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TRAVAUX

D'HERCULE-

TROISIEME PARTIE:

DIALOGUE

Entre Hemskerke & Mylord Paget.

A PARIS,
Chez CLAUDE MAZUEL, Impriment
& Libraire, rue Saint Jacques, devant
la rue du Plâtre, dans la Maison
de la vieille Pofte.

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PA

Extrait du Privilege du Roy.

AR grace & Privilege du Roi, donné à Paris le 7. Janvier 1693. Signé par le Roy en fon Confeil, BOUCHER. Il eft permis à CLAUDE MAZUEL, Imprimeur & Libraire à Paris, d'imprimer un Livre intitulé Las TRAVAUX D'HERCULE, en un ou plufieurs que bon luy femVolumes, & autant de fois blera, & iceluy vendre & debiter par tout le Royaume, pendant le temps & efpace de fix ans: Faifant Sa Majesté tres-expreffes deffenses à tous Imprimeurs, Libraires & autres, de contrefaire ledit Livre, d'en vendre de contrefaits, ny d'Impreffion étrangere, à peine de Trois mille livres d'amende, confifcation des Exemplaires, & de tous dépens, dommages & interefts; ainfi qu'il eft plus au long contenu audit Privilege.

Registré fur le Livre de la Communauté des Imprimeurs Libraires de Paris, le 9. Jan & vier 1693. Signé P. AusourN, Syndic.

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A

HEMSKERKE.

Hah! Monfieur le Mylord Paget,
vous foyez le bien venu dans Andrino-
ple avec vôtre Caractere representatif; &
qu'efperez-vous faire en ces Quartiers ?
M. PAGET.

La Paix entre les deux Empires.
HEMSKERKE.

Si c'eft- là le but de vôtre Miffion, vous pouviez vous difpenfer de la peine que vous avez prife. Non, croyez - moi, je vous le dis fincerement, vous ne ferez rien ici, remontez fur vôtre Guilledin; nôtre Poudre eft éventée, & nos Amorces ne prendront point.

M. PAGET.

Je ne pretens pas fortir d'ici fans bête vendre, encore faut-il faire une tentative; Pourquoi voulez-vous qu'on ne m'écoute pas fi je propofe des chofes raisonnables ?

HEMSKERKE.

Retournez veus-en, vous dis-je, vous ne 3. Partie

A ij

fçavez point en quel état font ici les afaires, & on nous les peint dans nos Contrées tout autres que vous ne les reconnoîtrez fi vous y reftez & que vous pratiquiez un peu la

Porte.

M. PAGET.

Mais ne croyez-vous pas qu'en ofrant au Sultan de rendre la Drave & la Teyffe, les bornes des deux Empires, & lui donnant même le Pont d'Effex, afin que l'Esclavonic qui lui demeureroit fût entierement à couvert de l'incurfion des Allemans; Ne croyez-vous pas, dis-je, qu'en lui faifant ces offres il en acceptera le parti ?

HEMSKERKE.

C'eft ne lui rien offrir que ce que l'Empereur a déja voulu lui donner; mais le Turc n'en a pas voulu feulement écouter les propofitions, il faut bien d'autres avances pour pouvoir entrer en negotiation, & à vous parler franchement, à moins qu'on ne foit refolu à rendre Bude & toutes les Conquêtes, il n'y a rien à propofer.

M. PAGET.

Bude quoi la Capitale de la Hongrie, & que deviendroient tous les projets fondez fur l'Electorat qu'on y veut établir? Non, non, ne croyez pas que l'Empereur la rende jamais, & fi c'eft là une condition neceffaire pour la Paix, il ne faut que fe preparer à la Guerre. Mais au lieu de toutes ces offres que vous n'aprouvez pas, fi je declarois la Guerre au Turc de la part du Roy Guillaume

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