OU RECUEIL DES REGLES GRAMMATICALES DE LA LANGUE FRANÇAISE, D'APRÈS LES GRAMMAIRIENS MODERNES LES PLUS ESTIMÉS; SUIVI D'UN DICTIONNAIRE DE SYNONYMES: OUVRAGE ÉCRIT POUR SERVIR A L'INSTRUCTION DE Son Altesse Royale LA PRINCESSE VICTORIA D'ANGLETERRE. PAR F. GRANDINEAU, MAITRE DE FRANÇAIS DE SON ALTESSE ROYALE, ET PROFESSEUR DE LONDRES: SIMPKIN, MARSHALL ET CO. STATIONERS'-HALL COURT. 248. PRÉFACE. Lorsque je conçus le plan de la GRAMMAIRE ROYALE, je n'eus point la prétention de m'ériger en réformateur, ni en législateur présomptueux, d'assujettir à de nouvelles règles la langue harmonieuse qui produisit tant de chefs d'œuvre, sous la plume des Racine et des Boileau. D'illustres écrivains ont depuis long-temps rempli cette tâche avec bonheur, et n'ont laissé à leurs successeurs que le mérite de suivre leurs préceptes, et le devoir de transmettre, dans toute sa pureté, ce précieux héritage aux générations qui les remplaceront. Cependant il restait encore à accomplir un travail digne de quelque intérêt, œuvre de patience, de recherches et de soins, celui de recueillir dans les ouvrages qui ont été publiés sur la langue française ce que chacun d'eux renferme de sanctionné par le goût, rejetant toute longueur, toute idée vague et systématique, et du faisceau des meilleurs préceptes réunis, faire sortir un enseignement gradué, clair et général, destiné principalement aux personnes qui, déjà versées dans la connaissance de la langue, veulent cependant en approfondir l'étude. Tel est le but que je me suis proposé. L'atteindrai-je ? jose l'espérer. Les progrès faits sous l'inence de ces vues par une auguste éleve, ont encouragé mes essais. La pureté de sa diction, le choix heureux de ses expressions, Faisance qui caractérise ses entretiens dans cette langue, m'out permis de rapporter une partie de ces succès au choix des moyens, et m'ont donné la hardiesse de présenter le résultat de mon travail au public sous le patronage de l'illustre Princesse qui a daigné en agréer la dédicace. |