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GÉNÉRAUX ET PARTICULIERS

DE LA

LANGUE FRANÇOISE,

SUIVIS D'UN ABRÉGÉ DE VERSIFICATION.

PAR M. DE WAILLY, MEMBRE DE L'INSTITUT.

NOUVELLE ÉDITION,

Revue et augmentée par M. de WAILLY,
Proviseur du Lycée Napoléon.

Sur-tout qu'en vos écrits la langue révérée,
Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée.

BOILEAU.

PARIS,

AUG. DELALAIN, Imprimeur-Libraire, rue
des Mathurins S.-Jacques, No 5.

1810.

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Les exemplaires qui ne seroient pas revêtus de la signature du Libraire, sont désavoués comme contrefaits.

A. Delalain

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Sur cette douzième édition.

L'AUTEUR 'AUTEUR de cette Grammaire a voulu, par dessus tout, être clair, simple, et à la portée du grand nombre. C'est dans cette vue qu'il a banni de son livre l'appareil métaphysique, si peu utile, je dirois presque si étranger à la science dont s'environnent presque tous nos grammairiens modernes. Fidèle à ce plan, je n'ai rien changé au fond d'un ouvrage qui a reçu du public une sorte de sanction, dans 'accueil favorable qu'il en obtient depuis trente ans. Les additions que j'y ai faites sont, en grande partie, puisées dans les manuscrits de l'Auteur. Les suppressions que je me suis permises portent sur des discussions grammaticales qu'avoient fait naître des critiques depuis long-tems oubliées. J'ai extrait de ces discussions et mis en note ce qui pouvoit être de quelque intérêt : les autres changemens sont de peu d'importance, et ne roulent que sur des exemples pris de Saint-Evremont, Trublet et de Cailly, auxquels j'en ai substitué d'autres, puisés sur-tout dans Bossuet, Massillon, Racine et Boileau.

Frappé des bizarreries de notre orthographe, mon père, à l'exemple de plusieurs grammairiens célèbres, avoit proposé son plan de réforme (1). La

(1) Voyez l'Orthographe des Dames, chez Mérigot, quai de l'Ecole. Cet Ouvrage, au milieu de beaucoup de changemens impraticables, offre des vues très-saines et des recherches curieuses. Il seroit sur-tout à desirer qu'on adoptât les légères modifications que propose l'Auteur dans l'emploi des

accents.

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grande majorité du public s'est prononcée contre toute innovation de ce genre, et j'ai cru devoir déférer à son opinion, que je partage moi-même en rétablissant l'orthographe de l'Académie, soit dans le cours de cette Grammaire, où l'Auteur s'en étoit quelquefois écarté, soit dans le traité de versification, qu'il avoit entièrement soumis aux principes de sa nouvelle orthographe.

ΑΙ

EXTRAIT

DE LA PRÉFACE

DE LA DIXIÈME ÉDITION.

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J'AI intitulé mon Ouvrage, Principes généraux et particuliers de la Langue Françoise, etc. parce que je ne me suis pas contenté de donner des règles générales et élémentaires; j'ai tàché d'y renfermer les principes dont la connoissance est nécessaire à tous ceux qui ne se contentant pas d'éviter les fautes grossières, cherchent encore, soft qu'ils parlent, soit qu'ils écrivent, à s'exprimer d'une manière pure et même élégante. Dans cette vue, j'ai extrait des remarques de Vaugelas, de l'Académie, de Thomas Corneille, Bouhours., Ménage, et autres auteurs qui ont traité cette matière, tout ce qui m'a paru pouvoir faire aujourd'hui l'objet de quelque doute, et j'ai rapproché, sous un même point de vue, les choses qui ont rapport entre elles, et qui se trouvent éparses dans ces différens ouvrages.

Dans nos Grammaires françoises, on a, ce me semble, trop multiplié les termes de l'art; on s'est trop arrêté à les définir, on a traité fort au long ce qui est purement élémentaire,

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