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HISTORIQUE

ᎬᎢ

LITTÉRAIRE.

TOME XXX.

LIÉGE,

IMPRIMERIE DE V VERHOVEN-DEBEUR,

rue Devant-les-Carmes, 62.

1863-1864

AP 22 .584 v.30

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1. Le ministère des affaires étrangères adresse aux agents diplomatigues de l'empereur des Français la circulaire suivante :

Monsieur, lorsque les troubles actuels ont éclaté en Pologne, ils n'avoient encore que le caractère d'un acte de résistance à une mesure d'administration intérieure prise dans des conditions anormales. L'état de malaise où se trouvoit depuis quelque temps le pays augmentoit sans doute la gravité et la portée de cette crise. Elle n'en restoit pas moins purement locale avant la signature de la convention conclue entre la Prusse et la Russie.

Mais, devenue l'objet d'un acte international, la question changeoit de nature, et les cabinets étoient appelés à apprécier ces arrangements. Nous n'avons pas tardé à ètre instruits des dispositions du gouvernement de S. M. Britannique par les discours des ministres de la Reine devant le Parlement anglais, et une communication de la cour d'Autriche sur son attitude en Gallicie nous autorisoit à penser que le sentiment de cette puissance ne s'éloignoit pas du nôtre.

Il nous a paru cependant qu'une entente étoit désirable, préalablement à toute démarche officielle auprès du gouvernement prussien. Nous étions persuadés que les observations que les trois cabinets estimoient légitime et utile de faire parvenir individuellement à Berlin seroient tout aussi légitimes et plus utiles encore si elles y étoient portées simultanément dans des termes semblables; qu'un jugement présenté sous cette forme seroit plus autorisé, et qu'enfin la nécessité même d'amener les idées propres à chacune des parties à une expression commune seroit une garantie de modération et d'impartialité.

Le gouvernement de S. M. Britannique n'a pas adhéré à la démarche que nous etions disposés à faire. L'Autriche, de son côté, tout en adoptant notre manière de voir, ne s'est pas crue fondée à blamer officiellement une convention dont elle s'étoit bornée d'abord à décliner la solidarité.

Dans cet état de choses, le gouvernement de l'Empereur n'a plus aucune suite à donner à une proposition qui supposoit un accord Nous avons, toutefois, des raisons d'espérer que l'effet produit par la signature de la convention de Saint-Pétersbourg ne sera pas entièrement perdu, et que les deux cours contractantes tiendront compte de l'unanimité des observations que ces arrangements ont soulevées.

En ce qui nous concerne, nous continuerons à suivre ces événements avec le degré d'intérêt qu'ils sont faits pour inspirer.Nos devoirs à cet égard sont conformes à ceux des grandes puissances placées dans la même position que nous. Les efforts que nous avons tentés pour que toute démarche des

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