Une saison en enfer

Couverture
République des Lettres, 24 mai 2012 - 64 pages

Texte original d'Une Saison en enfer suivie d'une biographie d'Arthur Rimbaud. En 1873, Rimbaud rejoint la ferme familiale de Roche et trace les premiers linéaments d'un "Livre païen" ou "Livre nègre" dont on devine qu'il s'agit de la future Saison en enfer. Après le drame bien connu de ses retrouvailles avec Verlaine au cours desquelles celui-ci le blesse d'une balle de pistolet, il regagne les Ardennes sans assister au procès. De retour au village de Roche, il y achève Une saison en enfer, sorte de "prodigieuse autobiographie psychologique" aux dires de Verlaine, éclairée de phénoménales lueurs et d'intuitions magiques. Tout en reniant l'Occident, le Christianisme et la loi du baptême, tout en se voulant "nègre" s'opposant aux Blancs misérablement civilisés, il mesure ce que la vie lui réserve: ses vingt ans devront entrer dans le monde du travail, connaître la loi du service militaire, participer à la vie du citoyen. Au cours des pages qu'il écrit dans la fièvre, il se cabre contre de telles nécessités, nous donnant ainsi une merveilleuse leçon de violence adolescente au nom d'une poésie à vivre. Dans Alchimie du verbe, il conteste également ce qu'il a pu écrire jusque-là. Imprimé à Bruxelles, grâce aux deniers de sa mère, et sorti des presses de l'Alliance typographique (Poot et Cie), Une saison en enfer ne sera pas distribué. Faute d'argent pour payer l'imprimeur, Rimbaud vient prendre six exemplaires, en dépose un à la prison pour Verlaine, distribue les autres à des amis et laisse le reste (près de 500 exemplaires) dans les locaux de l'imprimerie Jacques Poot où on les retrouvera intacts en 1900.

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