La Curée

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République des Lettres, 14 oct. 2022 - 411 pages

Publié en 1872, "La Curée" constitue le second volume du cycle des "Rougon-Macquart". Ancré dans une réalité historique et sociale quasi contemporaine du moment de son écriture, 1870-1871, il participe de la même veine polémique que "La Fortune des Rougon". Zola veut y faire, selon ses termes, "le poème ou plutôt la terrible comédie des vols contemporains", dénonciation acide du régime de Napoléon III. Aristide Rougon monte à Paris au lendemain du coup d'État, bien décidé à faire fortune. Grâce à son frère, il entre comme employé à l'Hôtel de Ville, où il peut étudier les dossiers secrets des futures transformations de la capitale. Veuf, il épouse une jeune couventine enceinte qui lui apporte de l'argent. Il profite des grands travaux menés par le baron Haussmann pour amasser une immense fortune grâce à des spéculations immobilières. Zola dénonce ici une société malade dont la seule valeur est l'argent, et un monde du signe, du décor, de l'illusion et du mensonge incarné par une jeune femme, Renée, personnage tragique désespérément en quête d'affection, torturé par l'ennui et le sentiment du vide. Bientôt abandonnée et ruinée, elle meurt, seule, d'une méningite aiguë.

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À propos de l'auteur (2022)

Émile Zola (1840-1908) est un écrivain, journaliste et critique d’art, chef de file du mouvement naturaliste. Il naît à Paris mais passe son enfance à Aix-en-Provence. La mort du père à laissé la famille en difficulté financière, et Émile est très vite contraint d’abandonner ses études. Il travaille comme commis chez Hachette et y finira sa carrière comme chef de publicité. En 1866, décide de vivre de sa plume. En 1867 paraît Thérèse Raquin qui fait scandale pour la noirceur de l’histoire et le caractère dépravé de ses personnages. Ce roman jette surtout les prémices du mouvement naturaliste, qui associe au récit une étude quasi scientifique du comportement humain. L’Assommoir, septième roman du cycle des Rougon-Macquart, publié en 1877 est son premier grand succès littéraire. En 1894, l’affaire du capitaine Dreyfus éclate et divise la France et Émile Zola prend sa défense dans un article historique, J’accuse... ! publié dans l’Aurore et qui lui vaut une condamnation pour diffamation le poussant à l’exil. Il meurt peu après son retour à Paris et ses cendres sont déplacées au Panthéon en 1908.

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