volume.

Plufieurs perfonnes de confidération m'ont fait l'honneur de m'écrire pour fçavoir fi j'étois l'Auteur des ETRENNes de la NOBLESSE Pour l'année 1771, qui fe débitent chez Defventesde-la-Doué, Libraire, rue Saint-Jacques, vis-à-vis le Collége de LOUIS LE-GRAND; & fi ces ETRENNES étoient une fuite du CALENDRIER DES PRINCES ET DE LA NOBLESSE DE FRANCE, donné tous les ans depuis 1762, jusqu'en 1769 inclusivement, qu'on trouve chez la Veuve Duchefne, Libraire, rue SaintJacques, au Temple du Goût; & qu'en 1770 je n'ai interrompu que pour me livrer tout entier au travail de ce DICTIONNAIRE DE LA NOBLESSE, in-4°.

J'ai répondu à ces perfonnes, & j'avertis auffi ceux qui veulent bien s'intéreffer à mon travail:

1o. Que je fuis l'Auteur des ETRENNES A LA NOBLESSE pour 1770, mais non des ETRENNES DE LA NOBLESSE pour 1771.

92

°. Que ces ETRENNES A LA NOBLESSE (petit in-16 de pages) ne contiennent que les Maifons titrées à la Cour, & finiffent par un état actuel des Maifons Souveraines de l'Europe, l'Auteur des Affiches des Provinces a bien voulu déprime afin de faire valoir les ETRENNES DE LA NOBLESSE pour 1771.

que

3°. Que j'ai cédé ce petit Ouvrage avec le Privilége au ficur Lacombe, Libraire, rue Chriftine, dans l'efpérance, fuivant fa promeffe, qu'il fe chargeroit de mon DICTIONNAIRE; mais promeffe dont il s'eft retracté par une lettre du 18 Février 1770, par laquelle il m'a mandé que fes affaires ne lui permettoient pas pour le préfent de fe charger d'une fi grande entreprise.

Et 4°. Que d'après cette lettre il a jugé à propos, fans m'en rien communiquer, de difpofer du Privilége & du petit fonds de ces ETRENNES A LA NOBLESSE, en faveur du fieur Defventes-de-la Doüé, qui, s'étant imaginé que ces ETRENNES A LA NOBLESSE OU DE LA NOBLESSE (car c'eft ainfi qu'il les intitule) étoient une fuite du CALENDRIER, a chargé un de ses Auteurs (M. CHARPENTIER) de lui arranger cet Ouvrage pour le donner du même format & de la même groffeur que mon CA

LENDRIER.

C'eft un procédé qui commence à devenir à la mode de la part de certains Auteurs & de certains Libraires; & voilà pour ma part déjà trois de mes Ouvrages depuis peu d'années pillés & incorporés dans d'autres.

Pour prouver au fieur Defventes-de-la-Doué que je n'ai point fait ceffion du CALENDRIER fous le titre d'ETRENNES A LA NOBLESSE Pour 1770, je le renvoye 1°. au Traité passé entre le fieur Lacombe & moi pour ces ETRENNES A LA NOBLESSE; 2o. à la Préface de ce petit Ouvrage; & 3°. au Profpectus de mon préfent DICTIONNAIRE, où il eft dit, page 5, « qu'après » avoir conftaté dans ce DICTIONNAIRE & déposé en quelque » forte les titres de la Nobleffe, je donnerai tous les ans l'AL"MANACH DE LA NOBLESSE De France, in-8°. qui fera une » forte de fupplément à ce DICTIONNAIRE, fur l'état actuel » de chaque Famille quant aux naiffances, mariages & morts",

Or ces ETRENNES À LA NOBLESSE, petit in-16 de 92 pages (qui ne contiennent que l'état actuel des Maifons titrées à la Cour, & que j'ai cédées avec le Privilége au fieur Lacombe) font-elles cet ALMANACH DE LA NOBLESSE que je promets & que j'ai annoncé dans mon Profpectus, & que je donnerai au plus tard après l'impreffion de ce DICTIONNAIRE ? J'en fais Juge le Lecteur équitable, & le fieur Defventes-de-la-Doüé lui-même, qui a cru avoir acquis du fieur Lacombe, l'extrait de mon DICTIONNAIRE DE LA NOBLESSE.

Les perfonnes qui auront des Mémoires à envoyer, font priées d'en affranchir le port; & Meffieurs les Soufcripteurs de retirer le premier & ce fecond Volume, & de foufcrire pour

le troifieme.

DICTIONNAIRE

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DARTHE (de la): c'est une Seigneurie anciennement compofée des quatre Vallées, d'Aure, de Neftez, de Magnoac, & de Barrouffe, dont la Barthe eft le chef-lieu. Ce petit Pays fait les limites de l'ancien Comté de Cominges, qui s'étend fur la frontiere d'Espagne, & eft enclavé, pour la plus grande partie, dans les Monts - Pyrenées. Ses anciens Seignears l'ont poffédé fous le titre de Vicomté. Il fut réuni à la Couronne, après la mort du dernier Comte d'Armagnac, fous le régne de Louis XI, en 1481.

Ce Pays a donné fon nom à l'ancienne & illuftre Maifon de LA BARTHE, qui defcend des anciens Comtes d'Aragon, dont elle a retenu les armes, qui font : d'or, à 4 pals de gueules, & une tête de bouc pour cimier. Voyez l'Histoire de Bearn par M. de Marca; Oihenart, notice de Gafcogne, pag. s2s; l'Hiftoire des Grands Officiers de la Couronne, tom. VII, pag. 208 & fuiv. celle du Languedoc, &c.

Cette Maifon qui a donné un Maréchal de France, un Gouverneur de Paris & de l'Ile de France, deux Archevêques d'Auch, un Evêque d'Albi, un de Lectoure, & un de Toulouse, des Abbés Commendataires, &c. & a toujours fervi avec honneur & diftinction, fubfifte aujour

Tome II.

A

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