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PARIS.

IMPRIMERIE DE CH. LAHURE ET C'e

Rues de Fleurus, 9, et de l'Ouest, 21

LETTRES

DE

MADAME DE SÉVIGNÉ

DE SA FAMILLE ET DE SES AMIS

RECUEILLIES ET ANNOTÉES

PAR M. MONMERQUÉ

MEMBRE DE L'INSTITUT

NOUVELLE ÉDITION

REVUE SUR LES AUTOGRAPHES, LES COPIES LES PLUS AUTHENTIQUES

ET LES PLUS ANCIENNES IMPRESSIONS

ET AUGMENTÉE

de lettres inédites, d'une nouvelle notice, d'un lexique des mots
et locutions remarquables, de portraits, vues et fac-simile, etc.

TOME HUITIÈME

PARIS

LIBRAIRIE DE L. HACHETTE ET C

BOULEVARD SAINT-GERMAIN

-

186a

A 48604S

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Je vous souhaite une bonne et heureuse année et que vous ne vous repentiez point d'avoir pris la ferme du Buron.

Pour vous répondre en peu de mots, je vous dirai que j'ai reçu votre lettre et que j'y vois la continuation de la mauvaise foi de la Jarie; cela me fait repentir de mes bontés; je fais chercher le procès-verbal que vous demandez.

Vous devez au moins avoir retenu au Buron le contenu du mémoire des meubles qu'ils vous ont donné, puisque c'est eux qui en demeurent d'accord; cela servira au moins à vous coucher quand vous irez.

Mon fils me conseille toujours de faire arrêter la Jarie pour ces treize cents francs1, que je veux avoir absolument

LETTRE 1006. Il y a ici 1300* dans l'autographe; toutes les
MME DE SÉVIGNÉ. VIII

I

1687

pour
M. d'Harouys, et de faire un peu de peur à Pasgerant;
car comme il est caution de ce dernier bail, cela le feroit
agir plus vivement.

Pour ce qui est du procompte fait à Nantes en 1680', où il me doit de reste de ce bail-là près de dix mille francs, c'est à vous, Monsieur d'Herigoyen, à qui je donne le soin de faire saisir les héritages de la Jarie, et ceux de feu la Bigotaye, qui étoit fermier avec lui de ce bail fini en 80; et vous en payerez, s'il vous plaît, tous les frais qu'il faudra que je paye, et que je vous rendrai; et pour les quatre mille cent livres de cette année 86, qui est la dernière du bail de la Jarie, je prétends vous donner, pour la peine que vous aurez à recevoir cette dernière année, et tout le reste du compte de 1680, qui va à près de dix mille francs, vingt-cinq francs par mille francs, pour vous consoler un peu de tant de tracas; pour les treize cents francs de l'année 85, qui devoient être payés à M. d'Harouys, il y a plus d'un an, vous n'en aurez rien, et ce ne sera pas sur notre compte.

Voilà mes intentions: mandez-moi si vous en êtes content. Je parlerai aux banquiers quand vous aurez ramassé quelque somme assez considérable pour me la faire tenir par M. Paulus et M. Charpantier; ainsi travaillez, mon ami : plus je recevrai et plus vous recevrez aussi. Je suis affligée de votre voyage de Vannes : toutes mes affaires seront languissantes pendant ce temps-là. Mandez-moi de vos nouvelles.

M. DE RABUTIN CHANTAL.

autres sommes, dans ce paragraphe et dans le suivant, sont écrites en toutes lettres.

a. Voyez tome VII, p. 519, et la note 4.

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