L'homme de cour

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République des Lettres, 30 nov. 2012 - 256 pages

L’œuvre de Baltasar Gracian, écrivain jésuite, que l’on peut rattacher à celles de Machiavel et de Castiglione, est l’une des plus représentatives du baroque espagnol du Siècle d’Or. Aujourd’hui classée sous l’étiquette du «conceptisme», esthétique littéraire initiée par Luis de Gongora, elle est pleine de doubles sens et de jeux de mots, et fourmille de traits psychologiques pleins de vérité et de piquant. L’auteur en a laissé la théorie dans son "Art et figures de l’esprit", qui fut le code de la vie littéraire espagnole jusqu’à la fin du XVIIe siècle. Mais ses ouvrages ont aussi exercé une grande influence en Europe sur un plan philosophique, inspirant notamment les moralistes français (La Rochefoucauld), Voltaire, puis, au XIXe siècle, Athur Schopenhauer et Friedrich Nietzsche. Plus récemment, Vladimir Jankélévitch, Jacques Lacan et le situationniste Guy Debord ont lu avec passion son traité sur L’Homme de Cour, intitulé originellement Oracle manuel et Art de la prudence, qui reste d’une modernité brûlante. L’ouvrage rassemble quelque trois cents maximes sur l’art de la courtisanerie. Au-delà des préceptes politiques individuels, c’est une profonde réflexion sur l’art de se gouverner soi-même, et plus généralement sur la condition humaine et mondaine.

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À propos de l'auteur (2012)

Écrivain et Jésuite espagnol, Baltasar Gracian est né en 1601 à Belmonte de Calatayud (Espagne). De nombreus auteurs contemporains tels Vladimir Jankélévitch, Jacques Lacan, Guy Debord, ont lu avec passion son essai sur l'art de la courtisanerie intitulé L'Homme de Cour, qui reste d'une modernité brûlante. Il est mort le 6 décembre 1658.

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