ogier. Introduction schon En commençant le travail important auquel nous nous sommes voué, nous avions bien prévu que de nombreux obstacles pourraient s'élever, qui rendraient plus difficile et plus pénible la tâche, déjà bien lourde, que nous nous étions imposée. Il fallait visiter les lieux que nous voulions décrire, dire ce qu'ils furent et ce qu'ils sont devenus, compulser les archives des plus petites localités ; à défaut d'archives, consulter les traditions, les auteurs qui nous ont précédés, puiser des renseignements auprès de ces hommes auxquels l'amour du pays donne le courage de vaincre l'ennui d'une étude aride; il faillait rectifier les erreurs trop nombreuses de ces écrivains qui décrivent presque toujours ce qu'ils 123107 n'ont pas vu. Un instant nous avons pensé que ces détails multipliés, et cependant indispensables, excéderaient nos forces; mais encouragé bientôt par le concours de tout ce que les communes comptent d'hommes lettrés dans les administrations civiles et religieuses, aidé même par les habitants de chaque localité que nous visitions nous avons compris que notre travail était utile, puisque nous lui devions d'être honoré d'aussi nombreuses sympathies; sympathies d'autant plus précieuses, qu'elles nous ont procuré des documents importants et que nous n'aurions pu obtenir nulle part, les ouvrages faits jusqu'à ce jour s'occupant généralement des villes, parlant peu des chefs-lieux de cantons, et ne disant presque jamais rien des communes. Ces documents inédits, isolés, nous n'avons eu qu'à les coordonner, et grâce au concours presque universel que nous avons eu le bonheur d'obtenir, nos lecteurs auront un travail complet, qui, s'il n'a pas le mérite du style et de ces phrases pompeuses, ornement des livres du siècle, aura du moins celui de ne donner que des faits d'une scrupuleuse exactitude. Il est d'ailleurs facile aujourd'hui de juger ce que peuvent nos faibles efforts. Un assez grand nombre de livraisons ont été publiées; la capitale et la seconde ville du royaume les ont accueillies avec une faveur qui nous permet d'espérer que la province du Forez, que nous offrons aujourd'hui à nos souscripteurs sera reçue avec la même bienveillance. Ce sera pour М |
