DU CITOYEN, OU BIBLIOTHÉQUE RAISONNÉE DES SCIENCES MORALES ET POLITIQUES. Quid pulchrum, quid turpe, quid utile, quid non Chez A PARIS, NICOLAS-AUGUSTIN DELALIN, Libraire, LACOMBE, Libraire, Quai de Conti. M. DCC. LXVIL Avec approbation, & Privilege du Roi. B-t. EPHEMERIDES DU CITOYEN, O U BIBLIOTHEQUE RAISONNÉE DES SCIENCES 1767. TO ME ONZIEM E. PREMIERE PARTIE No. PREMIER. TROISIEME Lettre de M. B. Jur la Dépravation de l'Ordre légal. Eph. 1767. Tom. XI. A Du 23 Août 1767. NE croyez pas, Monfieur, que je dédaigne l'Hiftoire, je penfe au contraire que la pire des ignorances pour une Nation, eft celle des faits & geftes, des vertus & des travaux, des vices même, & des défordres de ses peres. Je pense en général, que de même, qu'il n'est point dans le corps humain de principe de deftruction qui n'ait à côté fon principe réparatoire, & que l'un & l'autre même ne font qu'un, dont l'action eft utile & nuifible, felon la direction que lui prefcrivent les accidents locaux; que de même que la pluie qui noie un champ & en fertilise un autre n'eft point un mal en foi, de même il n'eft point de bien qui ne puiffe dégénérer en mal; ainfi il n'eft, je le fais aucune forte d'inftitution qui n'ait eu fes avantages. La diguité de moeurs, la nobleffe, la franchise, la générósité, |