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BOULAC, ou BOULAQ, port du Caire, en Afrique, situé sur la rive droite du Nil, et dont la population est de 16,000 habitants, reçoit tous les bâtiments venant du Delta et de la Basse-Egypte. Sa situation entre Alexandrie et le Caire le rend important pour le commerce. On y remarque la douane, le bazar, les bains, les jardins et les magasins; il possède aussi une école ou collége et des fabriques de soieries et d'indiennes, qui occupent plus de 800 ouvriers. Ses édifices les plus beaux ont été consumés dans l'incendie que ce port a essuyé lors de l'attaque des Français dont nous allons parler. Le 20 mars 1800, une révolte éclata dans la ville de Boulac, au moment même où les Français combattaient contre les Ottomans à Héliopolis. Les habitants sortirent spontanément de leurs murs, couverts d'armes qu'ils avaient cachées, et attaquèrent avec fureur le fort Camin, qui n'avait qu'une poignée de braves à leur opposer. Le commandant fit canonner les assaillants, qui, malgré leur nombre, furent bientôt dissipés. Les plus furieux étant revenus à la charge, le général Verdier envoya des tirailleurs au secours de la garnison, et le quartier-général ayant aussi ordon

TOME VIII.

B

né une sortie pour seconder le feu du fort, les Egyptiens furent obligés de céder : ils se retirèrent en laissant 300 des leurs sur le champ de bataille. Cependant, de quelque côté que les Français se présentassent pour entrer dans la ville, les habitants de Boulac les recevaient à coups de fusil. Des beys et presque tous les chefs de l'ancien gouvernement entraient en même temps au Caire, et venaient répandre parmi le peuple le faux bruit de l'entière destruction des Français. Le général Kléber, partout victorieux, instruit des mouvements séditieux qu'ils étaient parvenus à susciter, et voulant arrêter à leur principe ces troubles naissants, envoya successivement les généraux Lagrange et Friant pour reconnaître et contenir les rebelles. Il fallait des munitions abondantes et un corps de troupes nombreux pour vaincre l'immense population de Boulac et du Caire. La politique voulait aussi qu'on achevât la conquête de l'Égypte. Lorsque ce pays serait en entier sous l'obéissance des Français, pensait-on, il serait aisé de déterminer les habitants du Caire et de Boulac à se rendre plutôt par la persuasion que par la force des armes : les Égyptiens prirent pour de la faiblesse cequi n'était

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