Don Juan en Sicile

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République des Lettres, 17 déc. 2017 - 192 pages

Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Vitaliano Brancati. Après leur éducation sentimentale avec les femmes délaissées par leurs maris au front, Giovanni et ses amis oisifs quittent Catane, ville dont "l'histoire est d'abord celle des regards", pour aller à Rome et dans les grands lieux de villégiature italiens, en quête de femmes et d'aventures plus parlées que réellement consommées. Ainsi rêvent-ils, de touristes septentrionales en prostituées sordides, en passant par une poupée de caoutchouc. Mais Giovanni va être regardé par la femme la plus convoitée de Catane, Ninetta dei Marconella. Cet amour va le transporter au point de tout abandonner pour se mettre au travail, guettant les regards de Ninetta dont il effleurera enfin les lèvres dans le train fantôme du luna-park. Ainsi, découvrant le sentiment de l'universel, se retrouve-t-il marié et installé à Milan. Giovanni est assiégé par les milanaises, persuadées de la virilité du don Juan sicilien. Il se laisse aller, dans la peur et l'ennui, à des relations faciles, puis finit par retourner en Sicile. Avant "Le Bel Antonio" et "Les Ardeurs de Paolo", "Don Juan en Sicile" est le premier roman d'une trilogie de Brancati sur le "gallisme" (de "gallo": coq), ces comportements masculins ostentatoires d'affirmation de séduction dont il nous donne la définition: "Mal commun aux hommes du Sud, pour qui le mot "honneur" trouve sa signification la plus élevée dans l'expression "se faire honneur avec une femme", le gallisme consiste principalement à faire croire qu'on détient une extraordinaire puissance virile."

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