L'Ombilic des limbes: suivi de Le Pèse-nerfs et autres textes

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République des Lettres, 24 oct. 2019 - 240 pages

Comme toute l'oeuvre d'Antonin Artaud, "L'Ombilic des limbes" échappe à toutes les tentatives de critique et de description habituelles. Le recueil comprend cinq poèmes en prose d'une essence indéfinissable, hermétiques souvent, mais tous jaillis de l'authenticité et du plus profond de la souffrance de l'auteur. Artaud y rencontre les amants Héloïse et Abélard puis Paolo Uccello qui se débat "au milieu d'un vaste tissu mental où il a perdu toutes les routes de son âme". Il rédige quelques textes épistolaires sur le cinéma, d'autres poèmes ainsi qu'une mini-pièce de théâtre surréaliste. "Le Pèse-nerfs", publié la même année que "L'Ombilic", est également un recueil de plusieurs textes, lettres et poèmes. Artaud s'y adresse à "vous", ses "amis", son lecteur, son psychiatre, André Breton, une femme (trois "Lettres de ménage"), et bien entendu à Artaud. Tous questionnements et obsessions qui seront également au centre des "Fragments d'un journal d'Enfer" et des textes de "L'Art et la Mort" qui complètent ce volume.

À propos de l'auteur (2019)

Écrivain, Théoricien du théâtre, dramaturge et essayiste français, Antonin Artaud est né le 4 septembre 1896 à Marseille. À partir de 1914, il fait des séjours en maison de santé, conséquence possible d'une méningite qui l'atteint à l'âge de cinq ans. Il devient comédien au théâtre puis acteur de cinéma. Il commence à publier des poèmes et entame une correspondance avec Jacques Rivière. En 1924, il adhère au mouvement surréalistemais rompt avec André Breton en 1927. Il co-fonde un Théâtre Alfred Jarry pour promouvoir un "théâtre absolument pur" puis évolue vers un "Théâtre de la cruauté" en 1932. Ses théories seront rassemblées en 1938 dans Le Théâtre et son double. Après des voyages au Mexique et en Irlande, on le considère comme fou et il est interné dans plusieurs hospices psychiatriques, dont celui de Rodez dans son asile de Rodez où il va y subir un traitement par électrochoc. Les Lettres de Rodez, écrites en 1945, constituent un témoignage bouleversant sur cet internement et cette cure. Un comité d'écrivains et d'amis parvient à le faire sortir de l'asile. Il reprends ses acticités créatrices. Rongé par le cancer, il meurt le 4 mars 1948.

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