DE L'EGLISE M ET DU ND E, POUR SERVIR DE CONTINUATION A' L'HISTOIRE AVEC QUELQUES COURTES DISSERTATIONS ET REFLEXIONS CRITIQUES. Par BENEDICT PICTET, 'EST ici la feconde Edition de l'Hiftoire de l' XI. Siecle,qui parut l'an 1713. On a corrigé diverfes fautes qui s'y étoient glisfées, & on auroit peut-être fait d'autres changemens, fi les Lecteurs avoient eu la bonté de communiquer à l'Auteur leurs Remarques, qu'il auroit reçues avec reconnoiffance, & dont il auroit profité. On a fait quelques Additions en divers endroits. Mais on continue daffurer ceux qui liront cet Ouvrage, comme on l'a fait dans la premiere Edition; 1. Qu'on a rapporté fidelement ce que les Hiftoriens ont écrit. 2. Qu'on a marqué, autant exactement qu'on a pu, en quoi les Hiftoriens different; & qu'on a mieux aimé rapporter plufieurs fois le même fait, que d'oublier quelqu'une de ces differences. 3. Que comme il y a des évenemens dont on ne fauroit déterminer le tems, à cause de la prodigieufe diverfité des Hiftoriens; quelquefois on a dit le fentiment qui paroiffoit le plus vraisemblable, & quelquefois on s'eft contenté de narrer fimplement les faits. 4. Que comme il y a des évenemens qui font rapportez par divers Auteurs d'une maniere tout opposée, fans qu'on puisse juger qui a raifon; quelquefois on n'a fait que décrire ce qu'ont dit les Hiftoriens, fans rien déterminer ; quelquefois, on a tâché de les concilier. 5. Qu'on trouvera dans l'Indice, les divers lieux où il est parlé du même fait, quelquefois fort differemment; & cela fouvent parce que les Hiftoriens récitent la même Hiftoire fous des noms differens. 6. Qu'on a tâché de ne s'écarter jamais du caractere d'Hiftorien; & que quoique l'Auteur ne cache pas fa Religion, cependant, il seroit fâché de donner lieu à croire que l'amour de fa Communion l'emporte, ou lui fait difimuler les faits que les Hiftoriens récitent. 7. Qu'on a pris foin de ne rien dire, qui puisse choquer aucun Ordre ni aucune Communion. L'Auteur déclare que s'il a dit quelque chofe qui choque quelqu'un, ce n'a nullement été fon intention. Ceux qui le connoiffent, favent qu'il feroit très fâché d'offenfer la moindre perfonne. Il croit y être obligé, non feulement comme Chrétien, mais encore comme homme. 8. Que comme l'Auteur n'a pas pu avoir tous les Livres qu'il cite il n'a pas pu aussi remarquer plufieurs chofes qui y font,& qu'il n'auroit pas omifes: mais qu'il a pris soin de ne les citer que fur le rapport 2 des |
