Si le grain ne meurt

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République des Lettres, 2 févr. 2022 - 360 pages

Autobiographie d'André Gide achevée en 1924, "Si le grain ne meurt" relate les années d'enfance et de jeunesse de l'auteur. Se rapportant à ses premiers souvenirs, Gide entreprend de décrire l'atmosphère familiale, insistant particulièrement sur les contrastes nés des origines de son père et de sa mère: alors que les Rondeaux sont des industriels normands catholiques jansénistes installés à Rouen, les Gide descendent d'une vieille famille huguenote d'Uzès. Les longs séjours que l'enfant, puis l'adolescent, fait dans ces deux villes et les campagnes environnantes, les visages des nombreux membres des deux familles, sont évoqués dans la mesure où ils exercèrent une double influence et firent ainsi s'élever en lui des contradictions que seule pouvait réduire une activité artistique. Viennent ensuite les études, très irrégulières, dans diverses pensions et collèges, le goût de la botanique et de l'entomologie, la passion pour la musique, et surtout ses sentiments religieux liés à l'amour pour sa cousine Madeleine Rondeaux (appelée Emmanuèle). Gide en vient ensuite à ses amitiés intellectuelles, tirant entre autres les portraits de Pierre Louÿs, Stéphane Mallarmé, José-Maria de Heredia, Henri de Régnier, Bernard Lazare, Francis Viélé-Griffin, Ferdinand Hérold,... Dans la seconde partie du livre, il aborde la question de son homosexualité, particulièrement complexe pour un être hypersensible comme lui, longtemps empêtré dans les inquiétudes religieuses et les interdits d'une éducation puritaine, avant de pouvoir se libérer et découvrir pleinement le monde des sens et de la chair lors d'une expérience sexuelle avec un jeune Algérien.

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