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Critique de Nemorino


Le square des Poètes de Paris, attenant aux Serres d'Auteuil, une merveille de jardin orné de mascarons de Rodin, avec un buste de Victor Hugo (également par Auguste Rodin) et, plus loin, celui de Pouchkine et encore plusieurs autres sculptures… Une promenade à travers les citations de poésies célèbres sur les plaques cachées dans l'herbe… C'est là que je me plonge, assise sur un banc, dans ce livre étonnant. À par la belle découverte du caractère de Juliette Drouet, on y apprend une foule de détails sur l'époque, le quotidien, la précieuse collaboration entre elle et Victor Hugo. Quoique dans l'intrusion dans l'intimité des lettres il y a quelque chose de voyeur !
Merci à Marva Barnett, une grande spécialiste de Victor Hugo et à Gérard Pouchain, chercheur associé à l'université de Rouen, historien et auteur français, également spécialiste de Victor Hugo et biographe de Juliette Drouet. Il a publié des lettres inédites qu'elle a adressées à sa famille, d'autres envoyées, à son « cher Victor » pour immortaliser leur première nuit d'amour, ainsi que ses témoignages d'événements importants.
J'ai lu sur Wikipédia qu'en 2003, Henri Troyat et les éditions Flammarion ont été condamnés pour plagiat partiel concernant la biographie de Juliette Drouet, publiée en 1997. La cour d'appel de Paris les condamne à verser 45 000 euros de dommages-intérêts à Gérard Pouchain et Robert Sabourin, auteurs du livre Juliette Drouet ou La dépaysée éditions Fayard, 1992). Curieusement, l'Académie française n'a pas remarqué cette condamnation alors que son règlement stipule : « Si un des académiciens fait quelque acte indigne d'un homme d'honneur, il sera interdit ou destitué selon l'importance de sa faute. » !
La ville de Paris a confié à Gérard Pouchain le commissariat scientifique de l'exposition consacrée à Juliette Drouet, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance, et présentée à la Maison de Victor Hugo. Je l'ai visitée, cette exposition, en 2006.


Donc, après Roméo et Juliette, Victor et Juliette !
Juliette Drouet, une beauté émouvante, qui avait séduit bien des hommes,
Celle qui appelle affectueusement « mon petit homme » le grand Victor Hugo,
Celle qui lui a écrit 20 000 lettres ou de simples mots, qui témoignent d' un réel talent pour l'écriture tout en se résumant en un seul et passionné « Je t'aime ! »,
Qui abandonne sa carrière théâtrale et se cloître pour son illustre amant,
Qui l'attend toujours,
Qui accompagne Victor Hugo dans son exil à Jersey et à Guernesey,
Qui est trompée quand même malgré cette dévotion presque maternelle…
… Et le grand Victor, bourreau de travail, qui n'est fidèle qu'à son art, sa Passion littéraire.
« Jamais son âme n'a quitté la mienne », dit pourtant Victor Hugo dont Juliette Drouet reste la maîtresse officielle pendant presque cinquante ans (1833-1883).
« le monde a sa pensée, moi, j'avais son amour », est marqué sur l'épitaphe de Juliette Drouet (de Dernière Gerbe de Victor Hugo).
Ce livre s'interprète, si on veut, comme un roman d'amour. Il est vraiment beau par son naturel !





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