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EPHEMERIDES

DU CITOYEN,

OU

BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE

DES SCIENCES

MORALES ET POLITIQUES.

Quid pulchrum, quid turpe, quid utile, quid non.

Sixieme Année.

HORACE.

TOME TROISIEME,

A PARIS,
Chez L'ACOMBE, Libraire, Rue Chriftine,

M. D'C C. LXXII.

Avec Approbation, & Privilege du Roi,

REGIA

MONACENSIS.

AVIS.

Les Perfonnes qui defireront recevoir tous le mois ce RECUEIL moral & politique, peuvent foufcrire dans toutes les Villes & Bourgs du Royaume où il y a bureau de pofte, en remettant l'argent au Directeur de la Pofte avec une lettre d'avis adreffée à M. DU PONT, Auteur des Ephémérides du Citoyen: A Paris, rue Saint Jacques, vis-à-vis les Dames de la Vifitation de Sainte Marie.

En Allemagne, on peut s'adrefler au Directoriat général des poftes impériales, à Francfortfur-le-Mein.

On auffi fe faire infcrire dans toutes les peut Villes de l'Europe chez tous les principaux Libraires qui ont des relations avec Paris, & qui feront venir les Volumes par leurs Correfpondants.

Le prix de la foufcription pour les douze voLumes, de neuf feuilles chacun, ou environ 226 pages d'impreffion, eft de dix-huit livres à Paiis, & de vingt quatre livres en Province. On les reçoit francs de port.

EPHEMERIDES

DU CITOYEN,

OU

BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE

DES SCIENCES

MORALES ET POLITIQUES.

Sixieme Année. TOME TROISIEME.

PREMIERE PARTIE.

PIECES DÉTACHÉES.

No. PREMIER.

LETTRE de M. de G. à M. le

Marquis de M. fur les Fermiers de l'Artois, en réponse à celle qui a été inférée dans le dernier Volume de l'année derniere.

A Arras, ce 10 Juin 1772.

J'AI trop tardé, Monsieur, à vous remercier des éclairciffements que vous avez bien voulu me donner. Ils ont déjà fervi à convertir plufieurs personnes; mais vous ne fauriez croire combien le préjugé contraire à vos maximes eft enraciné dans un grand nombre de têtes d'ailleurs bien organifées. Vous voyez beaucoup de gens de ce pays ci: tâchez, je vous conjure, de les éclairer.

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J'ai trouvé ma lettre & l'extrait de la

1

vôtre, Monfieur, dans les Ephéméri-
des je ne fais fi cela ne m'attirera pas
ici quelque querelle; car j'ai nommé
pofitivement des gens que je refpecte
d'ailleurs, & qui trouveront peut-être
très mauvais que je m'avife de les criti-

quer. Je n'ai pourtant cherché que le
bien. J'ai jetté depuis fur le papier quel-
ques autres obfervations qui ont produit
leur effet fur ceux à qui je les ai mon-
trées. Je les joins ici, & fi vous croyez,
Monfieur, qu'elles puiffent être utiles
'ailleurs, je vous les abandonne.
Je fuis avec refpe&t, &c.

QUESTION.

Peut-on olliger le cultivateur à cultiver
pour un autre qui fera la récolte ?
Il ne faut pas confondre, comme on
fait quelquefois, les demandes que font
certains habitants de village, pour
qu'on oblige un fermier à labourer leurs

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