DE L'ORTHOGRAPHE FRANÇOISE, EN FORME DE DICTIONAIRE; Dédié à Monfeigneur LE CARDINAL DE SOUBISE. Confidérablement augmentée fur la révifion & les corrections A POITIERS, Chez FRANÇOIS BARBIER, (Gendre & fucceffeur M. D C C. L X X X V. AVEC APPROBATION ET PRIVILÉGE DU ROI. ASON ALTESSE EMINENTISSIME MONSEIGNEU Ropor LE CARDINAL DE SOUBISE, 107 sup 2018S ÉVÊQUE ET PRINCE DE STRASBOURG, Sup an Stella GRAND AUMONIER DE FRANCE. timo mom son med sj allempel La protection honorable que feu Monseigneur le Cardinal de Rohan voulut bien donner à cet Ouvrage, que non seulement il me permit de décorer de son nom illustre, mais à la perfection duquel il eut encore · la bonté de contribuer, menhaodit à présenter à VOTRE ALTESSE EMINENTISSIME cette nouvele Edition, avec d'autant plus de confiance que quelques mains habiles l'aydnt retouchée, & y ayant fait bien des corrections & augmentations nécessairea, j'ose me flater qu'elle sera beaucoup plus exacte & plus súce lea précédentea, que & par conséquent plus Digne de paroître sous les auspicea de VOTRE ALTESSE EMINENTISSIME. De toutes les qualités sublimes qui vous caractérisent, MONSEIGNEUR, il ne me convient de m'arrêter qu'à votre goût éclairé pour les Sciences & les BelleaLettres, & à votre amour pour leur optogrès; c'est-à la lumiere de ces deux flambeaux que vous jugerez du mérite & de l'utilité de l'Ouvrage que je prends la liberté de vous offtir. Si à la bonté de le recevoir vous ajoutez la favour de l'approuver, je n'aurai plus de doute sur le suffrage du Public, & ce sera pour moi un nouveau motif, pour espérer que mon zele & mes soins poutont me procurer l'honeur de votre protection, à laquelle je borne toute mon ambition Je suis avec le plus profond respect, MONSEIGNEUR, AVERTISSEMEN T DU LIBRAIRE Suv la nouvele Edition CE DU TRAITÉ DE L'ORTHOGRAPHE FRANÇOISE. Er Ouvrage eft fi connu que nous n'avons pas befoin de les a cus prefque auffi-tôt qu'il a paru. Dès 1740, M. l'Abbé Goujet ne cut rien dire de trop, lorfqu'en parlant de ce Dictionaire dans fa Bibliotheque Françoife, il jugea que de tous les Traités d'Orthographe qui avoient paru jufqu'alors, aucun n'avoit égalé celui-ci, pour l'exactitude, l'ordre, la méthode & l'utilité que Ton pouvoir en retirer, & que le nom de l'Auteur (feu M. le Roy) iroit de pair avec ceux de nos Grammairiens les plus eftimés. Plufieurs Éditions faites & enlevées avec rapidité, ont juftifié la vérité de cet éloge. Les deux premieres ont été données fous les aufpices de M. LE NAIN, qui a été l'amour de notre Province, & qui a fait enfuite les délices de celle où fon mérite fupérieur avoit déterminé le Roi à le faire paffer. Cet illuftre Magiftrat qui ne ceffoit jamais de cultiver les Lettres, qu'il aimoit & qu'il protégeoit, mal-gré les Occupations multipliées, inséparables des emplois importans qui lui avoient été confiés, ne dédaigna pas de prendre cet Ouvrage fous fa protection. Il le connoiffoit, il l'approuvoit; & un fuffrage fi flateur nous annonçoit d'avance le fuccès qu'il devoit avoir, & qu'il a eu en effet. Tant de motifs de regrets ne doivent-ils pas nous rendre à jamais précieuse la mémoire de M. le Nain? Son Alteffe Eminentiffime Monfeigneur le Cardinal DE ROHAN ne porta pas un jugement moins favorable de cet Ouvrage. Ayant voulu le connoître par Elle-même, Elle le regarda comme un des plus riches préfens que l'on eût pu faire à la France faire à la France, pour le progrès & la perfection de notre Langue, que l'on peut nommer avec juftice la Langue de toute l'Europe. Mais fon Alteffe jugea en même temps que l'on rendroit ce préfent plus complet fi l'on pouvoit ajouter à ce Dictionaire d'Orthographe tous les mots |